Dans un communiqué relayé par EFE, un réseau d’associations marocaines, a condamné aujourd’hui la décision prise par la Cour européenne des droits de l’Homme, la semaine dernière, de valider la loi française de 2011. Cette dernière, qui interdit aux personnes de dissimuler leur visage dans l'espace public, vise notamment les femmes musulmanes portant le voile intégral.
Ce collectif associatif, le réseau Euromed Maroc, estime que cette interdiction est «disproportionnée» et porte atteinte à la vie privée, à la liberté d’expression et de religion. Le réseau appelle les associations du monde entier à se mobiliser pour demander l’annulation de la décision européenne, jugée «partiale et discriminatoire».
Le 1er juillet dernier, la Cour européenne a débouté la demande d'une jeune musulmane française, qui revendiquait le droit de porter le niqab ou la burqa. La juridiction européenne a estimé que la loi française était conforme à la Convention européenne des droits de l’Homme. La Cour de Strasbourg a donné raison aux autorités françaises, qui «lutte contre la fraude d’identité». Cependant, la Cour européenne des droits de l’Homme a reconnu que cette loi pouvait avoir un «impact négatif sur la situation des femmes musulmanes».