Une délégation composée de Marocains résidant en Europe a assisté, sur invitation du ministère des Relations avec le Parlement et la société Civile, à la cérémonie de clôture de la Commission du dialogue national et sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles, mise en place par le gouvernement en mars 2013. Au cours de cet événement, l'association Cap Sud MRE a pu rencontrer «certains responsables de la nation afin de leur exposer certaines doléances et propositions», indique un communiqué.
48h d’entretiens
La délégation, composée de représentants des sociétés civiles marocaines de France, d’Allemagne et d’Espagne, a ainsi entamé «sur 48 heures, un marathon d’entretiens et de consultations auprès de différents responsables politiques». Mercredi, elle a rencontré le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales Abdelslam Seddiki, ainsi que le ministre des Relations avec le Parlement et la société Civile Lahbib Choubani.
Le lendemain, jeudi 15 mai, une audition a eu lieu à la demande de Mehdi Bensaid, président la Commission de la défense nationale, des affaires étrangères et des MRE, à la chambre des représentants. La délégation s’est également entretenue avec le président de la chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah, le vice-président de la chambre des représentants Mohamed Yatim, le président de la chambre des représentants Rachid Talbi Alami, le ministre des Finances et du Budget Idriss Azami Al-Idrissi, et le ministre de la Justice Mostapha Ramid.
Les retraités de France au cœur des préoccupations
Parmi les principales revendications évoquées par les représentants de la société civile marocaine de l’étranger, la situation actuelle des retraités marocains de France, souhaitant résider «sur leur sol d’origine, le Maroc». S’ils séjournent au Maroc plus de 183 jours, leur droit à la couverture maladie française est, pour rappel, suspendu par les autorités françaises.
«Cap Sud MRE a attiré l’attention de l’ensemble des interlocuteurs rencontrés, sur la nécessité d’entamer un dialogue avec la France afin que les résidents français d’origine marocaine puissent s’établir hors de France plus de 183 jours sans conséquences sur leur droit à l’assurance maladie. Ils jouiraient ainsi des mêmes droits que les résidents français qui ont décidé de s’établir sur le sol marocain. Cela mettrait fin à une discrimination basée sur la nationalité», souligne l’association.
Yabiladi était présente à l’événement. Wahiba Zedouti, vice-présidente de Cap Sud MRE et maire adjointe aux Finances à Saint-Ouen et Salem Fkire, président de la même association ont répondu à nos questions.