A Roubaix, le foyer de l’Alma-Fontenoy regroupe plusieurs maghrébines âgées, dont la plupart ont rejoint leurs époux dans les années 1960 et 1970, dans le cadre du regroupement familial. D’ici l’été 2022, l’espace devrait être détruit, laissant ces chibaniates sans visibilité. Leur situation illustre une problématique globale du vieillissement de la population féminine migrante.
En 1987, un mouvement social autour de 3 000 travailleurs de mines marocains se constitue en France. En deux mois de grève, la mobilisation rassemble ouvriers et fonctionnaires de différents secteurs, notamment de l’agriculture et de l’enseignement. Aujourd’hui écrivaine, Samira El Ayachi a réalisé tard que son père en faisait partie. Son dernier roman reconstitue un puzzle familial et collectif.
L’écrivaine Samira El Ayachi présente son quatrième roman, qui sortira le 2 septembre, dans le cadre de la rentrée littéraire en France. Inspirée par son vécu familial et par la lutte des travailleurs de mines de charbon dans le nord de la France, elle dédie «Le ventre des hommes» à ces chibanis qui ont quitté leurs villages au sud du Maroc à cause de la sécheresse.
Dans cette tribune, les membres de Nomad’s Prod Asbl en Belgique rendent hommage aux chibanis, ces parents et grands-parents qui partent en silence, les uns après les autres. Ce texte est aussi un hommage à leur vécu, qui retrace un pan de l’histoire des migrations entre le Maghreb et la Belgique.
Cette semaine, la France a reconfiné face à l’ampleur de la pandémie du nouveau coronavirus. Le premier confinement avait été rude pour les chibanis vivant dans les foyers Adoma. L'impact de ce nouveau confinement sur leur santé et leur psychisme inquiète les associations et spécialistes.