Le puits FA-1 dans la zone offshore Foum Assaka «sera bouché et abandonné», suite aux résultats négatifs du forage, annonce Fastnet Oil & Gas dans un communiqué de presse paru ce mardi matin. La compagnie irlandaise a échoué à trouver des «hydrocarbures commercialisables», après avoir foré à une profondeur de 3830 mètres, ajoute-elle. En effet, Fastnet avait obtenu sa licence pour le forage dans la zone et noué un partenariat avec l’américaine Kosmos Energy pour l’exploration. Les deux groupes avaient alors annoncé un fort potentiel pétrolier de 360 millions de barils dans la zone de Foum Assaka.
Optimiste pour la suite
Malgré ce premier échec, le management reste optimiste. «Fastnet se réjouit de sa stratégie de financement à haut risque. Les résultats obtenus permettront à la société de pleinement participer à l'évaluation ultérieure des domaines prévus dans la licence», affirmé le PDG, Paul Griffith, soulignant que le forage du FA-1 est le premier d’une longue série.
L’optimisme de la compagnie se base également sur «des émissions de pétrole et de gaz» trouvées pendant l’opération. Pour Fasnet, cela montre «l’existence d’un système pétrolier dans la zone offshore». Ce puits a également fourni des «informations clés» sur l’étalonnage sismique et les résultats seront intégrés dans les analyses actuellement réalisées par Kosmos Energy. Il s’agit particulièrement de l’évaluation de la charge et les risques liés aux réservoirs, ainsi que l’évaluation et le classement des types de piège à éviter, avant les prochains essais prévus en 2015.
Les 30 forages de 2014 n'aboutiront définitivement pas à 30 découvertes
Cette année 2014, le Maroc a prévu la réalisation de 30 forages par les différentes compagnies étrangères actuellement titulaire d’une licence. Mais jusqu’ici, les activités menées de part et d’autres dans le royaume se sont soldées par des échecs. En mars dernier déjà, la compagnie écossaise Cairn Energy et la turco-anglaise Genel mettaient un terme à leurs activités au large de Tarfaya, après avoir découvert du pétrole lourd «difficilement exploitable».
Force est cependant de constater qu’en dépit de ces réalités, l’appétit des groupes pétroliers étrangers ne faiblit pas. Elles sont aujourd’hui une trentaine à s’être investies sur le territoire national et sont toutes aussi optimistes. Le Morocco Oil & Gas Summit, qui ouvrira ses portes demain - mercredi 7 mai - à Marrakech, sera l’occasion pour chacune d’avoir une meilleure visibilité au delà des ambitions du gouvernement en la matière.