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Grand Angle

Maroc : Mounir Agueznay, alias le sniper de Targuist, démissionne du PJD

Le 8 juillet 2007, les Marocains, et le monde entier, découvrent le sniper de Targuist. Sur YouTube, un jeune originaire d’Al Hoceima se plaisait à filmer des gendarmes en flagrants délits de corruption. Ses vidéos rencontrent un franc succès et lézardent davantage la réputation des hommes de Hosni Benslimane. Mars 2013, il décide de sortir de l’anonymat et révéler, au grand public, sa véritable identité. PJDiste convaincu, aujourd'hui il ne se reconnait plus dans le parti dans lequel il militait depuis des années. L’éventualité d’une alliance avec le RNI a, davantage, précipité la rupture entre le sniper de Targuist et les frères de Benkirane. 

Publié
Mounir Agueznay alias le Sniper de Targuist / DR
Temps de lecture: 2'

Connu pour avoir voté PJD et même pris part aux législatives du 25 novembre 2011, le sniper de Targuist a décidé de rompre le cordon ombilical qui le lie aux frères de Benkirane. Dans une lettre adressée au secrétaire régional du parti de la Lampe à Al Hoceima, Mounir Agueznay explique les raisons de sa démission. Il considère que dans les conditions actuelles la poursuite de son militantisme au sein du PJD «équivaut à un suicide moral» et à «une trahison de lui-même et de sa ville natale». La future alliance des islamistes avec le RNI de Salaheddine Mezouar a complètement chamboulé les convictions de ce PJDsite, un peu trop engagé.

Le sniper de Targuist ne parvient pas, en effet, à assimiler, encore, que le parti dans lequel il militait alors qu’il était dans les rangs de l’opposition puisse, du jour au lendemain, «s’allier aux corrompus pour combattre la corruption», une allusion plus que transparente au RNI. Abdelilah Benkirane était, il y a deux années, de cet avis. Mais une fois à la primature, il a dû réviser sa position.

«La politique ne m’intéresse plus»

En claquant la porte de la Lampe, Mounir Agueznay annonce que «la politique, telle qu’elle se fait aujourd’hui, ne [l']intéresse plus». Et de se fixer de nouveaux objectifs : «je préfère consacrer du temps à mes études, ma famille et mon action associative».

Cette démission ne constitue guère une surprise. Il n’est que le cheminement logique d’une divergences de vues entre le sniper de Targuist et la direction du PJD. Mars dernier, au moment même où il décida de lever le voile sur sa véritable identité, il prend une distance avec le PJD de Benkirane: «Je pensais qu'après les slogans électoraux du PJD contre la corruption et pour une vraie transparence, les choses allaient changer... Malheureusement, jusqu'à présent, ce gouvernement n'a pris aucune mesure concrète allant dans ce sens».

Mounir Agueznay, alias sniper de Targuist, avait échoué à arracher son siège de conseiller municipal, sous les couleurs de la Lampe, lors des communales du 12 juin 2009 et de député aux législatives anticipées du 25 novembre 2011.

Le PJD de Benkirane sur les traces de l’USFP d’El Youssoufi

A coup sûr, cette démission du sniper de Targuist ne sera pas la seule. Elle sera suivie par d’autres initiatives similaires. C’est dans l’ordre des choses. L’USFP du temps de Abderrahmane El Youssoufi, alors qu’il était Premier ministre, avait subi les mêmes défections. Pour certains militants, parfois trop engagés, le passage de l’opposition à la majorité, et aux exigences de la realpolitik, se fait dans la douleur.

Entre 1998 et 2002, le parti de la Rose a connu deux scissions : celle de Noubir Amaoui, qui avait créé le congrès national ittihadi et les amis de Mohamed Sassi et Mohamed Hafid, qui avaient constitué une association politique «Fidélité à la démocratie», laquelle a intégré le PSU (le parti socialiste unifié).

on ne quitte pas le bateau dès les premières vagues
Auteur : sarafansud
Date : le 29 juillet 2013 à 14h32
quand on est un adhèrent convaincu ,on ne quitte pas le parti dès les premières secousses. on fête les victoires, mais en doit aussi supporter les défaites.
et même c'est un devoir de se battre au sein de son parti pour faire avancer ses idées.surtout si elles vont dans le sens des attentes du peuple..il est vrai qu'il n'ya pas si longtemps,mr Benkirane voulait regler ses comptes a mr Mezouar a propos des comptes du budget.
il est vrai que la corruption et l'injustice sont toujours présentes. que du côté de la transparence, il y a peu de transparence.
mais hélas! mr Benkirane a t il le choix de faire autrement?
a t il d'autres cartes en mains ? je pense que non. sauf
démissionner.
on adhère a un parti comme on épouse une femme, c'est pour le meilleur et pour le pire.
c'est ça faire de la politique. sinon ,on continu a sniper les gendarmes corrompus.
Dernière modification le 29/07/2013 14:34
Il passe à la mitrailleuse :) !
Auteur : berhoc
Date : le 29 juillet 2013 à 12h15
De 13000 adhérents en 2011, à plus de 23000 adhérents à fin 2012, le chiffre a plus que doublé en 1 an, de quoi faire taire les détracteurs du PJD ! Statistiquement parlant, un départ ne signifie rien et ce n'est pas le fait que ce jeune soit sniper des corrupteurs qu'il a des choses plus intéressantes à proposer au sein de ces 23 000 adhérents !

Ce jeune sniper doit réfléchir et se dire que si lui, il est libre de rester ou pas au sein de ce parti, les PJD est au contraire n'est aujourd'hui pas libre de choisir son alliance au sein du gouvernement, l'alliance avec le RNI est une obligation dictée par la carte politique actuelle ! Le PJD a été le 1er des élections mais pas majoritaire chose que ce jeune n'a pas compris, en plus il faut évaluer les coût d'éventuelles élections anticipées,....Le jeune manque certainement d'expérience politique !
Dernière modification le 29/07/2013 12:18
un sniper reste un sniper
Auteur : al-malik
Date : le 29 juillet 2013 à 09h46
Il fait très bien ce qu'il sait faire
La politique c'est pour des gens responsables
La Politique ???
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 29 juillet 2013 à 00h28
Qui dit politique, dit hypocrisie ou le monde des hypocrites. Quand on est obligé de faire de la politique pour gouverner un pays, il va falloir accepter de jouer le jeu. Il y a ceux qui essaie de s'adapter tout en respectant leurs principes et il y a ceux qui n'ont pas de principes et qui sont déjà prédisposés à s'adapter. Entre les deux, je choisirai bien sûr ceux qui font quelques concessions, mais qui respectent toujours leurs principes et leurs valeurs. A bon entendeur.....
faute d'orthographe
Auteur : Kennz
Date : le 28 juillet 2013 à 20h30
il a prix part ...

il y a le prix d'un objet et prendre part ne s'écrit pas de la même façon.
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