Le ramadan fait incontestablement baisser la fréquentation des palaces français et ce depuis trois ans. C’est ce qu’a fait savoir, jeudi à l’AFP, le cabinet de conseil hôtelier MKG. Les palaces parisiens et ceux de la Côte d’Azur, dans le sud de la France, sont les principaux intéressés par cette chute de fréquentation en pleine saison estivale. Et pour cause, la riche clientèle du Moyen-Orient préfère passer le mois sacré en famille, chez elle.
Selon le cabinet spécialisé, les palaces de la capitale française et de la Riviera accusent, depuis 2010, une chute d’occupation et, par conséquent, de leur revenu par chambre disponible (indice qui combine le taux d'occupation et les prix moyens) à l’approche du ramadan. Les clients qui viennent du Moyen-Orient qui rentrent alors chez eux, cèdent leurs places «à une clientèle au pouvoir d'achat moins fort», explique-t-on.
14 points en moins
Cette année, le «même phénomène» est en train de se reproduire. Les prix moyens et la fréquentation de ces places ont, en effet, chuté pendant la première semaine de juillet 2013. Le 7 juillet dernier, soit trois jours avant de début du ramadan, le taux d’occupation était déjà en recul de 14% par rapport à la même période de l’année dernière, souligne MKG. Les prix moyens, eux, ont enregistré une baisse de 9% sur cette même semaine.
«La clientèle moyen-orientale est un véritable moteur pour l'activité des palaces et contribue à la bonne résistance des grandes places touristiques françaises», affirme Georges Panayotis, président de MKG Group, cité par l’AFP. Selon lui, «ce moteur risque aujourd'hui de s'enrayer avec l'arrivée du relèvement de la TVA et d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe, qui pourraient faire fuir les clients vers d'autres destinations que la France».
L’impact de l’absence de cette clientèle des palaces français, ne sera connu que dans quelques semaines. Ceux-ci devraient, toutefois, reprendre du voyage après la fin du ramadan.