Au Maroc, couscous rime avec réunions familliales, cérémonies et rituels, notamment les vendredis, jour où ce repas est partagé par tous. Il se décline en différentes recettes et préparations spécifiques, en fonction des régions et au gré des occasions.
Mais il y a des siècles, le couscous a été perçu différemment par nos aïeux. D’abord repas quotidien pour les pauvres, il a été préparé pendant longtemps à base d’ingrédients simples, sans viande et avec peu ou pas de légumes.
Les familles aisées ont mangé du couscous deux fois par jour, midi et soir. La semoule a été mélangée à huit légumes différents, à de la viande, au poulet, ou même au pigeon, pour les plus riches. Ce plat emblématique, parfois appelé Taam («nourriture»), a ainsi connu plusieurs évolutions. Ces dernières ont été documentées dans les livres et les chroniques historiques.
Dans ce sens, la première mention du couscous remonte au XIIe siècle, dans un ouvrage détaillant les traditions culinaires de l’empire almohade. Il analyse comment ce met a constitué le pilier de la cuisine marocaine.
Ces explications sont reprises dans une vidéo animée, qui retrace les origines marocaines du couscous et la manière avec laquelle cette tradition culinaire à traversé les frontières avec les pèlerins, les médecins et les commerçants.
Une série animée pour déconstruire les erreurs historiques
Cette vidéo d’animation sur les origines du couscous est le premier épisode de la série historique Bassmat Tourath, récemment lancée récemment pour mettre en lumière divers aspects du patrimoine immatériel du Maroc. Combinant à la fois recherche universitaire approfondie et animation, elle est produite par l’historien marocain Mohamed Nabil Mouline et le créateur de contenu marocain Mustapha El Fekkak (Swinga).
La série, racontée et animée par Swinga, compilée par Nabil Mouline, est une initiative destinée à pour documenter les héritages ancestraux, à travers une recherche scientifique sourcée.
«Les vidéos sont le résultat d’une recherche académique à 100%, basée sur des documents historiques et des sources crédibles», a déclaré Dr Mouline à Yabiladi, vendredi à Casablanca, lors du lancement de la série.
«En d’autres termes, n’importe laquelle de ces vidéos pourrait être considérée comme une contribution scientifique pouvant être traduite en un article écrit ou un livre», a-t-il insisté. Tout en respectant les standards internationaux de la recherche, Basmat Tourath utilise l’animation pour cibler un public plus large.
«L’objectif principal de ce projet est d’avoir un contenu à la fois sérieux, respectueux des normes de la recherchr, tout en étant présenté sous une forme artistique attrayante pour les jeunes générations», a expliqué Mouline. «Nous avons choisi l’animation parce que c’est un moyen pour parler au public élargi», a-t-il conclu.
Parrainés par le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, les prochains épisodes de la série aborderont d’autres aspects historiques, des origines des plats emblématiques marocains, comme le couscous et le thé à la menthe, aux personnages et aux traditions transmises à travers les générations.