La photo du roi est, incontestablement, la vedette de la première journée du 9ième congrès de l’USFP. Placée juste derrière le pupitre de lecture des interventions des congressistes, elle était au cœur d’une polémique entre les Ittihadis du Mouvement du 20 février et Abdelouahed Radi, le premier secrétaire du parti de la Rose et le président de ce congrès.
«Il s’agit bien du congrès de l’USFP et non d’une réunion à laquelle assiste le gouverneur d’une préfecture. Nous avons sollicité de Radi un point d’ordre afin de lui demander de déplacer la photo du roi mais il a refusé de nous donner la parole, c’est alors que nous sommes passé à l’action», nous déclare Sami El Moueddni.
Radi lève la séance pendant une trentaine de minutes
En signe de désapprobation de ce geste, Radi a levé la séance pendant une trentaine de minutes. Commence alors, le temps de palabres entre les deux parties. L’ancien président du parlement a exigé que la photo du roi Mohammed VI retrouve sa place initiale et il a eu gain de cause. Les Ittihadis du Mouvement du 20 février, ne sont pas sortis bredouilles de ce face à face avec l'un des caciques du parti. Ils ont en effet réussi à imposer que les photos des martyrs de l’USFP ornent la salle du congrès. «Elles étaient absentes du début des travaux du congrès», explique El Moueddeni.
Une fois que les esprits se sont calmés, la 9ième messe des socialistes s’est poursuivie, mais pas comme au début. «Nombreux sont les intervenants qui ont fui le pupitre de lecture «officiel» de la direction du congrès pour en choisir un autre», a ajouté El Moueddeni.
Ce matin vers 10h30, le congrès vient d’entamer sa deuxième journée. Elle est réservée aux travaux des commissions, offrant ainsi aux quatre candidats en lice du temps pour négocier entre eux à l’abri des regards d’environ 1800 participants de ce congrès.