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France : Gérald Darmanin honore les soldats musulmans de la Première guerre mondiale

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Le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin à la Grande Mosquée de Paris, le 11 novembre 2023 / Ph. AFP
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Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a honoré la mémoire des soldats musulmans morts pour le pays, pendant la Première guerre mondiale, samedi à la Grande mosquée de Paris. Cette visite a commencé par un dépôt de gerbe en mémoire des 70 000 à 100 000 soldats musulmans morts pendant la Grande guerre, en présence du recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz, du préfet de police de Paris Laurent Nuñez, de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et de la maire du cinquième arrondissement Florence Berthout.

Par la même occasion, Gérald Darmanin a appelé les instance cultuelles à se structurer. «Si vous voulez faire entendre votre voix, il faut vous organiser. Si vous n’avez pas d’organisation, c’est un peu votre faute. Vous continuez à vous définir comme Marocains, Algériens, vous ne parlez pas entre vous», a-t-il recommandé à une soixantaine de représentants de la communauté musulmane, cité par l’AFP.

Lancé fin 2021 pour organiser les représentations musulmanes, après que l’Elysée s’est passée du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Forum de l’islam de France (Forif) peine en effet à s’imposer. «J’aurais préféré qu’on soit dans l’unité de la République et du peuple français», a par ailleurs déclaré Darmanin, questionné sur la «grande marche civique» contre l’antisémitisme de ce dimanche.

Assurant que les mosquées bénéficient de mesure de sécurité, dans le contexte des tensions autour de la guerre dans la bande de Gaza, Darmanin a fait savoir que depuis le début 2023, 500 000 euros ont été octroyés pour la sécurité du culte musulman. «La France ne fait pas de distinction entre ses enfants», a-t-il affirmé, ajoutant que «nous n’avons aucun problème avec la communauté musulmane».

Dans une tribune publiée samedi par Le Monde, Chems-Eddine Hafiz a appelé à «stopper les amalgames» et «arrêter d’accuser les musulmans des maux de notre société, et en particulier de l’antisémitisme». «Il y a des discriminations. Mais est-ce que c’est la religion ou la couleur de peau» qui joue, s’est interrogé Gérald Darmanin. Dans ce sens, il a évoqué l’«éléphant dans la pièce : un islam radical extrêmement minoritaire mais extrêmement vocal» et qui «tue plus de musulmans que de chrétiens dans le monde».

Dans ce même sens, le ministre a préconisé de «se dire que l’islam est une religion française et qu’elle doit s’organiser indépendamment de l’influence des pays».

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