Les premières condamnations tombent dans l’affaire des comportements abusifs de fonctionnaires aux postes frontières fréquentés par les Marocains d’Europe, chaque été. Hier, mardi 11 décembre, 15 agents ont été jugés, par le tribunal de Tétouan, rapporte la MAP, pour 13 condamnations.
7 agents du service informatique ont été condamnés à un an de prison et 5000 DH d’amende chacun. Deux autres douaniers du service d’inspection, ont écopé de 6 mois de prison et 4000 DH d’amende. Quatre policiers ont pour leur part été condamnés à quatre mois de prison et 4000 DH d'amende, tandis qu'un douanier et un agent de la sûreté nationale ont été innocentés.
L’interpellation des personnes qui viennent d’être condamnées avaient fait grand bruit, cet été. Le 9 août, une tonitruante annonce royale révélait une série d’arrestations de fonctionnaires aux postes frontières. L’enquête avait été ouverte il y a plusieurs mois sur les agissements frauduleux des fonctionnaires aux postes de transit. Ils sont accusés d’avoir maltraité des Marocains résidant à l’étranger durant leur passage par certains postes frontières. «Diverses plaintes ont été exprimées par des ressortissants marocains résidant à l'étranger suite aux désagréments subis lors de leurs passages par plusieurs postes frontières du royaume», a expliqué le communiqué du cabinet royal.
130 personnes suspectées
Au total 130 membres des douanes, de la police et de la gendarmerie affectés notamment aux postes frontaliers ont été arrêtés et suspendus de leurs fonctions, révélait le quotidien L’Economiste, mercredi 15 août. En plus, 24 policiers avaient été invités à se mettre à la disposition de la Direction générale de la Sûreté nationale. Aujourd'hui, au final, 40 personnes sont effectivement poursuivies par la justice marocaine. 25 personnes devraient donc être encore jugées dans les mois qui viennent.
Cependant, si la MAP ne fait référence qu’à l’affaire du poste frontière de Bab Sebta, les arrestations et mises à pieds avaient eu lieu, elles, dans tout le nord du Maroc. Les ports de TangerMed et de Tanger ville, à Al Hoceima, Nador, Tetouan, Melilia et Larache ont été touchés par des arrestations. La seule ville de Nador rassemblait, notamment, à elle seule, 50 des 130 interpellations, dont 30 gendarmes.