Les arrestations annoncées, par le cabinet royal, le 9 août, s'avèrent, aujourd'hui, d'une ampleur considérable. 130 membres des douanes, de la police et de la gendarmerie affectés notamment aux postes frontaliers ont été arrêtés et suspendus de leurs fonctions, révèle le quotidien L’Economiste, aujourd’hui, mercredi 15 août. En plus, 24 policiers ont été invités à se mettre à la disposition de la Direction générale de la Sûreté nationale.
L’enquête avait été ouverte il y a plusieurs mois sur les agissements frauduleux des fonctionnaires aux postes de transit. Ils sont accusés aujourd'hui d’avoir maltraité des Marocains résidant à l’étranger durant leur passage par certains postes frontières. Plusieurs charges ont été retenues contre eux.
Ces arrestations ont eu lieu principalement au nord et dans l’Oriental : dans les ports de TangerMed et de Tanger ville, à Al Hoceima, Nador, Tetouan, Melilia et Larache. La seule ville de Nador rassemble, à elle seule, 50 des 130 interpellations, dont 30 gendarmes.
De nombreux suspects se sont présentés d’eux même aux autorités lorsque leur suspension leur a été signalée, croit savoir l’Economiste. 9 policiers exerçant au poste frontalier de Bab Sebta se sont rendus à la wilaya de la Sûreté de Tétouan. 27 gendarmes, à Tanger, se sont rendus, samedi 11 août, à la direction générale de la gendarmerie du Nord pour signer les décisions de suspension dont ils font l’objet.
Ces arrestations sont au moins les deuxièmes à toucher des membres des forces de l’ordre marocaine depuis le début de l’année. Le 19 mars, une vingtaine de policiers, a été arrêtée à Rabat, Salé et Temara pour leur rôle présumé dans un trafic de drogue.