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Grand Angle

Pays-Bas : Le gouvernement rassure sur l'arrivée d'imams marocains

Saisi par deux députés du Parti politique réformé sur l'arrivée aux Pays-Bas d’imams marocains pendant le mois de ramadan, le gouvernement néerlandais a refuté toute «ingérence étrangère» en expliquant qu'il s'agit d'une activité régulière de soutien religieux à la diaspora. 

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Des imams marocains aux Pays-Bas. / Jeroen de Jäger - NOS
Temps de lecture: 2'

Le gouvernement des Pays-Bas a apporté, cette semaine, des réponses sur le déplacement d’imams marocains pendant le mois de ramadan. L’exécutif a été interrogé par les députés Chris Stoffer et Kees van der Staaij du Parti politique réformé (SGP).

Dans leurs questions, les deux élus ont avancé que le Maroc utiliserait «des organisations satellites» pour envoyer des imams en Europe et que ceux-ci seraient «envoyés avec des subventions et des instructions du gouvernement marocain». Ils ont ainsi demandé à l’exécutif néerlandais s’il est «au courant des messages que ces imams propagent dans les mosquées néerlandaises» et s’il ne s’agit pas «d’une influence étrangère indésirable».

Dans les réponses, élaborées au nom de plusieurs départements de l’exécutif néerlandais, Karien van Gennip, ministre des Affaires sociales et de l’emploi a affirmé être au courant de l’arrivée aux Pays-Bas d’imams marocains au cours du mois de ramadan. «Depuis 1992, à travers la Fondation Hassan II, une fondation pour les Marocains résidant à l’étranger, le Maroc envoie des prédicateurs et des imams dans d’autres pays à l’occasion du Ramadan pour leur assurer des services religieux pendant le mois de jeûne», a-t-elle rappelé.

Des activités «régulières» de soutien religieux à la diaspora

La ministre, qui a refuté toute «ingérence étrangère» en matière du culte, a expliqué que «l’arrivée des imams a pour but d’apporter un soutien religieux à la diaspora marocaine» pendant le mois sacré et que «cela relève de la politique acceptée de la diaspora et de la liberté de religion». «Il n’y a actuellement aucune raison d’agir ou de refuser la demande de visa des imams. Dans les cas où, selon le Cabinet, il y a ingérence étrangère indésirable, par exemple parce que des messages indésirables ou intolérants sont diffusés, le Cabinet peut prendre des mesures conformément à l’approche contre l’ingérence étrangère indésirable (l’approche dite OBI), qui est en vigueur depuis 2018 et dont votre Chambre a déjà été informée», a-t-elle ajouté.

Tout en assurant que les Pays-Bas en ont été informés par les autorités marocaines et la Fondation Hassan II, la ministre a estimé qu’il s’agit d’«activités régulières, dans le cadre de la politique de diaspora autorisée et de la liberté de religion».

Karien van Gennip a également démenti le fait que la France aurait interdit la venue d’imams marocains, avancé dans la question des deux députés. «Le Maroc envoie également des prédicateurs et des imams en France par le biais de la Fondation Hassan II à l’occasion du Ramadan. C’est environ 50-60 imams par an. Alors que certains médias sociaux rapportent que la France a empêché les imams d’entrer, c’est faux. L’ambassade de France précise que tous les imams qui ont demandé un visa l’ont obtenu», précise-t-on.

Sur les procédures d’octroi de visa à ces imams marocains, le départ explique qu’«il est vérifié si les ressortissants étrangers remplissent» les conditions et ne constituent pas, par exemple, «une menace pour l’ordre public ou la sécurité nationale». «En ce qui concerne les imams marocains qui visitent les Pays-Bas, je n’ai en principe aucune raison de leur refuser l’entrée aux Pays-Bas», conclut la ministre.

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