Menu

Grand Angle

Mélillia : Week end de l’Aïd sous tension

Le poste frontière de Mélillia de Bni Ensar a été fermé, pendant deux heures et demie, samedi, suite à des échauffourées. Un groupe de personnes - peut être des activistes nationalistes marocains - s'étaient vu refuser l'entrée du préside pour des raisons de sécurité.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Un groupe de Marocains s’est vu refuser l’entrée de Mélillia, samedi 27 octobre, pour raison «de sécurité , rapporte l’AFP. La soixantaine de personnes qui attendait devant le poste frontalier de Bin Ensar a réagi en jetant des pierres et en provoquant les agents de sécurité. Le poste frontière a donc été fermé vers 17h15. 2h30 plus tard, quand le calme est revenu, la frontière a été rouverte.

Si des «raisons de sécurité» ont d’abord été évoquées, sans plus d’explication, pour justifier que les forces de sécurité ont refusé l’entrée de Mélillia à ces personnes, une autre raison est aujourd’hui privilégiée. Selon la délégation du gouvernement, la foule aurait été «commandée» par Said Chamtri, militant du Comité pour la libération de Sebta et Mélillia. Ce sont des gens qui ont «un impact négatif et il n’est pas convenable qu’ils soient dans notre pays», s’est justifiée la délégation du gouvernement, selon ABC.

Comité pour la libération de Mélillia

Cette explication est envisageable car plusieurs opérations ont été lancées, ces derniers mois, par le même groupe de nationalistes activistes marocains. Le 3 octobre, deux militants marocains ont débarqué sur l’ile du Congrès, la plus grande des îles de l’archipel des Zaffarines, se revendiquant du «Comité de coordination pour la libération de Sebta et Mélilia». Le 22 septembre, le même mouvement avait déjà bloqué l’accès au préside de Melilla. Le 28 août, encore, sept activistes marocains s’étaient rendus sur le rocher Badis.

Il est probable que devant cette foule, menée ou non par Saïd Chamtri, essentiellement composée de jeunes hommes, les services de sécurité, sur les nerfs depuis plusieurs jours, aient pris peur. Craignant un dérapage, ils ont refusé leur entrée. Leur décision a engendré la colère des jeunes gens qui ont commencé à jeter des pierres jusqu’à ce que la décision soit prise de fermer complètement le poste de Bni Ennasr.

16 morts en 2 jours

La tension, à la frontière de Mélillia est extrême ces derniers jours. A l’approche de l’Aïd el Kebir, les postes frontaliers ont vu le trafic transfrontalier augmenter. 5000 moutons ont été accueillis à la frontière par un système de sécurité particulier en provenance du Maroc. La veille de l’Aïd, le jeudi 25 octobre, le gouvernement de Mélillia avait annoncé le renforcement des dispositifs de sécurité à la frontière. Abdelmalik El Barkani, le délégué du gouvernement, estimait risqué la coïncidence de la célébration de la fête musulmane de l'Aïd el Kebir avec la menace constante de nouveaux assauts sur la barrière.

Ces derniers mois, le nombre de migrants clandestins à tenter le passage vers l’Europe s’est accru. Samedi, 15 d’entre eux ont été interceptés dans des embarcations à proximité de Tarifa, rapporte l'AFP. Vendredi, 50 personnes ont été secourues en mer, dans le détroit de Gibraltar, mais deux d’entre elles sont mortes. Jeudi, 14 personnes sont mortes et 17 ont été sauvées alors qu’elles tentaient de rejoindre les côtes espagnoles dans une embarcation de fortune. Malgré ces multiples tentatives et ces drames, aucun assaut n’a, visiblement, été enregistré à la frontière de Mélilia ce week end, contrairement à ce que craignait Abdelamalik El Barkani.

D'accord avec vous !
Auteur : Redchile
Date : le 30 octobre 2012 à 15h58
Pourquoi les activistes ne négocient-ils pas avec l'Europe ?
Que les colons se cassent, et en échange que les MRE soient rapatriés de force au pays.
Les deux parties seront ravies !
ESPAGNOLS DEHORS
Auteur : axis7
Date : le 30 octobre 2012 à 12h46
Cassez-vous les colons. Vous vous trompez d'epoque!
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com