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Ceuta et Melilla : Le Maroc et l’Espagne tentent de dépasser la polémique des frontières

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L’Espagne et le Maroc souhaitent dépasser la tempête politique soulevée, la semaine dernière, après que Rabat ait qualifié, dans une lettre adressée au Haut-commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme, Ceuta et Melilla de présides occupés et nié «l’existence de frontières terrestres» entre les deux pays.

Après les déclarations du chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles, consacrant «la souveraineté de l’Espagne» des deux villes, des membres socialistes de l’exécutif ont voulu rassurer en saluant la nouvelle étape dans les relations avec le Maroc, initiée le 18 mars dans le sillage de l’appui officiel du chef de l'exécutif espagnol, Pedro Sanchez, au plan marocain au Sahara occidental.

Mardi, lors de la présentation du budget 2023 de son département à la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, la secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères, Ángeles Moreno, a annoncé que «la nouvelle feuille de route dans les relations avec le Maroc donne déjà d'excellents résultats dans tous les domaines». Elle a cité particulièrement la tenue de «la prochaine réunion de la haute commission mixte», prévue à Rabat au début de l’année 2023, selon les propos de Nasser Bourita.

Invitée à commenter la lettre du Maroc, Mme Moreno a évité d’alimenter la polémique. «Je ne vais pas m'étendre davantage sur ce point», a-t-elle répondu à une intervention du groupe des députés du Parti Populaire. En revanche, la diplomate a salué «l'ouverture prochaine des douanes commerciales aux frontières de Ceuta et Melilla».

Ce point a été soulevé le même jour à l'occasion du point de presse de la ministre de la Politique territoriale, porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodríguez. «Les relations avec le pays voisin sont définies dans la Déclaration conjointe» du 7 avril à Rabat, publiée au terme du sommet entre le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement, Pedro Sanchez. «Une déclaration d’une grande valeur, du point de vue diplomatique», a-t-elle répondu à une question posée par un journaliste sur ce sujet.

Pour rappel, un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères a affirmé, que la Déclaration conjointe du 7 avril reconnaît l’existence de «frontières terrestres» entre le Maroc et l’Espagne. Et d’affirmer que le texte «contient les bases et les principes fondamentaux de la nouvelle phase de partenariat entre les deux pays voisins». Une mise au point destinée à rassurer la partie espagnole, suite à la publication de la lettre du Maroc adressée à l’ONU, portant sur les circonstances du drame Nador-Melilla du 26 juin.

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