L'ancien président tunisien Moncef Marzouki a commenté, cette semaine, la visite du chef d'état-major de l'armée israélienne, Kochavi Aviv, au Maroc. Sur sa page Facebook, il a affirmé que «rien ne peut justifier d’accueillir un chef d'état-major de l'armée qui occupe la Cisjordanie, l'a déchirée quotidiennement avec des colonies, confisque le droit des Gazaouis à vivre normalement depuis plus d'une décennie et viole le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa».
«Il est l'invité d'un pays arabe (le Maroc, ndlr) comme si ce dernier se redonne des forces avec cette armée (israélienne) face à un autre pays arabe (l’Algérie) qui reste, quels que soient les défis, le pays voisin et le pays frère», a-t-il poursuivi en estimant qu’«Israël est devenu partie prenante de nos conflits, non seulement à l'Est, mais aussi au Maghreb».
«Chacun sait dans quelle direction vont ses intérêts», a-t-il critiqué en s’interrogeant si «le tunnel que nos peuples traversent a un bout».
La dernière sortie de Moncef Marzouki donnera de l’appui à la thèse de l’Algérie, qui a déjà affirmé être visée par les accords de normalisation entre le Maroc et Israël. En février dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a même pointé l’appui israélien à la «propagande» visant son pays à partir du territoire du «voisin».