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Breve

Affaire Omar Radi : La prochaine séance tenue à huis clos à la demande la plaignante

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Le journaliste Omar Radi a été initialement condamné, en juillet dernier, à six ans de prison ferme. / DR
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La prochaine séance de l'affaire du journaliste Omar Radi, prévue vendredi, se tiendra à huis clos. Le jury chargé de l’affaire a ainsi répondu favorablement à la demande de la défense de la plaignante, Hafsa Boutahar. «Ma défense a soumis cette demande. C’est mon droit, surtout que plusieurs choses personnelles y seront discutées», explique-t-elle à Yabiladi ce mercredi.

«Personne ne souhaite que ces informations personnelles deviennent publiques, surtout que lors du procès en première instance, des informations concernant notamment mon état de santé et ma vie privée ont fuité», dénonce la plaignante. La journaliste souhaite ainsi que «les choses changent» en appel.

«Désormais, si n’importe quelle information privée fuite dans la presse et sur les réseaux sociaux, il y aura des poursuites judiciaires.»

Hafsa Boutahar

La plaignante dit s’attendre à ce que justice lui soit rendue, «ni plus ni moins, comme toutes les victimes d’agression sexuelle». «C’est notre droit, car à chaque fois qu’une victime dénonce une agression, elle est pointée du doigt», ajoute la journaliste qui dénonce une «corruption intellectuelle dangereuse» de la société marocaine. Elle dément par ailleurs son absence de la séance du mercredi, assurant avoir «été présente».

Maître Meriem Jamal Idrissi, avocate de la plaignante nous rappelle, pour sa part, que la demande s’est basée sur l’article 302 de la procédure pénale, qui a été modifiée par la loi 103.13 relative à la lutte contre la violence à l'égard des femmes. «Cet article a donné le droit aux victimes de violences sexuelles de demander à ce que les séances soient tenues à huis clos. C’est donc une application de la loi. Même dans le cadre du dossier des "rapports sexuels contre de bonnes notes", nous avons demandé la même chose», rappelle-t-elle. L’avocate du barreau de Casablanca souligne aussi que cette demande a été soumise en demandant, par ailleurs, une protection de la cour contre la divulgation des informations abordées lors des séances.

Mardi, la cour d'appel de Casablanca a renvoyé l’examen du dossier à vendredi 18 février. Le journaliste Omar Radi a été initialement condamné, en juillet dernier, à six ans de prison, alors qu’Imad Stitou, lui aussi poursuivi dans cette affaire, a écopé d’un an de prison. Un verdict qui a été dénoncé par Amnesty International, Reporters sans frontières (RSF) et pour lequel les Etats-Unis ont exprimé leur préoccupation.

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