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Maroc : Sourire de Reda lance une campagne de prévention du suicide

Publié
Photo d'illustration / DR.
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L’association Sourire de Reda lance sa campagne annuelle à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide des jeunes, célébrée le 5 février de chaque année. Intitulée «Croyances vs. Réalités», cette campagne «permet à chacun de disposer des arguments pour jouer pleinement son rôle aux côtés des jeunes en souffrance», a indiqué un communiqué parvenu à Yabiladi.

Selon l’ONG, il existe encore beaucoup de «blocages» à l’action lorsqu’un jeune donne des signes de mal-être ou exprime des idées de «passage à l’acte». Ils reposent sur des biais «intellectuels, émotionnels, moraux ou religieux, ou encore liés à des convictions d’ordre sociétal». «Ces blocages s’appuient sur des idées profondément ancrées qui ont l’air vraies, mais qui se révèlent fausses. Ces idées constituent des ‘mythes’, des ‘légendes urbaines’, parfois des ‘fake news’».

Riche de ses 12 ans d’expérience sur le terrain, l’association «se fait un devoir de contredire ces idées fausses, avec de véritables informations et une démarche pédagogique citoyenne, matérialisées à travers sa campagne et son plan de diffusion». C’est ainsi que la campagne 2022 est «construite sur un face-à-face très lisible entre une série de ‘croyances’ plus ou moins rationnelles et la réponse objective dans la ‘réalité’».

Parmi les croyances communes, on retrouve l’idée selon laquelle «ceux qui disent qu’ils veulent se suicider ne le feront pas», «la menace de suicide, c’est du chantage pour attirer l’attention», «il faut avoir un problème de santé mentale ou être fou pour se suicider», «parler avec une personne de suicide va la pousser à le faire».

Selon Sourire de Reda, «ces croyances limitantes, sous l’apparence du bon sens populaire, entretiennent une certaine bonne conscience. Elles consolident le tabou qui perdure sur le suicide des jeunes et freinent la capacité de chacun à se sentir solidaire et à agir».

Pour l’association, «toute menace de suicide est un appel à l’aide qui doit toujours être prise au sérieux», d’autant que «75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé». Aussi, «la santé mentale peut être un facteur de risque, mais elle n’est pas déterminante dans tous les cas». «Parler du suicide, ce n’est pas en suggérer l’idée, c’est au contraire permettre à la souffrance de s’exprimer», a ajouté l’ONG.

Les dernières campagnes ont par ailleurs montré qu’Internet était «une zone à risque où la vigilance devait s’organiser et que ces deux années de crise sanitaire, avec leur lot de confinements, de restriction et de crise socio-économique, étaient une cause nouvelle de souffrance dont il faut plus que jamais tenir compte». C’est ainsi que la campagne 2022 de Sourire de Reda sera diffusée à travers les réseaux sociaux, mais également à travers des partenariats médias avec les supports de la presse nationale, en radio et en télévision.

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