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Après l’appel d’Alger à la démilitarisation d’El Guerguerate, le Polisario hausse le ton

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Khatri Adouh, responsable du secrétariat de l’organisation politique au Front Polisario. / DR
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Après l’appel de l’Algérie au retrait des Forces armées royales d’El Guerguerate, c’est au tour du Polisario de prendre le relais. «El Guerguerate est une zone de guerre. A tout moment, elle peut être une scène de combat», a menacé Khatri Adouh, responsable du secrétariat de l’organisation politique au Front. 

«Le passage constitue une violation de la loi, car il sert au transport de marchandises vers les pays africains sur les terres d’un peuple qui n’a pas été consulté. Et il est en de même pour son autorité légitime», a-t-il indiqué dans une interview accordée au média algérien Africa News.

Adouh a estimé que la circulation des biens par «cette brèche» vers les marchés de l’Afrique de l’Ouest «est un réel pillage des ressources du Sahara occidental». Il a aussi haussé le ton, accusant les Etats, dont la Mauritanie, qui autorisent l’entrée des camions en provenance du royaume ayant passé par El Guerguerate de «violer la loi de l’Union africaine et d’ignorer l'existence d'accords et de traités régissant de telles transactions» dans le cadre de l'UA.

«Par ces pratiques, le Maroc tente de consacrer son contact géographique avec l'espace africain et d'imposer une fausse reconnaissance de sa prétendue politique sur notre patrie (…) Nous nous sommes constamment opposées à cette stratégie et à ces plans d'occupation par tous les moyens et méthodes», a affirmé Khatri Adouh.

Au lendemain de la nomination de Staffan De Mistura, nouvel envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, le gouvernement algérien a appelé à la «démilitarisation de la zone d’El Guerguerate, consacrée par les accords» de cessez-le-feu de 1991 et qui serait «la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit».

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