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Saisi par le HCDH, le Maroc réagit au cas de l'historien et militant Maati Monjib

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L'universitaire et militant Maati Monjib. / DR
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Le Maroc, par le biais de sa représentation auprès des Nations unies à Genève, a présenté cette semaine des observations au Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) concernant le cas du militant et associatif Maati Monjib. Dans sa lettre, datant du 16 septembre et consultée par Yabiladi, la représentation diplomatique du Maroc à Genève indique que «les autorités s'étonnent de se voir saisies dans la présente communication de son cas».

Les autorités marocaines rappellent que «s'agissant de la première affaire remontant à 2015 le concernant (entre autres), la poursuite de l'intéressé n'avait aucune relation avec ses activités en tant que défenseur des droits de l'Homme et/ou professeur universitaire». «De même, le fait de prétendre être un défenseur des droits de l'Homme ou un journaliste ne saurait exonérer d'éventuelles poursuites judiciaires pour des actes constitutifs d'infractions de droit commun expressément incriminées», insistent-elles.

Maati Monjib a été condamné en première instance le 27 janvier 2021 à un an de prison ferme et 10 000 dirhams d'amende pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et escroquerie, ainsi que 5 000 dirhams d'amende pour «gestion d'une association menant des activités non conformes à celles prévues par son statut». «Il a fait appel de ce jugement. L'audience est programmée le 30 septembre prochain», soulignent-elles.

Quant à la deuxième affaire, la lettre rappelle que l’historien et militant «fait actuellement l'objet d'investigations conduites par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur instruction et sous la supervision du parquet compétent, sur la base d'une déclaration de soupçons pour blanchiment d'argent émanant de l'unité de traitement des données  financières (UTRF), relative à des opérations financières et immobilières douteuses, incompatibles avec ses revenus connus ainsi que ceux de certains membres de sa famille».

«Durant la période où il était privé de liberté, il était détenu dans des conditions normales et faisait l'objet d'un suivi médical approprié. Il a reçu les visites de ses proches, avocats et représentants de la Commission régionale des droits de l'Homme de Rabat-Salé-Kenitra», précise la lettre. «L'intéressé n'a jamais cessé, durant toutes ces années, de s'exprimer en toute liberté, que ce soit à travers des conférences de presse, des sit-in ou en toute autre occasion et ce, contrairement à ce qu'il prétend. Il n'a jamais été inquiété en la matière, ni ciblé par quiconque au regard d'une prétendue surveillance numérique», conclut la représentation diplomatique.

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