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Pegasus : «Une tempête dans un verre d’eau», dit un ancien chef du renseignement de la DGSE

Publié
Image d'illustration. / DR
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Alain Chouet, ancien chef du renseignement de sécurité de la Direction générale de la sécurité extérieure en France, s’est exprimé sur les ondes de RFI pour donner, vendredi, son opinion sur l’affaire Pegasus qui menace de troubler les relations entre la France et le Maroc. «Je suis surtout surpris que ça surprenne tout le monde», commente le maitre-espion, qui regrette que les personnes visées «ne prennent pas les précautions élémentaires que tous les services de sécurité français passent leur temps à leur seriner notamment en matière d’utilisation de téléphone portable».

«Quand on a des choses secrètes à dire, on le dit sur des réseaux secrets ou en tout cas des réseaux protégés et pas sur des iphones du commerce.»

Alain Chouet

? #Pegasus «Quand on a des choses secrètes à dire, on le dit sur des réseaux secrets» dit Alain Chouet, ancien maître-espion et chef du service de renseignement de sécurité de la #DGSE.
►Invité de @ChBoisbouvier #RFImatin ? pic.twitter.com/WkHRLFOp5l

— RFI (@RFI) July 22, 2021

L’ancien agent secret a ensuite considéré que Macron, «comme tous les autres hommes politiques français» a été par son utilisation des téléphones «d’une grande imprudence et d’une grande naïveté», n’utilisant pas les moyens techniques protégés mis à disposition.

«Tous ceux qui en ont la possibilité écoutent les autres dans leurs domaines d’intérêt.»

Alain Chouet

Chouet a aussi rappelé que les services marocains s’intéressent naturellement à tous les problèmes qui intéressent la sécurité du pays, remplissant leur mission fondamentale. Mais face à la question des écoutes présumées du Roi Mohammed VI par à ses services, l’espion s’est montré plus prudent, voir douteux. «Je les vois mal prendre le risque de faire quelque chose que le Roi n’aurait pas approuvé.»

«On émettra des vives protestations» si les écoutes sont confirmées, dit-il, rappelant que concernant les écoutes de la NSA, le gouvernement proteste régulièrement sans résultats tangibles. «On va pas aller faire la guerre aux Marocains, c’est une tempête dans un verre d’eau. Dans 15 jours, plus personnes n’en parlera», conclut l’ancien chef du renseignement de sécurité de la DGSE.  

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