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Breve

Le Marocain tué en Italie souffrait de problèmes mentaux

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Younes El Boussettaoui (d) a été abattu mardi par le conseiller de la Ligue du Nord, Massimo Adriatici à Voghera. / Photomontage - Corriere Milano
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La presse italienne révéle de nouveaux détails sur l’affaire du Marocain tué, mardi, dans la commune de Voghera (Nord), par un conseiller de la Ligue du Nord. Ce jeudi, l’agence italienne de presse (ANSA) a informé que Younes El Boussettaoui était admis dans un hôpital pour des troubles mentaux avant d’être assassiné.

L’agence a relayé notamment la déclaration de la sœur de la victime, également résidente en Italie, qui a confirmé que son frère «dormait dans la rue» et que la famille a tenté, plusieurs fois, de lui venir en aide, même récemment. «On a appelé les carabiniers à Livourne Ferraris (dans la province de Vercelli, ndlr), ils peuvent en témoigner. Nous l'avons emmené à l'hôpital d’où il s'est évadé. Les carabiniers de Livourne Ferraris ont contacté ceux de Voghera pour pouvoir prendre Younes, pas parce qu’il fait du mal à quelqu'un mais pour le protéger», a-t-elle ajouté.

«Ils l'ont abattu sur la place, devant de nombreuses personnes. Le meurtrier est dans sa maison, il dort bien reposé. Où est la loi dans cette Italie ? Sommes-nous en Italie ou dans la jungle ?», s’est-elle interrogée, en larmes. La sœur du Younes El Boussettaoui a exigé que justice soit rendue à la famille. «C'était mon frère. Que penseriez-vous s'ils avaient tué un de vos frères ? Nous voulons que justice soit faite», assure son mari.

Pour leur part, l'avocate Debora Piazza qui, avec son collègue Marco Romagnoli, défend la famille du Marocain tué sur la place de Voghera, a estimé que le défunt «devait être soigné et non pas tué, car il n'a fait de mal à personne et était malade». «Nous n'avons même pas été informés de l'autopsie car ils pensaient qu'il n'avait pas de parents ou proches en Italie», a-t-elle dénoncé.  

Mercredi, le leader d'extrême droite italien Matteo Salvini a justifié et défendu, le conseiller de son parti, la Ligue du Nord, Massimo Adriatici, auteur de ce crime. «L'hypothèse de la légitime défense est à prendre en considération. C'est un professeur de droit pénal, ancien policier, avocat pénaliste, connu et estimé dans cette ville, victime d'une attaque à laquelle il a accidentellement répondu», a-t-il déclaré.

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