Covid-19 : Un risque «rare» de thrombose serait lié au vaccin d’AstraZeneca

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en France a confirmé, vendredi, l’existence d’un risque «rare» de thrombose associé au vaccin anti-covid développé par le laboratoire britannique AstraZeneca. Dans le pays, le lien avec de nouveaux cas, dont deux morts, a été établi, bien que la balance bénéfice/risque reste «favorable» à l’administration des injections.

Dans son point relatif à la surveillance des vaccins contre la pandémie, l’ANSM a indiqué que «neuf cas de thromboses des grosses veines, atypiques par leur localisation (cérébrale en majorité, mais également digestive), pouvant être associés à une thrombopénie (la diminution du nombre de plaquettes dans le sang) ou à des troubles de coagulation ont été déclarés».

Deux décès ont été rapportés entre le 12 et le 18 mars. Le dernier est celui d’un étudiant médecin ayant perdu la vie, plusieurs jours après sa vaccination. Des analyses complémentaires à ce sujet sont réalisés pour les besoins d’une enquête judiciaire, selon l’ANSM.

L’agence indique aussi la survenue de ces décès «dans un délai médian de 8,5 jours après la vaccination chez des personnes sans antécédents particuliers identifiés à ce jour». Au total, neuf cas de thromboses «associés à une thrombopénie ou à des troubles de coagulation ont été déclarés». Sept des patients ont moins de 55 ans.

Le 15 mars, le président français Emmanuel Macron a annoncé la suspension du recours au vaccin AstraZeneca, comme mesure de «précaution». La même semaine, plusieurs pays européens ont pris une mesure similaire, à l’image de l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Bulgarie, l’Irlande et la Norvège. La vaccination avec AstraZeneca a repris dans ces pays de manière disparate après l'avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA).

En dehors du continent, le ministre de la Santé indonésien, Budi Gunadi Sadikin, a annoncé le report du lancement de la vaccination avec AstraZeneca, malgré la réception d’un premier lot de 1,1 million de doses. Le Maroc, qui fait partie des pays ayant acquis le même vaccin, a maintenu son utilisation.