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Breve

Hirak : Guerre des mots entre la DGAPR et les familles des détenus en grève de la faim

(avec MAP)
Publié
Photo d'illustration / DR.
Temps de lecture: 2'

La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a annoncé, samedi, que deux détenus du Hirak du Rif ont présenté, vendredi, à la Direction de la prison locale Tanger 2 un avis de grève de la faim, sans pour autant préciser les causes. Il s'agit de Nasser Zefzafi et de Mohamed Jelloul, dont la direction «a accédé à certaines de leurs demandes à caractère humain faisant partie de la préservation des liens familiaux et sociaux».

Les deux détenus ont annoncé, en soumettant cet avis, qu'ils ne renonceront pas à leur décision, et qu’ils refusent tout dialogue avec toute autre partie, qu’il s’agisse de la Direction de l'établissement pénitentiaire, de l'administration régionale ou centrale, ou toute autre haute autorité, selon l’expression qu’ils ont utilisée, ajoute la même source.

Dans son communiqué, la direction de l’établissement a indiqué prendre «toutes les mesures en vigueur en ce qui concerne les cas de grève de la faim», notant que la Délégation générale «se décharge entièrement des effets sanitaires que pourraient résulter de ce comportement insensé».

Quelques heures après la publication du communiqué, le père de Nasser Zefzafi est sorti de son silence, s'adressant directement au délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion. Dans un live Facebook ce samedi soir, Ahmed Zefzafi a critiqué le responsable, soutenant que «son seul passe-temps est de produire des communiqués, pour une raison ou pour une autre». «Je ne sais pas pourquoi ce monsieur m'accuse toujours, de mentir, de servir des agendas étrangers, d'être contre l'intérêt du pays... Je ne suis pas sorti pour me disputer, mais seulement pour répondre à ce communiqué», a-t-il indiqué.

«Vous avez dit que ces deux refusent le dialogue avec toute partie sans donner d'explication. N'étaient-ils pas en train d'appeler au dialogue alors qu'ils étaient dans la rue ? Que dire alors maintenant que 16 ans de prison les attendent encore ? Nasser Zefzafi n'a-t-il pas sorti une lettre, lorsqu'il était déjà à Ras El Ma, pour dire que ceux qui veulent de lui, ils peuvent le retrouver dans cette prison, sous le numéro d'écrou 8083 ?»

Ahmed Zefzafi

Le père de Nasser Zefzafi rappelle que les dialogues jusque-là l'ont été respectivement après «28 jours de grève de la faim, puis 25, puis 10 jours», s'interrogeant ainsi sur «qui n'honore pas ses promesses». Ahmed Zefzafi a réitéré ses appels de remise en liberté des détenus du Hirak, ainsi que leurs dédomagements et leur réinsertion à l'emploi, en guise de réparation morale.

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