Après les Etats arabes et de l’Union africaine, ce sont les pays d’Amérique latine qui se relaient pour appuyer l’opération du 13 novembre des Forces armées royales à El Guerguerate.
Le ministère des Affaires étrangère de la Colombie, un allié traditionnel du royaume dans la zone depuis des décennies, a exprimé «sa préoccupation des actions enregistrées au poste-frontière d’El Guerguerate et appelle que soit maintenue la libre circulation des personnes et des marchandises». Bogota «réitère son appui aux efforts en vue de parvenir à une solution politique, durable et mutuellement acceptée, conformément au processus promu par les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU à cet effet», indique la même source sur son compte Twitter.
Pour sa part le Guatemala a exhorté les parties, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, à la «retenue et au respect des résolutions du Conseil de sécurité relatives au cessez-le-feu et rappelle la nécessité de s'abstenir de tout acte de provocation qui pourrait nuire aux intérêts économiques et commerciaux dans la région d’El Guergarate». Le pays sud-américain plaide pour «le maintien du dialogue et la reprise des négociations pour avancer vers un processus politique, juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux paramètres établis par les résolutions du Conseil de sécurité et en particulier les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale des États», précise le gouvernement guatémaltèque. Pour mémoire, le vice-ministre des Relations extérieures du Guatemala, Luis Fernando Carranza Cifuentes s’est rendu au Maroc en septembre 2019. Lors d’un point de presse animé avec Nasser Bourita, il a d’ailleurs salué le plan d’autonomie proposé par le royaume en 2007 pour le règlement de la question du Sahara occidental.
Le Brésil a également manifesté son soutien au royaume. «Dans l'intérêt de la paix et de la prospérité dans la région, le Brésil espère que le trafic et les flux commerciaux au niveau du poste-frontière d'El Guergarat seront garantis sans entraves», a souligné la diplomatie brésilienne. Le Brésil est l’un des rares pas d’Amérique du sud n’ayant jamais reconnu la «RASD». Le 3 novembre, le président de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants brésilienne à, d’ailleurs, salué la plan d’autonomie proposé par le Maroc pour régler le différend territorial.
Les marques de solidarité avec le Maroc en provenance de cette région portent également la signature du président de la Chambre des représentants au Chili, Diego Paulsen Kehr. Dans une lettre adressée à son homologue marocain, il s’est félicité de «l'opération parfaitement saine et réussie sans effusion de sang ni recours à la force militaire» menée par les FAR à El Guerguerate.
Même son de cloche du côté du Pérou via son Parlement. «Suite à une motion présentée par le Groupe d’amitié parlementaire Pérou-Maroc, le Parlement a exhorté la communauté internationale à interpeller le Polisario pour qu’il cesse ses provocations. Le Congrès de la République s’est également positionné en faveur d’une solution politique, réaliste, pragmatique et durable au conflit régional du Sahara».
Les députés du Vénézuela, opposés au régime de Maduro, ont apporté leurs appuis à Rabat. «Nous exprimons notre soutien au Royaume du Maroc dans son intervention pacifique pour mettre fin au blocage par les milices du Polisario du poste frontière d’El Guergarate, dans le sud du Maroc à la frontière avec la Mauritanie», a précisé la Commission des Affaires étrangères au Parlement de Caracas dans un communiqué signé par son président, Armando Armas. Le Maroc reconnait le gouvernement de l’opposant Juan Guaido.
Dans les Caraïbes, c'est Haïti qui a réagi en premier. «La République d'Haïti a suivi avec attention la situation à Guergarate au sud du Maroc, et apporte son soutien au Royaume du Maroc et à son Intégrité territoriale». Le ministère des Affaires étrangères salue «l'intervention pacifique pour garantir la libre circulation des personnes et des biens et au respect des résolutions des Nations Unies pour trouver une solution politique à ce conflit régional».
Le Commonwealth de Dominique, un autre Etat des Caraïbes, apporte aussi son soutien au royaume. Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, «la Dominique a exprimé son soutien à l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de mettre un terme aux incursions illégales du polisario dans la zone tampon d’El Guergarat afin de garantir la sécurité des citoyens ainsi que la libre circulation de la marchandise». La Dominique a affirmé «garder l’espoir que le Secrétaire Général des Nations unies arrive à trouver une solution politique, définitive et pragmatique à la question du Sahara Marocain». Ce pays des Caraïbes a retiré sa reconnaissance de la «RASD» en 2010. Le Maroc y a ouvert une ambassade.
Antigua-et-Barbuda a, pour sa part, annoncé «son appui au Royaume du Maroc et a salué ses actions légales et pacifiques visant à rétablir la libre circulation civile et commerciale à El Guergarat», précise son ministère des Affaires étrangères. Ce pays caribéen a manifesté «sa plus vive préoccupation concernant l’évolution de la situation à El Guergarat». Antigua-et-Barbuda a également retiré sa reconnaissance de la «RASD» en 2010.
Le gouvernement de la Grenade s’est montré aussi solidaire avec le Maroc. Son ministère des Affaires étrangères a salué «la démarche pacifique du Maroc qui a permis de restaurer la circulation civile et commerciale et d’éviter une crise». La Grenade a rompu toute relation diplomatique avec la «RASD» en 2010.
Saint-Christophe-et-Niévès a tenu à exprimer «sa solidarité avec le gouvernement marocain alors qu'il continue d'œuvrer pour maintenir sa souveraineté et son intégrité territoriale de manière pacifique dans la zone tampon d'El Guergarat». Dans une lettre adressée à l’ambassade du royaume à Sainte-Lucie, le gouvernement christophien à travers son ministère des Affaires Étrangères, a appelé «au dialogue et à une résolution pacifique de cette question en cours», espérant que «les intrusions illégales cesseront et que la stabilité sera préservée dans la région». Saint-Christophe-et-Niévès a retiré sa reconnaissance de la «RASD» en 2010.