C’est un coup dur que vont recevoir les ménages marocains qui s’étaient habitués aux récoltes de fraises espagnoles. Le gouvernement espagnol a revu à la baisse le nombre de saisonniers étrangers. Cette année, seulement 2547 saisonnières marocaines pourront se rendre à Huelva (Sud de l’Espagne) pour assurer la récolte des fraises, contre 6143 lors de la campagne agricole 2011. Il s’agit là, d’une baisse considérable de 60%. Décision prise vendredi dernier par la commission espagnole des flux migratoires, selon El Pais.
La crise économique en cause
Cette orientation est motivée par la situation économique difficile que connait l’Espagne en ce moment. Chômage, dette ..., le gouvernement avait récemment annoncé des mesures restrictives pour rétablir l’équilibre. Et justement, il a décidé de l'appliquer aussi aux travailleurs saisonniers. Les autorités de la Huelva sont en train d’étudier une «formule administrative» afin que les saisonniers locaux soient considérés comme des travailleurs fixes, rapporte Les Echos. Ce qui leur donnerait la priorité lors des campagnes agricoles. Une telle configuration des choses pourrait, à terme, supprimer le recours aux travailleuses étrangères, donc marocaines.
Grosse source de revenus
Il est certain que cette nouvelle donne va changer beaucoup de choses dans les ménages marocains habitués à cette rentrée de revenus annuels ou même tous ceux qui comptaient s’y lancer. Le travail dans les plantations espagnoles rapporte gros à ces femmes, si l’on s’en tient au pouvoir d’achat marocain. Elles sont en général rémunérées à environ 35 euros pour sept heures de travail, soit dix fois plus que ce qu’elles percevraient en travaillant au Maroc. Un avantage que ces milliers de mères au foyer privilégient en dépit des conditions de travail précaires décriées par le Fédération internationale des droits de l’homme en janvier dernier.