Menu

Grand Angle

Saisonnières marocaines en Espagne : Un ascenseur social très précaire

Les saisonnières marocaines en Espagne améliorent leur situation financière mais souffrent de vivre loin de leur famille et de conditions de travail parfois précaires. Néanmoins, nombreuses sont celles qui espèrent renouveler chaque année cette expérience. Elles se voient diminuer leurs chances car les quotas de saisonniers admis en Espagne ont chuté ces dernières années, la crise espagnole oblige. Une étude intitulée «La migration circulaire féminine, vecteur de développement» se penche sur ces femmes qui veulent gagner leur vie en Espagne.

Publié
DR
Temps de lecture: 3'

Depuis quelques années, de nombreuses femmes  s’engagent à travailler temporairement dans les plantations agricoles à Huelva en Espagne. Un engagement relativement lucratif car 96% des 65 femmes interrogées se disent «satisfaites» des salaires, rapporte EFE. Elles sont rémunérées à 35 euros pour un travail de sept heures, soit dix fois plus que ce qu’elles percevraient en travaillant au Maroc, précise EFE. Mais ces femmes consentissent à d’énormes sacrifices, notamment en s’éloignant de leur famille pendant trois à six mois, rapporte Aufait.

Un ascenseur social très précaire…

Une étude, présentée le 28 janvier à Rabat, s'est penchée sur les conditions de vie de ces femmes. L’étude, intitulée «La migration circulaire féminine, vecteur de développement», montre notamment que ces femmes sont issues de milieux défavorisés. Leur salaire représente  dix fois plus que ceux pratiqués au Maroc pour la même activité. C’est la raison pour laquelle «la migration circulaire» est considérée comme un véritable «ascenseur social» au Maroc. Il apparait clairement qu’à leur retour au Royaume, le niveau de vie de ces femmes change.

Mais comme l'indique Chadia Arab, chercheuse au Centre National de recherche sociale (CNRS- France) qui a réalisé l'étude avec le soutien de la Fondation marocaine Est Ouest, cette forme de migration n'est pas sans poser de problèmes. Les saisonnières marocaines, souvent analphabètes, se voient signer des contrats rédigés en espagnol - qu'elles ne comprennent pas. Souvent logées à plusieurs kilomètres de la localité la plus proche, elles vivent leur séjour en Espagne en réclusion, dépendant de leurs employeurs.

De plus, elles comprennent bien la précarité de leur emploi, ne sachant pas si elles seront sollicitées l'année suivante pour une nouvelle saison agricole. Ainsi, entre 2008 et 2009, le nombre de saisonnières marocaines en Espagne a diminué de plus de la moitié, indique EFE. Aufait donne des chiffre : en 2008, le quota de saisonnières admis en Espagne aurait été de plus de 13 000, pour passer à 5 500 en 2010.

Autre élément difficile à vivre : l'éloignement de leurs familles pendant plusieurs mois. Cette longue séparation est source d’un certain choc psychologique, tant au niveau des femmes elles-mêmes que de leur enfants restés au Maroc, rapporte l'étude.

En même temps, un attachement familial très fort est posé comme condition de pouvroi participer au programme. Comme l'explique EFE, ces liens constituent une garantie pour que ces femmes rentrent au Maroc à l'issue de leur contrat. Une garantie exigée par les partenaires du programme de migration circulaire, à savoir l'Espagne et l'Union Européenne. Un choc psychologique programmé ?

Le bénéfice humain et l'importance de pouvoir circuler

L'étude se penche également sur comment les séjours de travail en Espagne change les femmes participant au programme. Elles reviendraient de leur «mission» plutôt «émancipées», avec une meilleure estime en soi. 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé, révèle l'étude. Et pour cause, leur travail en Espagne leur permet souvent de prendre en charge leurs familles et de subvenir à leurs besoins.

C’est également en cela que, «la migration circulaire» trouve tout son sens de «vecteur de développement», car elle représente pour ces femmes le moyen d’émerger.

Une des conséquences de cette émergence : sans vouloir rester habiter de manière permanente en Espagne, ces femmes reconnaissent l'importance de pouvoir circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Avoir les papiers pour revenir la saison prochaine, voilà ce que désirent 64 sur 65 femmes interrogées, souligne Mme Chadia Arab à Aufait.  

Toutefois, il apparaît clairement que la cellule familiale perd de sa conception classique, traditionnelle. La conception «moderne» de la famille étendrait alors ses limites sociales. Car, si jusqu’ici les femmes fortement diplômées ont occupé la scène de l’émancipation féminine au Maroc, les femmes rurales, défavorisées tentent d'y trouver le moyen de s'y faire une place.

Export du chomage marocain
Auteur : axis7
Date : le 02 février 2011 à 13h41
Franchement si le Roi pouvait simplement lire Solutions Locales pour un desordre global ou voir le film tiré du même titre de Colline Serau, il y aurait de quoi revolutionner notre agriculture sur un mode bio en plus.
fraises a huelva migrations temporaire
Auteur : georges
Date : le 02 février 2011 à 11h08
bonjour
En normandie le travail temporaire existe ,
dans la culture maraichère et dans les cultures marines,
ce qui veut dire que les femmes et homme de cette région sont au meme niveau de salaire que les marocaines de huelva , meme moins car il faut se loger
et venir en vehicule individuel vu la distance entre le lieu de residence et l'emploi bien souvent . six
euros de l'heure , fiches de paye a l'appui officielle , voilà en france le regime, avec le froid l'hiver , travail dans l'eau de mer, vent ect.... à mediter quand vous mangez les huitres , vendues par ces hyper avec une bonne marge !!!
Alors pourquoi ces fraises qui se vendent au prix de la production et de la main d'oeuvre citée dans votre article ,
ne peuvent pas etre produites au Maroc ????
Quel est le probleme et pourquoi les payer dix fois moins cher ??? ces femmes ,
qui se prend la super marge ?? un de ces conducteurs de 4x4 sompteux , l'air supérieur ??? bourré de dhs ??
curieux , non vous ne trouvez pas , juste en passant la frontière , le salaire deviens bien plus confortable .

A cela faut ajouter que les marins en France partent 90jours loin de leur familles , ceux des sous -marins,sans nouvelles regulières cause de secret ,
mais la paye est meilleure que celle d'un terrien et les occasions de depenser bien reduites , alors il y aura tjrs avantages et inconvenients.

l' ideal est le passeport electronique , le respect du contrat , car tarifa est pres de huelva en bus , le personnel peut tourner , moins de flouz ,un peu de vacance s dans la saison pour recoller la famille ????
il y a toujours des solutions ...........
Pour vous dire aussi , que le Maroc pourrait creer beaucoup plus de pme pmi, mais le systeme bancaire
archaique , demode , eculé , paternaliste et contraignant fait avorter les projets qui dans les pays autres , anglo saxons voient le jour , les reglement egalement , le papiers ;, les autorisations ect.. les voyous en nombre,
9projet sur 10 , sont cassés,
Ce qui fait que ces femmes auront encore de longues années de trvail tempo , heureusement avec les Espagnols , car vous etes incapables de creer une dynamique dans votre pays , tant est que les jeunes le fuient s'ils peuvent ou s ils sont en etudes ailleurs , ne veulent pas rentrer , tout est a revoir , depuis 50 ans , vous etes responsables de cette souffrance !!!!
le chacun pour soi, l'egoisme general, le mepris ect..
Vous avez toutes les aides du monde , les prets , le soleil, l'eau , alors il y a q q chose qui cloche !
chouma !
c'est dit .
Bonne année !



Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com