Après un long débat sur les réformes des lois relatives aux élections et sur la représentativité paritaire des femmes, le scrutin du 8 septembre prochain constitue un premier exercice, pour mesurer l’efficience des amendements annoncés en grandes pompes depuis février dernier. Mais du côté des militantes féministes, le pessimisme prévaut.
Les réformes relatives à l’organisation des élections ont provoqué la déception des jeunesses des partis, mais aussi des organisations féministes. Parmi elles, le Mouvement pour la démocratie paritaire (MDP) fustige un «coup d’Etat contre la Constitution» et le principe d’égalité prévu dans l’article 19, surtout dans les projets de lois organiques.
Réalisé avec l’association Mobilising for Rights Associates (MRA), un récent rapport analyse l’inclusion des femmes dans le tissu socio-économique et politique, ainsi que les violences basées sur le genre. Son objectif : mieux identifier les disparités pour rendre plus efficace les projets d’autonomisation.
La place des femmes dans la fonction publique et leur présence dans les nominations de postes supérieurs au conseil de gouvernement reste largement minoritaire. Le rapport du ministère des Finances sur les ressources humaines a montré une légère amélioration, mais encore bien insuffisante.
A l’approche des échéances électorales de 2021, la représentativité paritaire des femmes s’invite dans les débats politiques. L'expérience de la liste nationale des femmes est au coeur des enjeux.
Avec un ambitieux slogan, «Parité maintenant», l’association Jossour Forum des femmes marocaines (FFM) s’attaque à une épineuse question qui fait toujours défaut au Maroc. Elle lance cette semaine sa campagne nationale pour la parité. Sa présidente Oumayma Achour revient pour Yabiladi sur le déroulement du projet, ses objectifs et ses ambitions.