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Création du Polisario : Le regard critique porté par un jeune sahraoui

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Le Polisario a commémoré, le 10 mai, le 51e anniversaire de sa création. Officiellement, la date a été célébrée par des manifestations dans les camps de Tindouf, en Algérie mais aussi en Europe. Les communicants traditionnels du Front ont été invités à apporter leurs contributions à l’événement par des articles. En témoigne, la teneur de l'allocution du représentant du Polisario à New York, Mohamed Omar, lors de sa participation à un forum organisé hier à Alger. 

Mais au lieu de célébrer l’événement par des discours à la gloire du Polisario, des voix sahraouies ont épinglé la ligne politique suivie par le mouvement séparatiste depuis le 10 mai 1973. En témoigne la contribution de Said Zarwal, un jeune journaliste sahraoui qui réside en Suède, ayant comme son père la nationalité mauritanienne, et connu pour ses postions anti-marocaines.

«Il y a 51 ans, le Front Polisario réalisait des victoires contre l'occupation, mais aujourd’hui les victoires se sont réduites à de simples effets de com sans aucun impact sur l'évolution de la question sahraouie», a constaté Zarwal. Il fait référence aux communiqués militaires diffusés, presque quotidiennement, par le «ministère de la Défense», depuis le 13 novembre 2020, annonçant des «victoires» sur les Forces armées royales (FAR).

L’ancien directeur du site Futuro Sahara, qui avait fui les camps de Tindouf suite aux menaces proférées par un «ministre» du Polisario contre son intégrité physique, affirme que le Polisario «a échoué à libérer Saguia El Hamra et Oued Eddahab», comme il avait promis en 1973. 

«Avant le retour à la lutte armée il y a trois ans, le Front Polisario disposait de deux cartes pour faire pression sur l'occupation marocaine, à savoir El Guerguerate et la menace de la reprise des armes, mais aujourd'hui la direction du Polisario n'a plus que des slogans.»

Said Zarwal

Said Zarwal, qui exprime l’opinion d’une jeunesse radicale dans les camps de Tindouf, a déjà pointé du doigt, dans une lettre adressée en avril 2020 au président Abdelmadjid Tebboune, les conditions de vie des Sahraouis pris, alors, en tenaille entre la propagation du virus du Covid-19 et les entraves à leurs circulations imposées par l’Etat algérien.

Mahmoud Zaidan, un autre opposant au Polisario qui vit actuellement en France, a également abordé ce 51e anniversaire avec un regard critique mais sans aller jusqu’à tirer à boulets rouges sur Brahim Ghali comme Zarwal, en condamnant sa vie privée.

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