Aujourd'hui, le discours des dirigeants d'entreprises ou d'institutions publiques marocaines se conjuguent de plus en plus au temps de l'Afrique. Les banques, les assurances, certains opérateurs dans l'immobilier ou les télécoms sont habitués à présenter le volet africain lors de la présentation de leurs résultats. La CDG, même timidement, suit le mouvement.
Le Maroc avait fait un premier essai de la finance islamique en autorisant, en 2007, la commercialisation par les banques classiques de certains produits financiers soumis à la charia. Mais l’expérience n’a pas été une réussite, en raison de la non-adhésion des Marocains. Du coup, le gouvernement espère ne pas revivre ce scénario une fois la nouvelle réglementation entrée en vigueur.
En l’espace de quelques semaines, le roi Mohammed VI a lancé des initiatives ou des projets à coups de milliards de dirhams. Alors que le pays est déjà engagé dans de couteux projets, la question du financement de ceux nouvellement annoncés se pose.
C’est l’heure du bilan. Attijariwafa Bank, BMCE Bank et BCP viennent de rendre public leurs comptes pour l’année 2013. Et malgré quelques points défaillants, les résultats sont plutôt bons. Explications.
Alors qu’Attijariwafa Bank présentait début mars ses ambitions concernant la finance islamique, deux autres grandes banques marocaines lui emboîtent le pas : BCP et BMCE. Ces groupes préparent déjà le lancement de leur filiale. Décidément, les banques classiques semblent vouloir contrecarrer la concurrence à venir des établissements du Golfe qui lorgnent depuis longtemps sur le marché marocain.