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Toute l'actualité sur le Sahara marocain
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2 juin 2006 14:46
quelle carnage peut il y avoir en ce moment la.

lah oua aalam.
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2 juin 2006 15:15
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M. Ould Errachid: l'autonomie est "la meilleure et unique solution" au problème du Sahara

Las Palmas, 02/06/06 - Le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid, a affirmé jeudi soir, à Las Palmas, que le projet d'autonomie, proposé par le Maroc, est "la meilleure et unique solution" pour le conflit du Sahara, soulignant que les Iles Canaries auront tout à gagner d'un tel projet.

"Il n'y a pas d'autre solution à ce conflit", a dit M. Ould Errachid, lors d'un dîner-débat avec plusieurs journalistes de l'Archipel canarien, soulignant l'impossibilité de tenir un référendum au sahara.

M. Ould Errachid, qui était accompagné de membres du Corcas, a rappelé, à cet égard, l'"échec" du plan de règlement et le processus d'identification de tous les sahraouis initiés par les Nations Unies, notant que les sahraouis ne se trouvent pas uniquement au Maroc, mais aussi dans le sud-ouest de l'Algérie, dans le nord-ouest de la Mauritanie et dans l'extrême nord du Mali. Il a souligné que pour pouvoir mener à bien un "référendum honnête, libre, démocratique et juste", il faut modifier les frontières.

Le président du Corcas a, dans ce sens, mis en exergue la volonté de SM le Roi Mohammed VI de proposer une autonomie au Sahara, comme une solution qui associe tout le monde et qui doit satisfaire l'ensemble des revendications historiques des sahraouis aux niveaux politique, économique, social et culturel. "Nous devons convaincre ceux qui se trouvent dans les camps de Tindouf avec le polisario pour qu'ils adhèrent à cette idée. C'est l'unique possibilité pour résoudre ce problème", a indiqué le président du Corcas, en soulignant "l'urgence de trouver une solution définitive à ce conflit", qui n'a que trop duré, pour mettre fin au calvaire et aux souffrances qu'endurent "nos frères sahraouis de l'autre côté", à Tindouf, sur le territoire algérien.

M. Ould Errachid a réitéré, à cet égard, son appel au dialogue avec le "Polisario" au sujet du plan d'autonomie.

"Nous voulons mettre un terme à ce conflit. Nous désirons s'asseoir autour de la même table pour examiner toutes les questions qui se posent et nous sommes prêts à les rencontrer (les membres du polisario), dans n'importe quel lieu, aux Iles Canaries, à Alger, à Genève, à New York, à Rabat ou ailleurs", a ajouté M. Ould Errachid, ajoutant que sa visite dans l'archipel a pour but d'obtenir des responsables canariens un soutien pour parvenir à une réconciliation totale entre tous les sahraouis et pour l'établissement de la paix dans la région.

En ce qui concerne le modèle à suivre pour cette autonomie, le président du Corcas a indiqué que les membres du conseil se penchent actuellement sur les diverses expériences ayant enregistré un succès dans le monde, que ce soit en Italie, en Allemagne ou en Espagne.

"Nous voulons aussi nous inspirer de l'autonomie des Iles Canaries", l'archipel "le plus proche du Sahara", pour aboutir à "un système qui répond aux spécificités du Maroc", a dit M. Ould Errachid, qui a affirmé que les Iles Canaries auront tout à gagner du règlement de ce problème, notamment aux niveaux touristique, économique, mais aussi sur les plans sécuritaire et migratoire.

A propos de la question des droits humains, M. Ould Errachid a rappelé que la mission du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme s'est rendue récemment au Maroc et a pu constater de visu le respect des droits Humains.

La délégation onusienne a séjourné durant trois jours à Laâyoune, et a eu des contacts avec tous les sahraouis qu'elle a souhaité voir, sans restriction aucune, notant à contrario que lors de la visite de la délégation du Haut commissariat de l'ONU à Tindouf, aucune information n'a filtré sur cette mission.

"Il y a eu un black-out total sur cette visite dans les camps de Tindouf", a-t-il déploré, faisant savoir que la délégation onusienne a même été "insultée" par des responsables du "Polisario", pour avoir accompli convenablement sa mission au Maroc.

"Comment peut-on demander à quelqu'un d'exprimer ses opinions et ses idées, alors qu'il ne dispose ni d'un logement, ni de radio, ni de télévision et qui est de surcroît interdit de circuler librement", a dit M. Ould Errachid, en faisant allusion aux contacts de délégation des Nations Unies avec les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

La délégation du Corcas a, à cet égard, exprimé devant les représentants des médias canariens, sa vive préoccupation quant à la situation critique et aux conditions inhumaines dans lesquelles vivent "nos frères dans les camps de Tindouf", en rappelant les manifestations qui se sont déroulées ces derniers jours dans ces camps.

La délégation du Corcas a entamé jeudi ses entretiens politiques avec les responsables canariens notamment avec des rencontres qualifiées de "très importantes", avec le vice-président du Parlement autonome, M. Alfredo Quintana, le délégué du gouvernement aux Iles Canaries, M. José Segura et la secrétaire générale de l'UGT, Alicia Rodriguez Betancour, proche des socialistes.

Les membres du Corcas poursuivront, ce vendredi, leur contacts à Las Palmas avec MM. Jose Miguel Leon, Conseiller à la présidence et de la justice du Gouvernement autonome, Miguel Becerra, Porte-parole du gouvernement et Luis Padilla Macabeo, directeur général des relations avec l'Afrique.

Au programme figurent également des rencontres avec le président du Conseil municipal de Gran Canaria, M. José Manuel Soria, qui est président du Parti Populaire (PP, aux Canaries), et avec le chef de la formation politique "Nueva Canaria-Nueva Gran Canaria" (NC-ngc), M. Roman Rodriguez (ancien chef du gouvernement autonome canarien).

Samedi, les membres du Corcas rencontreront des membres de la communauté marocaine originaires des provinces du Sud.
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2 juin 2006 15:42
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Camps de Tindouf: Silence, on tue

Par Abdelaziz Ouedrhiri-. Rabat, 02/06/06- Silence, on tue. Tel semble être le mot d'ordre que se sont lancés les exterminateurs en faction dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, isolés du reste du Monde depuis jeudi soir.

Estampillés désormais secrets, ces camps sont soumis à la loi du silence, celui faisant craindre le pire.

Où est la presse espagnole qui raffole tant de tout ce qui touche de près ou de loin au Maroc ? Où sont ces grandes agences dont le silence pesant en dit long sur le peu de cas qu'elles font du sort de milliers de personnes dans les camps de Lahmada ?.

Pourquoi l'ONU tarde-t-elle à réagir ? Où est cette Union Africaine qui se targue tant de défendre les Africains contre l'oppression et la dictature ? Où sont toutes ces Organisations et Associations internationales des droits de l'homme qui s'agitent parfois pour des faits banals mais qui se permettent de ne piper mot au moment où la vie de populations sans défense est en jeu ? Où sont Amnesty International, Human Rights Watch et d'autres organisations du genre dont la vocation est précisément de défendre les droits de l'homme là où ils sont bafoués ?. Pourquoi la Mission du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH), qui a visité le Maroc et Tindouf, a-t-elle annulé l'étape d'Alger où, pourtant et comme tout le monde sait, sont tirées toutes les ficelles de la question du Sahara ?.

Nulle réponse à cela. Le Maroc est dans l'attente d'explications. Il l'a fait savoir par un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Reste à espérer que l'explication sera convaincante.

Le même silence entoure les autres questions, un silence certes pesant mais interpellateur des consciences et mobilisateur de tous ceux véritablement épris de justice, d'équité et de droits humains.

Le dernier épisode de la purge menée par le "polisario", qui rappelle de sombres périodes de l'histoire de l'humanité, avait commencé mardi dernier.

Les séquestrés des camps, parmi lesquels un grand nombre de membres de la tribu "R'guibate Laâyaycha", étaient alors sortis en masse pour manifester après que Habbadi Ould Hmimed, un des notables de cette tribu, ait été sauvagement agressé par un soi-disant commissaire d'une "police du polisario".

Ces manifestations ont révélé, une nouvelle fois, la véritable nature du "polisario", celle de secte démoniaque et sanguinaire prête à saigner à mort tous ceux qui oseraient s'opposer à sa dictature ou se démarquer de sa ligne.

Sous l'oeil protecteur de l'Algérie.

Dans sa répression sauvage, la horde à la solde des séparatistes n'épargne personne. Ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards, et encore moins les hommes. Nul n'échappe à la cruauté de ces exterminateurs agissant en fidèles exécutants des consignes de leur gourou.

Bilan de la première journée de répression: des dizaines de blessés graves et autant d'arrestations. Puis, plus rien. Silence, les lignes téléphoniques ayant été coupées. La honte.

Par la volonté de l'Etat algérien, personne ne peut espérer avoir la moindre bribe d'information sur ce qui s'y passe.

Face à cet isolement planétaire, des voix se sont élevées pour mettre en garde contre un carnage, parmi lesquelles celles de plusieurs Associations et familles sahraouies à Laayoune et en Europe. La crainte est grande pour la vie des séquestrés à Tindouf.

Sans foi ni loi, les milices polisariennes usent de toutes les formes de sadisme et de bestialité primitive pour étouffer la voix des manifestants, une voix porteuse d'espoir qu'un jour proche viendra où ils pourront enfin regagner leur pays, le Maroc.

Les foules ne se sont pas tues pour autant. Bravant leurs bourreaux, ils ont continué à scander des slogans favorables à leur pays, le Maroc, et à brandir le drapeau national marocain, une manière on ne peut plus éloquente de dire leur attachement viscéral à leur patrie et à son unité, se plaçant ainsi à la cime de la bravoure et au summum du patriotisme.

N'est-ce pas là le meilleur témoignage qu'une nation peut attendre de ses fils ? Ils sont Marocains, entendent le rester, et n'envisagent leur avenir que dans le Maroc, leur pays et celui de leurs ancêtres. L'autonomie en est le meilleur cadre. A la communauté internationale d'assumer pleinement ses responsabilités, à elle de les protéger. Leur vie est maintenant en danger.
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2 juin 2006 15:56
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L'ASM poursuit les services secrets algériens comme "commanditaires" de l'agression de son président

Madrid, 02/06/06- L'Association le Sahara Marocain (ASM) a affirmé vendredi avoir déposé une plainte auprès d'un tribunal de Malaga, dans le sud de l'Espagne, contre les services de sécurité algériens en Espagne et contre l'ambassade d'Algérie à Madrid, les accusant d'être "les commanditaires des deux agressions perpétrées ces derniers jours contre son président Mohamed Reda Taoujni, ainsi que pour menaces et intimidations".

M. Taoujni, accompagné de deux membres de l'ASM et de deux avocats se déplaceront à Alger dans les prochaines semaines "pour d'abord essayer auprès des autorités compétentes algériennes de comprendre pourquoi tant de haine envers l'ASM et essayer d'expliquer notre bonne foi et en cas de refus, avec la collaboration d'avocats algériens qui ont exprimé leur disposition à soutenir la démarche de l'ASM, déposer une plainte similaire à Alger", ajoute l'association dans un communiqué parvenu à la MAP.

Mardi dernier, le président de l'ASM a été victime d'une agression, perpétrée par "deux inconnus" à Malaga, la deuxième en l'espace d'une semaine.

Un rapport établi par des médecins de l'hôpital universitaire Carlos Haya de Malaga atteste que M. Taoujni souffre de graves lésions au niveau de plusieurs parties du corps.

Suite à la première agression dont il a été victime le 21 mai, M. Taoujni a accusé "l'Algérie ou les amis du Polisario" d'être derrière cet acte condamnable.

En juin et septembre 2005, des délégations de l'ASM ont été maltraitées puis expulsées dès leurs arrivées en Algérie où elles comptaient accomplir une mission humanitaire dans les camps de Tindouf dans le Sahara algérien, rappelle l'association.

En septembre dernier, une délégation de l'ASM qui s'est présentée à l'ambassade algérienne à Madrid pour "demander de manière civilisée le pourquoi de cet acharnement incompréhensible et inadmissible envers l'ASM de la part d'un +pays frère+, a été menacée par le chargé des affaires politiques qui a crié +ne nous sous estimez pas "vous allez voir"+ avant de l'expulser de l'ambassade". Dans le communiqué de l'association L'ASM, une ONG constituée essentiellement de militants sahraouis défendant la marocanité du Sahara comme partie intégrante du Royaume du Maroc, dénonce aussi "l'acharnement des autorités algériennes, toujours à travers leur ambassade à Madrid", après une initiative de l'association d'envoyer quatre tonnes d'aide humanitaire à leurs compatriotes marocains d'origine sahraouie, victimes d'inondations dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
l
2 juin 2006 16:07
A mon humble avis, les communiqués de la MAP ne sont pas bien communiqués..l'opinion publique n'est pas assez au courant des détails de certains dossiers, il faudrait peut être penser à une meilleure diffusion..
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2 juin 2006 16:30
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Répression, torture et meurtre à huis clos à Tindouf


(Par Abdelkrim El Mouss)-. Rabat 02/06/06 -Ce qui était latent depuis plusieurs années dans les camps de Tindouf, est remonté subitement à la surface. La voix de l'unité, de la marocanité du Sahara y a retenti, retentissante et sans ambiguïté.

Par leurs manifestations de mardi et mercredi dans les camps de Lahmada, en territoire algérien, nos concitoyens sahraouis, ont dit tout haut, à gorge déployée, qu'ils ne se laisseront pas immoler en silence, qu'ils n'accepteront pas indéfiniment ce terrible blocus qui leur est imposé, qu'ils refusent d'être ensevelis dans cette jungle de non-droit que sont les camps de Tindouf.

C'est la preuve par cent, que les discours en rupture avec la raison, en déphasage avec les réalités, par lesquels on tente de les biberonner n'ont eu aucun impact sur leur citoyenneté marocaine, n'ont pu percer leurs sentiments pour leur patrie, n'ont pu anesthésier leur patriotisme.

Couper toutes les liaisons communicationnelles avec les camps de Tindouf pour y réprimer en silence est pour le moins, un geste d'affolement, un expédient ridicule, un aveu dans la honte, une tentative dans un sauve qui peut, une véritable débandade.

C'est pourtant la seconde réaction algérienne à ces manifestations après l'envoi sur place d'un renfort de matraques et de matraqueurs. C'est l'histoire du Tamis et du soleil, les rayons percutants de ce dernier se jouent de la grossière prétention du premier.

Et c'est la rébellion, drapeaux marocains brandis, aux cris à la gloire de leur Roi, SM Mohammed VI, aux louanges à la sage initiative marocaine pour une large autonomie dans nos provinces du sud.

Tout est dit si fort et si bien qu'il n'y a plus rien à redire, ou plutôt tant à dire.

Ces manifestants, hommes, femmes et enfants qui refusent de mettre leur âme en berne, ont bravé la mort, eux qui savent qu'en face d'eux, il n'y a nul tribunal, nul magistrat, nulle loi, que des tortionnaires, que des baïonnettes au canon, que des cellules souterraines, que de la répression sous des visages inimaginables.

Rien de cette sinistre panoplie qui broie tout sur son passage ne les a dissuadés ou empêchés de livrer publiquement le vrai de leur pensée, le fond de leur coeur, la ferveur qu'ils vouent à leur patrie le Maroc, à leur Trône, protecteur et unificateur.

Mais à Alger comme à Tindouf, on est rompu à toutes les techniques consistant à travestir la vérité, on est familier avec les labyrinthes de l'amalgame, on est adepte de la confrérie qui fait de la propagande mensongère, une donnée ordinaire du débat politique, et qui appréhende le jeu politique comme une kyrielle d'intrigues et de manoeuvres.

Il est évident que la télévision algérienne qui s'emploie à farder outrageusement l'ambiance dépressive dans les camps de Tindouf, pour les présenter dans un mépris total pour ses téléspectateurs, comme un temple de concorde, ne soufflera un mot sur ces manifestations, n'en diffusera bien entendu aucune image ni sous le soleil ni sous la pluie.

Depuis quand dans toute l'histoire de l'humanité, le mensonge a-t-il pu voiler la vérité ? Depuis quand la répression si féroce soit-elle, a-t-elle pu venir à bout de l'instinct populaire ? Depuis quand les dispositifs répressifs ont-ils pu étouffer la vox populi ? Les réponses à ces questions coulent de source, encore faut-il se résoudre à se les poser.
b
2 juin 2006 16:47
Poursuite des violentes manifestations et vagues d'arrestations dans les camps de Tindouf (sources sûres)

Lâayoune, 02/06/06 - Les camps de Tindouf demeurent le théâtre de violentes manifestations, exprimant la condamnation et le refus catégorique des séquestrés, dans ces camps, des pratiques inhumaines et barbares dont ils sont l'objet de la part des responsables du polisario, et des arrestations qui ont ciblé des membres de la tribu Rguibat Laayaycha dans le "camp du 27 février", apprend-on de sources sûres.

Selon des témoignages sonores recueillis sur place et diffusés par la station régionale de la télévision marocaine à Lâayoune, un grand nombre de personnes ont été arrêtées suite à ces violentes manifestations qu'a connues ledit camp et qui ont été sauvagement réprimées par les bourreaux du polisario, faisant plusieurs blessés dans les rangs des manifestants, dont certains sont dans un état grave.

Parmi les personnes arrêtées figurent Saleh Ould Al Foukra, Salem Ould Alioua, Abderahmane Ould Mohamed Hamoudi Ould Daf, Alouat Ould Mohamed Salem Ould Baâli, Mohamed Al Bachir Ould Al Mokhtar Ould Al Bilal, Hamoudi Ould Al Mostafa Ould Al Wali, Badr Ould Hamoudi Ould Sidi Abdallah, Lahbib Ould Salma Ould Abdallah, Al Bachir Ould Al Hassan, Zakaria Ould Mohamed Abdallah, Al Mostafa Ould Mohamed Lahbib, Ahmatou Ould Al Bilal Ould Bibi, Hdiya Ould Salama Ould Anafaâ, Mohamed Lamine Ould Slama Ould Anafaâ, Hbadi Ould Hmimid, Hmatou Ould Mohamed Ali Ould Mohamed Cheikh Ould Al Bilal, Hmatou Ould Sayed Ahmed Mohamed Lamine, l'enfant Abdallah Ould Hdiya Ould Slama Ould Anafaâ et Lâabad Ould Sidi Mohamed Ould Anafaâ.

Parmi les personnes séquestrées qui sont toujours recherchées par les bourreaux du polisario figurent Saleh Ould Hmida, Saleh Ould Mohamed Fadel Ould Boukhris, Mohamed Ould Sidi Ould Al Mehdi, Al Mine Ould Mohamed Yasslam Ould Al Miless, Salma Ould Hamoudi, Bachriya Ould Mohamed Lamine Ould Al Bachri. De nombreuses personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, au cours de cette manifestation contre la répression et le despotisme des responsables du polisario. Parmi les blessés graves figurent Alouate Mohamed Baâli, Lahbib Salma Abdallah et Hmada Ould Mohamed Cheikh.

La station régionale de la télévision marocaine à Lâayoune a diffusé, jeudi soir, dans un spécial sur ce soulèvement, des témoignages par téléphone, dans lesquels un des séquestrés ayant requis l'anonymat, a donné un aperçu les événements en cours dans les camps de Tindouf.

" Des actes criminels ont été perpétrés contre nos familles par +la police+ et la +gendarmerie+ armées jusqu'aux dents qui ont arrêté plusieurs membres de la tribu Rguibat Laayaycha et conduits à la prison Dhaibiya, une des célèbres prisons du polisario", a-t-il déclaré.

Ce citoyen séquestré dans les camps de Tindouf a qualifié les actes des bourreaux du polisario de "réaction violente à une injustice flagrante" contre les membres de la tribu. Il s'agit également, a-t-il ajouté, "d'un acte criminel et provocateur qui trahit la rancune que nourrissent les dirigeants du polisario et à leur tête Hmatou Abdelaziz à l'encontre des fils de la tribu".

La répression des manifestations qui ont eu lieu a été violente et criminelle dans la mesure où un grand nombre de membres de la tribu susmentionnée ont été arrêtés, a indiqué ce séquestré, qui a cité les noms de certains d'entre eux, ainsi qu'une liste des personnes recherchées dont une femme dénommée Mahmouda Bent Hmida.

L'un des membres de la tribu a indiqué qu'il s'était rendu à Tindouf pour demander l'autorisation de voyager à Oran où sa mère doit subir une opération chirurgicale, mais sa demande a été rejetée à cause de la décision des services de renseignements algériens, en coordination avec les bandes du Polisario, d'interdire à tous les membres de la tribu de quitter les camps de Tindouf.

Il a affirmé que la situation est explosive dans ces camps. "Nous saisissons cette occasion pour interpeller les consciences, les défenseurs des droits de l'homme et les organisations internationales et leur demandons de faire en sorte que justice soit rendue et qu'un terme soit mis à l'injustice et à la répression dont sont victimes nos familles dans les camps de Tindouf", a-t-il dit.

Il a souligné que le temps est venu, après 30 ans de souffrances, de déchirement et de privations, de régler la question du Sahara pour "mettre fin à la tragédie, aux souffrances et à la tension ".

Et d'ajouter : " Assez de tragédies, de déshérence et de drames Une solution répondant aux spécificités de la région, qui satisfait toutes parties et qui donne à chacun son droit s'impose".

Un autre citoyen séquestré dans les camps de Tindouf et dont le témoignage a été diffusé par la station, a affirmé que ce qui s'est passé à Lahmada est inimaginable et incroyable. "Ce qui s'est passé est très dangereux ", regrette-t-il.

La dignité des hommes a été entamée et l'honneur des personnes a été bafouée, a-t-il ajouté, précisant que les gens ont été victimes de coups, de violations de leur dignité et d'humiliations et certains ont été gravement atteints.

M. Aïdi Ould Anafaâ, l'un des chioukhs de la tribu Laayaycha a déclaré, dans un témoignage téléphonique depuis la ville espagnole de Salamanque, que le jeune Al Abbad Ould sidi Mohamed Ould Anafaâ a été enlevé devant sa maison dans le camp de Rabouni, ajoutant que les membres de la tribu Réguibal-Laayaycha font toujours l'objet d'enlèvements et de répression dans les camps de Tindouf.

" La prison Adhaibia à Rabouni pullule de membres de cette tribu qui sont soumis à la répression, aux humiliations et aux différentes violations pour la simple raison d'avoir refusé la marginalisation, les souffrances et les tortures et affiché leur marocanité, soutenant l'autonomie sous le drapeau marocain et la monarchie constitutionnelle.

Il a indiqué que les dirigeants du polisario ont imposé le siège des membres de la tribu sur l'étendu des camps de Tindouf, fermé les voies menant de Rabouni vers Tindouf et le territoire mauritanien et arrêté tout membre de la tribu en déplacement pour les interroger.

Il a précisé que 75 femmes de la tribu observent depuis trois jours un sit-in devant le soi-disant siège du secrétariat général de Mohamed Abdelaziz réclamant la libération de leurs fils, maris et proches.

M. Aîdi Ould Anafaâ a appelé, en tant que cheikh de la tribu, le secrétaire général de l'Onu, les organisations de défense des droits de l'homme, le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et toutes les consciences à enquêter sur ces événements qui ont été marqués par l'humiliation et la violation de la dignité des membres de la tribu.

De son côté, M. Ramdane Masoud, membre du CORCAS et président de l'association sahraouie pour la défense des droits de l'homme, a dénoncé, dans un appel téléphonique depuis Las Palmas, la répression contre la violente manifestation intervenue dans les camps de Tindouf.

Il a indiqué à ce sujet que son association est en train de recueillir toutes les informations concernant ces événements et a entrepris des contacts avec plusieurs organisations internationales pour dénoncer la répression sauvage dont ont été victimes les manifestants.
b
2 juin 2006 17:17
Sahara: une mission de l'Onu annule son étape à Alger, inquiétude de Rabat

Le Maroc a exprimé vendredi sa "grande inquiétude" à propos de l'annulation par une délégation de l'Onu de l'étape d'Alger, lors de sa tournée en mai consacrée aux droits de l'Homme au Sahara.

Une délégation du Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'Homme (HCDH) s'est rendue le 15 mai à Rabat, puis à Laâyoune et à Tindouf, siège du Front Polisario dans le sud-ouest algérien. Elle devait clore sa tournée par une visite à Alger les 24 et 25 mai.

"Le royaume du Maroc a appris, fort étonné et grandement inquiet, l'annulation de l'étape d'Alger de la mission régionale du HCDH", indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères diffusé à Rabat.

Cette étape était "destinée à examiner avec les responsables algériens les violations des droits de l'Homme sur leur territoire", souligne le communiqué, ajoutant que le Maroc avait remis à la délégation onusienne "un aide-mémoire avec des témoignages détaillés des victimes de ces violations".
"Cette annulation, ainsi que le silence total qui l'a accompagné de la part du Haut Commissariat, ont suscité interrogations et incompréhension chez les autorités marocaines", ajoute le ministère marocain, laissant entendre que l'Algérie serait derrière l'annulation.

"L'obstruction de l'Algérie à la mission onusienne ne dispense pas ce pays de ses obligations internationales, irréfragables et universelles, pour toutes les violations des droits de l'Homme commises sur son territoire, tant dans les camps de Tindouf qu'à l'encontre de centaines d'ex-prisonniers", ajoute le texte.

Le ministère marocain souligne que "cette situation est un motif de grave préoccupation pour le Maroc, qui s'estime légitimement en droit d'obtenir les informations et explications appropriées".
Le chef de la délégation du HCDH, Christophe Giraud, a indiqué le 19 mai à Laâyoune qu'il s'agissait d'une mission d'information "venue faire une photographie de la situation des droits de l'Homme au Sahara".

AFP

[www.wanadoo.ma]
b
2 juin 2006 18:04
Le Maroc interpelle la communauté internationale sur la répression à Tindouf et appelle à diligenter une enquête à ce sujet
Rabat, 02/06/06- Le Maroc a adressé une lettre au Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, dans laquelle il interpelle la communauté internationale sur la répression sanglante dont ont été victimes les populations séquestrées à Tindouf et appelle à diligenter une enquête sur ces violations.

Dans une lettre adressée au Haut commissaire aux droits de l'homme, Mme Louise Arbour, la mission permanente du Royaume du Maroc à Genève a rappelé qu'à l'occasion de la préparation de la visite dans le Royaume, du 15 au 19 mai, de la délégation onusienne des droits de l'homme, dans le cadre d'une mission régionale, le gouvernement marocain a assuré sa pleine coopération et s'est attaché à réunir toutes les conditions de succès de cette mission.

Les autorités marocaines, précise la lettre, ont, en même temps, insisté pour que la délégation onusienne accorde la même importance et le même intérêt aux violations des droits de l'homme, notamment à l'intérieur des camps de Tindouf.

Les préoccupations marocaines, ajoute la lettre, étaient dûment justifiées puisqu'au lendemain du départ de la mission du Haut commissariat de Tindouf, des manifestations ont éclaté dans les camps, suite à l'agression perpétrée par les éléments du "polisario" contre M. Habbadi Ould Hmimed de la tribu de Rguibat Laâyaycha. Une quinzaine de personnes, rappelle la lettre, ont été blessées, dont 5 se trouvent dans un état grave.

Ces manifestations, qui perdurent depuis mardi dernier dans plusieurs camps avec le risque d'une aggravation de la situation, interpellent la communauté internationale, afin qu'une protection soit assurée à ces populations conformément au droit international humanitaire, souligne la lettre.

Cette répression sanglante dont ont été victimes les populations séquestrées de Tindouf, préoccupe le Royaume du Maroc surtout qu'elle intervient à peine quelques jours après le retour de la délégation onusienne d'une visite inachevée dans la région.

La lettre souligne que les institutions internationales, notamment le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'homme, ainsi que le Haut Commissariat pour les Réfugiés, se doivent d'agir d'urgence, afin de dénoncer cette vague de répression et tout mettre en oeuvre pour y mettre fin et assurer la protection de ces populations. Leur intervention, insiste la lettre, est plus que jamais impérative, tant auprès de l'Etat algérien sur le territoire duquel ces exactions sont commises, qu'auprès du "polisario", dont l'appareil sécuritaire réprime systématiquement tous ceux qui revendiquent le respect de leurs droits les plus élémentaires, dont celui de s'exprimer ou circuler librement et de retourner à la mère patrie.

Le Black-out imposé aux camps de Tindouf et la politique de répression qui y sévit, depuis trois décennies, ajoute la lettre, ont déjà fait des centaines de morts, tant parmi les populations des camps, que parmi les ex-détenus marocains, au demeurant signalés, à plusieurs reprises, par les ONGs internationales et le mémorandum remis à la délégation du Haut commissariat lors de son passage à Rabat, en donne quelques illustrations.

Il est grand temps, souligne la lettre, que la communauté internationale et particulièrement les instances internationales en charge des droits humains et à leur tête le Haut Commissariat, interviennent afin de briser le silence que le "polisario" persiste à imposer autour des camps pour maintenir en otage ses populations, les soumettre à des exactions et continuer impunément sa politique de traitement inhumain contre ces populations qu'il prétend défendre.

Le Royaume du Maroc, conclut la lettre, appelle le Haut commissariat à diligenter une enquête sur ces violations afin de recueillir à temps les éléments d'informations nécessaires, identifier les responsables de ces violations et demander à l'Algérie de les présenter à la justice et de prévenir toute récidive.


map.
m
2 juin 2006 18:36
Et où est AL JAZIRA, la chaîne de l'actualité dans les points chauds ? Où est cette chaîne a deux visages ? Quand il y a eu l'arrestation d'un dealer et de ses sbirs elle a ccouru pour couvrir l'événement mais à Lahmada elle ne peut y pénétrer.

Quelle information et quelle manière de la traiter mais n'est-ce pas là la différence entre la démocratie et la répression ?

Au Maroc on est libre de scander des slogans, de piétiner le drapeau marocain mais de l'autre côté on égorge en silence. Va savoir ce qui se passe en réalité. La communauté internationale est responsable. Ou sont les instances ? Où est l'ONU ? Que du pipo ??

mag3
l
2 juin 2006 18:36
Heureusement que la lecture est gratuite ici..par ailleurs merci pour vos efforts.
b
2 juin 2006 18:46
Aljazeera attend que trois adolescents jete les pierres aux policiers marocains pour couvrir les evenements.

C'est en general une trop grande hypocrysie, non seulement d'Aljazeera.

Rappelons que, par exemple, les crimes commis contre les prisonniers marocains a Tindouf, et qui relevent des crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ont du attendre 12 ans pour etre revélés dans le rapport de France Liberté. 12 ans durant, et meme avant, combien de journalistes, de NGOs et de representant des Nations Unis avaient "visité" Tindouf.

Le comble, meme apres le rapport de France Libertés, et les temoins vivants, aucun journaliste ni memebre de NGO ne daigne traiter ce theme.

Vous pouvez faire les calculs pour le reste des crimes deja commis et qui sont tjrs commis a Tindouf, et par le Polisario et par Alger.

En verite c'est une honte, un scandale.

La derniere depeche montre que le Maroc s'est reveille quelque peu. Une bonne reaction, rapide. Alger et le Polisario, ne pouvant pas faire la guerre au Maroc, et ayant comme derniere carte les "refugiés" de Tindouf, avaient comme strategie d'attaquer le Maroc sur le terrain des droits de l'Homme. C'est cela qui explique que ce theme est repris dans toutes les communications et discours des algerosariens. Maintenant c'est le Maroc qui les attaque sur ce dossier. Et le pays peut etre audaiceux: les experiences des dernieres années l'aident a aller de l'avant et a mieux gerer la situation. Deja le Maroc a libere tous les detenus au Sahara malgré les infractions contre l'ordre publique qu'ils avaient commis.
b
2 juin 2006 19:12
Citation
mag3 a écrit:
Et où est AL JAZIRA, la chaîne de l'actualité dans les points chauds ? Où est cette chaîne a deux visages ? Quand il y a eu l'arrestation d'un dealer et de ses sbirs elle a ccouru pour couvrir l'événement mais à Lahmada elle ne peut y pénétrer.

Quelle information et quelle manière de la traiter mais n'est-ce pas là la différence entre la démocratie et la répression ?

Au Maroc on est libre de scander des slogans, de piétiner le drapeau marocain mais de l'autre côté on égorge en silence. Va savoir ce qui se passe en réalité. La communauté internationale est responsable. Ou sont les instances ? Où est l'ONU ? Que du pipo ??

mag3

dans un sens tu as raison ou sont les média mais jpense que sa va se débloqué on arrive a la fin du calvaire des sahraoui marocain séquestré depuis 30 ans dans des camps de la honte(prison a ciel ouvert)

il faut encourager les sahraoui marocain séquestré a tindouf a se rébellionné,c'est la seul facon de prouvé au monde la vérité.

pour etre libre il faut crié tres fort.

vive le sahara marocain

et courage au séquestré de tindouf on arrive on est avec vous.

libéré vous de vos bourreau en sortant le drapeau marocain .
b
2 juin 2006 23:27
Les communications toujours coupées avec les camps de Tindouf (voyageurs).

Zouerate (Mauritanie), 02/06/06- Des voyageurs qui viennent d'arriver à Zouerate (800 kms nord-est de Nouakchott) en provenance des camps de Lahmada, ont affirmé que les communications avec les camps de Tindouf sont toujours coupées et que la situation y est explosive, après le soulèvement qu'a connu la région ces deux derniers jours.

Les mêmes sources précisent que les milices du "polisario" ont encerclé la région pendant que des soldats et gendarmes algériens se sont déployés à l'extérieur des camps et dans différents points séparant les camps du nord de la Mauritanie.

Les voyageurs, des commerçants qui fréquentent régulièrement le nord de la Mauritanie, ont indiqué avoir été soumis à un contrôle minutieux de la part de la police relevant du "polisario" et de l'Algérie, contrairement à ce qui se passait auparavant. Ils ont ajouté que la situation dans certains endroits, particulièrement les camps "Smara" et "27 février", reste très tendue et que des dizaines de policiers du "polisario" patrouillent dans les camps pour réprimer tout mouvement populaire.


map.
b
2 juin 2006 23:35
Citation
le citoyen a écrit:
Heureusement que la lecture est gratuite ici..par ailleurs merci pour vos efforts.

lol tes tro marant le citoyen.

tu m'es un peu de toi meme, c'est bien j'apprécie.
m
3 juin 2006 04:21
Ce qu'il faut tirer comme conclusion c'est que le Maroc doit se rappeler.

Attention tous les Marocains doivent remémorer et transmettre à leurs enfants donc à la future génération.

Nous disons en Marocain JAHDAK WALLA JALDAK...

Nous avons donné notre peau, elle est usée par les coups répétitifs mais un jour vindra où on aura besoin de nous et c'est ce que j'ai écit plusireurs fois à Peace and War qui veut nous raconter AL KHOUBBIRAT à sa manière.

Le Sahara nous a dévoilé de nombreuses choses et AL Jazira nous doit beaucoup...elle comprendra car quelqu'un qui a renversé son propre père pour reprendre sa place même s'il est soutenu par l'oncle SAM il le payera un jour. Dieu est grand et l'argent s'envole...Wald Lahram ne profite jamais...

Pour ceux qui ne sont pas au courant. Le patron d'AL JAZIRA est un MASKHOUT AL WALIDIN exactement comme l'est l'autre MASKHOUT AL WALADIN de l'impolisario le fameux Marrakchi qui a refusé de faire des adieux à son père moribond.

Qui se ressemble s'assemble...

mag3
l
3 juin 2006 09:17
Al jazira est trés occupé par son journaliste Tissir ,condamné pour terrorrisme en Espagne (faut pas jouer avec le feu) .On n'est nien servi que par soi meme
l
3 juin 2006 10:07
Ce n'est peut être qu'un malentendu, elle aura le temps de se racheter, patience..
b
3 juin 2006 12:24
ONU-Sahara : Le Maroc condamne la campagne de répression menée par le "polisario" et souhaite que la lumière soit faite sur ces évènements

New York, 02/06/06- Le Maroc condamne fermement la campagne de répression brutale menée dans les camps de Tindouf par les milices armées du "Polisario", et souhaite que toute la lumière soit faite sur ces évènements et que les responsabilités en soient clairement établies.

Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, relative à la situation prévalant actuellement dans les camps de Tindouf, ainsi qu'à la suspension de l'opération d'échange de visites familiales, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, M. El Mostafa Sahel, attire l'attention de M. Annan sur la multiplication des témoignages faisant état d'une détérioration alarmante de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, au Sud de l'Algérie.

Ces témoignages, précise-t-il, font état d'une campagne de répression brutale menée par les milices armées du "Polisario" contre un large soulèvement populaire pacifique, enclenché dans les camps du "27 février" et de "Smara", suite à l'arrestation et la torture, en public, de Habbadi Ould Hmimed, en raison de son opposition aux thèses du "Polisario".

M. Sahel souligne que ces agissements portent une atteinte grave aux droits humains les plus élémentaires des personnes séquestrées dans les camps. Au même titre, souligne-t-il, le Royaume rappelle la responsabilité de l'Algérie en matière de sauvegarde de l'intégrité physique de la population des camps, ajoutant qu'une responsabilité particulière incombe à ce pays, qui accueille les camps et abrite les structures, notamment armées, du "Polisario".

Les témoignages en provenance des camps- étayés par les communiqués publiés par les leaders du soulèvement-, indiquent que les populations se mobilisent contre le climat d'injustice qui prévaut dans ces camps, ajoute-t-il, précisant que les manifestants se révoltent, en effet, contre l'exploitation de leurs souffrances par les dignitaires du ''polisario", notamment à travers le détournement de l'aide humanitaire internationale, destinée à satisfaire les besoins vitaux des populations maintenues dans le dénuement et la privation.

La lettre fait savoir que la répression du soulèvement est actuellement menée, de manière brutale, par des miliciens armés relevant directement de la direction du "polisario".

"A ce jour, précise-t-elle, une vingtaine de personnes ont été victimes de blessures plus ou moins graves et cinq d'entre elles se trouvent dans un état critique, à savoir Sid Ahmed ould Mouloud Ould Bara, Zakaria Ould Mohamed Salem Ould Abdallah, Haddi Ould Salama Ould Nafaa, Ahmed Ould Mohamed Ali Ould Mohamed Cheikh et Aaliouat Ould Mohamed Lamine Ould Ba Ali".
De même, précise encore la lettre, une vingtaine de personnes ont été arrêtées et incarcérées dans une prison dans la zone de Dhibia, près de Tindouf, au Sud de l'Algérie, soulignant que toute personne refusant d'obtempérer est automatiquement torturée en public et emprisonnée.

Des recherches intenses sont lancées à l'encontre de plusieurs leaders du soulèvement qui ont pris la fuite et certains d'entre eux appartiennent au cercle rapproché de la direction du "polisario", ce qui révèle que le soulèvement touche toutes les catégories de la population des camps, ajoute la lettre.

En outre, un état de siège a été instauré, après qu'un vaste mouvement s'est organisé pour entreprendre une marche à partir de l'ensemble des camps vers les locaux de la direction du "polisario" à Rabboni, note la lettre, ajoutant que les milices armées encerclent actuellement tous les camps.

M. Sahel relève que cette mesure, qui vise également à prévenir tout contact avec l'extérieur, est de nature à empêcher le HCR d'exécuter son mandat, notamment en matière de protection de la population des camps.

Le Maroc, poursuit la lettre, considère que ces développements illustrent la pertinence de l'appréciation que le secrétaire général de l'ONU a faite dans son rapport sur le Sahara du 19 avril dernier concernant " la nécessité, pour l'ensemble des parties, de trouver une solution politique permettant de sortir de l'impasse actuelle à travers un règlement négocié à ce différend artificiel".

A la lumière de ces événements, souligne M. Sahel, " force est de constater qu'il existe une volonté délibérée d'isoler les camps et de taire les voix contestataires de leurs habitants ", ajoutant que le Maroc "craint, en outre, que cette campagne de répression - qui intervient quelques jours après la Mission du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme dans la région - ne conduise à détériorer davantage la situation humanitaire dans les camps".

Aussi, le Maroc souhaite-t-il que "toute la lumière soit faite sur ces évènements et que les responsabilités en soient clairement établies", souligne la lettre.

La lettre fait remarquer que "ces développements ne sont pas étrangers à la récente décision du +Polisario+, de suspendre, unilatéralement, l'opération d'échange de visites familiales, programmée par le HCR dans le cadre des mesures de confiance ".

A cet égard, M. Sahel attire l'attention de M. Annan sur le refus du "Polisario" de poursuivre cette opération, dont la prochaine étape était prévue, le 2 juin, déplorant que plus de 12.000 bénéficiaires, inscrits dans les camps de Tindouf, se trouvent ainsi privés de l'opportunité de revoir leurs proches, bien que le Conseil de Sécurité ait renouvelé, dans sa résolution 1675 du 28 avril dernier, son appui à la poursuite des "mesures de confiance qui permettent de multiplier les contacts entre les membres séparés d'une même famille".



map.
b
3 juin 2006 12:53
Alger se dérobe des observateurs onusiens



Apparemment les autorités algériennes ne s'en tiennent pas à violer les droits de l'Homme sur leur territoire, mais poussent la provocation jusqu'à empêcher une organisation onusienne à faire son travail. Dûment mandaté par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour accomplir une mission dans la région, le Haut commissariat aux droits de l'Homme (HCDH), a annulé son étape algérienne qui devait être la dernière.

L'escale d'Alger devait servir à examiner les outrances à l'égard des droits de l'Homme par le pouvoir algérien. En effet, lors de sa visite à Rabat du 15 au 19 mai dernier, l'Agence onusienne s'est vu remettre un aide-mémoire comportant des témoignages détaillés des victimes de ces violations.

L'attitude algérienne constitue, selon les responsables marocains, une «dérobade flagrante» à l'appel de Kofi Annan dans son rapport au Conseil de sécurité du 13 octobre 2005, appelant les différentes parties prenantes dont l'Algérie à offrir leur entière coopération. Pour sa part, le Royaume du Maroc a donné la preuve qu'il n'a pas de complexe quant à la situation des droits humains sur son territoire surtout en rapport avec le dossier du Sahara marocain.

Tel n'est donc pas le cas d'Alger qui n'en est pas à sa première interdiction de toute mission voulant s'enquérir du traitement inhumain réservé à tous ceux un tantinet critiques à l'égard du pouvoir en place. Rappelons à cet effet, la mission de l'Association du Sahara Marocain, basée à Malaga, et qui a été avortée par les autorités algériennes, il y a quelques mois. A l'aéroport Houari Boumedienne, les militants et les journalistes marocains, sidérés, se voyaient obligés de rebrousser chemin.

Annulation non motivée

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le Maroc a appris, avec étonnement et inquiétude, l'annulation de l'étape d'Alger prévue les 24 et 25 mai dernier. Notons qu'outre sa visite à Rabat, le HCDH s'est également rendu à Tindouf du 20 au 23 mai dernier.

Mais là n'est pas toute l'histoire. Car au-delà du blocage de la mission onusienne par Alger, le mystère reste entier sur les raisons qui l'ont motivé. Le silence du Haut commissariat sur les circonstances de la fin de sa mission aux frontières algériennes a suscité interrogations et incompréhension chez les autorités marocaines, indique le communiqué. S'entretenant avec le représentant permanent du Maroc à Genève, mercredi 31 mai, le Haut commissaire aux droits de l'Homme, Mme Louise Arboure, s'est déclaré ne pas être en mesure d'expliquer les motifs ayant nourri le changement de programme de l'Agence onusienne.

Insuffisant pour apaiser les inquiétudes des responsables marocains qui s'estiment dans leur droit légitime d'obtenir des explications valables.

Les mécontents de l'intérieur

Les voix condamnant le traitement algérien des droits de l'Homme se sont récemment élevées de l'intérieur même de ce pays. Tel a été le cas de Hocine Aït Ahmed, président d'honneur du front des forces socialistes (FFS-opposition) qui a tiré à boulets rouges sur le pouvoir en place. Dans un mémorandum sur la situation des droits de l'Homme adressé au HCDH, Aït Ahmed a relevé que des milliers de personnes détenues durant de longs mois ont été «de manière illégale enlevées et soumises à des traitements dégradants, dont certains y ont trouvé la mort».

Il rempile en soulignant que «le système politique dans son pays, par ses menées hostiles à la montée universelle des droits de la personne humaine, se trouve aux antipodes des valeurs et idéaux de la révolution algérienne». Tout compte fait, Alger n'est pas à son premier agissement à l'encontre des droits de l'Homme.

Le pouvoir en place a toujours fait des violations son cheval de bataille pour tuer à l'œuf toute tentative de règlement du dossier du Sahara marocain.

Pas plus loin que mercredi dernier, les camps de Tindouf, ont été le théâtre de violentes manifestations en signe de protestation contre la torture et la répression. Le cas de Habbadi Ould Hmimed, opposé à la thèse des séparatistes, a tout simplement été la goutte qui fait déborder le vase.



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