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Poèmes-textes....
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28 décembre 2011 21:49
J'ai lu toute la traduction...C'est comme une épopée...Moi ce Shanfara, il me fait peur...Mais c'est un vrai.

Citation
a écrit:
, sans autre voile qu'un manteau déchiré et une épaisse chevelure, d'où s'élevaient, quand le vent soufflait, des touffes compactes et feutrées, qui depuis longtemps n'avait été ni parfumée ni purgée de vermine, enduite d'une crasse solide sur laquelle une année entière avait passé depuis le dernier lavage !
s
30 décembre 2011 14:17
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
مَتَى يَا عُرَيْبَ الْحَيٍّ عَيْنِي تَرَاكُمُ = وَأَسْمَعُ مِنْ تِلْكَ الدِّيَارِ نِدَاكُمُ
وَيَجْمَعُنَا الدَّهْرُ الَّذِي حَالَ بَيْنَنَا = وَيَحْظَى بِكُمْ قَلْبِي وَعَيْنِي تَرَاكُمُ
أَمُرُّ عَلَى الأَبْوَابِ مِنْ غَيْرِ حَاجَةٍ = لَعَلِّي أَرَاكُمْ أَوْ أَرَى مَنْ يَرَاكُمُ
سَقَانِي الْهَوَى كَأْسًا مِنَ الْحُبِّ صَافِيًا = فَيَالَيْتَهُ لَمَّا سَقَانِي سَقَاكُمُ
فَيَالَيْتَ قَاضِيَ الْحُبِّ يَحْكُمُ بَيْنَنَا = وَدَاعِيَ الْهَوَى لَمَّا دَعَانِي دَعَاكُمُ
أَنَا عَبْدُكُمُ بَلْ عَبْدُ عَبْدٍ لِعَبْدِكُمْ = وَمَمْلُوكُمْ مِنْ بَيْعِكُمْ وَشِرَاكُمُ
كَتَبْتُ لَكُمْ نَفْسِي وَمَا مَلَكَتْ يَدِي = وَإِنْ قََلَّتِ الأَمْوَالُ رُوحِي فِدَاكُمُ
لِسَانِي بِمَجْدِكُمْ وَقَلْبِي بِحُبِّكُمْ = وَمَا نَظَرَتْ عَيْنِي مَلِيحاً سِوَاكُمُ
وَمَا شَرَّفَ الأَكْوَانَ إِلاَّ جَمَالُكُمْ = وَمَا يَقْصِدُ العُشَّاقُ إِلاَّ سَنَاكُمُ
وَإِنْ قِيلَ لِي مَاذَا عَلَى اللهِ تَشْتَهِي = أَقُولُ رِضَى الرَّحْمَنِ ثُمَّ رِضَاكُمُ
وَلِي مُقْلَةٌ بِالدَّمْعِ تَجْرِي صَبِيبَةً = حَرَامٌ عَلَيْهَا النَّوْمُ حَتَّى تَرَاكُمُ
خُذُونِي عِظَاماً مُحْمَلاً أَيْنَ سِرْتُمْ = وَحَيْثُ حَلَلْتُمْ فَادْفِنُونِي حِذَاكُمُ
وَدُورُوا عَلَى قَبْرِي بِطَرْفِ نِعَالِكُمْ = فََتَحْيَا عِظَامِي حَيْثُ أَصْغَى نِدَاكُمُ
وَقُولُوا رَعَاكَ اللهُ يَا مَيِّتَ الهَوَى = وَأَسْكَنَكَ الفِرْدَوْسَ قُرْبَ حِمَاكُمُ



salam aalikom
aurai tu la gentilesse de le traduire ?
baraka ALLAH ou fik

Sans le contexte le plus beau poème de cette discussion...
B
30 décembre 2011 17:09
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
J'ai lu toute la traduction...C'est comme une épopée...Moi ce Shanfara, il me fait peur...Mais c'est un vrai.

Citation
a écrit:
, sans autre voile qu'un manteau déchiré et une épaisse chevelure, d'où s'élevaient, quand le vent soufflait, des touffes compactes et feutrées, qui depuis longtemps n'avait été ni parfumée ni purgée de vermine, enduite d'une crasse solide sur laquelle une année entière avait passé depuis le dernier lavage !

C'est du brut d'Homme ce Shanfarâ...Un entier...Pas un de ces poètes (ou rappeurs !) peignés et parfumés comme des bichons de marquise!
Il n'a pas rêvé le Désert,la vie sauvage et les courses-poursuites comme l'ont seulement fait la plupart des poètes (ou rappeurs!) ,il l'a vécu,et son poème n'est pas une fiction .

Une petite description du Katha ou Qatâ (قطا ) :

Citation
a écrit:
« On distingue deux espèces de kata : l’une se nomme codri, et l'autre djouni. Le codri est d'un gris cendré, a le dos et le ventre mouchetés de noir et de blanc, le cou jaune et la queue courte ; il est plus menu que le djouni. Le djouni a les barbes internes des ailes et les pennes primaires noires ; il a la gorge blanche, ornée de deux colliers, l'un jaune et l’autre noir ; son dos est d'un gris cendré, moucheté, mêlé d'un peu de jaune. On appelle cette espèce djouni, parce que sa voix ne rend pas un son clair et sonore, mais qu'elle fait entendre seulement une sorte de gargouillement dans le gosier. Le codri, au contraire, fait entendre très distinctement son nom kata : c'est pour cela qu'on le donne comme le modèle de la véracité, et qu'on dit en proverbe, plus véridique que, le kata. Le kata ne pond jamais qu'un nombre impair d'œufs, lorsque ces oiseaux cherchent de l’eau, ils s'élèvent de leurs gîtes par troupes, et non séparément, au lever de l'aurore, et parcourait un espace, de sept journées, avant le lever du soleil ; alors ils s’abattent près d'une citerne, et se désaltèrent une première fois ; …. après cela, ils demeurent à s'amuser environ deux ou trois heures autour de la citerne puis ils retournent boire une seconde fois. On attribue au kata une adresse singulière pour diriger son vol, et les Arabes même ont, à ce sujet, un proverbe qui est pris de cet oiseau. La raison de cela est que ces oiseaux, dit-on, déposent leurs œufs dans les déserts, et vont à une très grande distance, de nuit comme de jour, chercher de l’eau pour désaltérer leurs petits: par la nuit la plus obscure, ils reviennent, apportant de l'eau dans leurs jabots, et quand ils sont aux environs du lieu où sont leurs petits, ils font leur cri accoutumé (kata). Jamais ils ne se trompent, quoiqu'ils n'aient, pour se guider, ni monticule, ni arbre, ni aucun signe ou indice. Abou-Ziad Kélabi dit que les katas vont chercher l'eau à vingt journées de distance, plus ou moins ; qu'ils partent de leurs gîtes à la première pointe de l'aurore, et qu'ils arrivent à la citerne à l'heure où le soleil commence à être déjà un peu élevé sur l'horizon ; ceux qui ne vont chercher l'eau qu'à dix journées d'éloignement, ne partent qu'au moment où le soleil paraît sur l'horizon. Une des qualités qu'on attribue aux katas, c'est d'avoir une démarche agréable, parce qu'ils font de petits pas. Les Arabes comparent la démarche des femmes bien faites à celle du kata. On dit aussi que le kata ne dort point durant la «nuit.»
[i]Rose des Sables,Rose des Vents[/i].
B
7 janvier 2012 14:15
Des Sagesses attribuées à l'Imam Al Shâfi'î,qu'Allah l'enveloppe de sa Miséricorde


ஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐஐ




أَتـهـــزَّأُ بالـدعـــــــــــــــــــــاء وتَــــزْدَرِيــــــــــهِ .................... و لا تـــــــدري بمــــا صنــعَ الــدعـــــــــــــــــاءُ

سِــهــــــــــــــامُ الَّلـــــــيلِ لا تُخْطِــــــي ولــــــكنْ .................... لـــــهـا امـــــدٌ ولِلْأمَـــــدِ انْــقِضــــــــــــــــــــاءُ

فَيُمسِكـــــــــــها اذا مــــــا شـــــــــــــــــــــاء ربِّي .................... و يُــــرْسِلُــها اذا نَفَـــــذَ الــقَضــــــــــــــــــــــاءُ


Je frémis,tout en humilité,en faisant une invocation et tu sous-estimes cela,tu ne sais pas ce que la Do'a a produit,
La flèche de nuit ne rate jamais sa cible,mais elle a un délai,et le délai a un terme,
Quand Il le veut,Mon Seigneur la retient et quand s'est accomplit le Décret il la relâche.


قَــلْــبِي بِرَحْــــمَتِــكَ الــلَّهُــمَّ ذُو أُنُــــسِ ............. فِي السِّرِّ وَالجَهْرِ وَالإِصْـــبَاحِ والغَلَـــــــــسِ

وَمَــــا تَقَــلَّبْتُ مِنْ نَومِــي وَفِــي سِنَتِــي ............. إِلاَّ وَذِكْـــــــرُكَ بَيْنَ النَّـــفْــــسِ وَالنَّفَــــــــسِ

لَــــقَــدْ مَنَنْتَ عَلَــى قَــــلْبِي بِــمَعْــــرِفَةٍ ............. بِـــــــــــأَنَّـــكَ الــلّــه ذُو الآلاَءِ وَالقُـــــــــدْسِ

وَقَــــدْ أَتَيْتُ ذُنُــــوبَــاً أَنْتَ تَعْــلَــمُــــهَــا ............. وَلَــــمْ تَــــكُنْ فَـــاضِحِي فِيـــهَا بِفِــعْلِ مُـــسِي

فَــــامْــنُنْ عَلَيَّ بِــذِكْرِ الصَّــالِحِيــنَ وَلاَ ............. تَــجْعَلْ عَــلَــيَّ إِذَاً فِــــي الدِّيــنِ مِــنْ لَــبَــــسِ

وَكُــنْ مَــعِــي طُــــولَ دُنْيَــايَ وَآخِــرَتِي ............. وَيَــــــوْمَ حَــشْرِي بِمَــا أَنْزَلْتَ فِي عَبَـــــــــسِ



Ô Seigneur,mon coeur,avec ta Miséricorde,trouve une douce compagnie,en secret et en public,à l'aube levante et quand les ténèbres tombent
Il n'est pas un moment dans mon sommeil,mon repos,où je me retourne sans que je n'ai pour Toi une pensée,entre chaque souffle,
Tu as comblé de grâces et de faveurs mon coeur,en lui faisant connaître que tu es ALLAH,celui qui possède les bienfaits,le Très-Saint.
J'ai commis des péchés que tu connais parfaitement,pourtant tu ne m'as jamais humilié en les dévoilant,
Gratifie moi donc en me comptant parmi les Vertueux,et ne laisse pas s'installer dans ma religion la confusion,
Soit avec moi tout au long de ma vie ici bas, dans l' au delà,ainsi que le jour du grand rassemblement comme tu l'as revelé dans ( la sourate ) 'Abassa.



الدَّهْـرُ يَوْمَـانِ ذَا أَمْنٌ وَذَا خَـطَرُ ................... وَالعَيْشُ عَيْشَـانِ ذَا صَفْوُ وَذَا كَـدَرُ

أَمَا تَرَى البَحْرَ تَعْـلُو فَوْقَهُ جِيَـفٌ ...................... وَتَسْتَقِـرُّ بِأَقْصَـى قَاعِـهِ الـدُّرَرُ

وَفِي السَّـمَاءِ نُـجُومٌ لا عِدَادَ لَهَـا ...................... وَلَيْسَ يُكْسَفُ إِلاَّ الشَّمْسُ وَالقَمَـرُ



Le temps est composé de deux jours,un jour de calme et un jour à risques,et la vie est faite de deux moments,un terne et un clair,
N'as tu pas vu qu'au dessus de la mer,s'élève les restes (cadavres) alors que les perles s'enracinent tout en bas.
Et dans le ciel,les étoiles sont innombrables,mais seul le Soleil et la Lune sont frappés par l'éclipse.
[i]Rose des Sables,Rose des Vents[/i].
7 janvier 2012 17:13
Ahlan Bedoon essm,

Les deux derniers vers me plaisent bienthumbs up, je sens que je vais les apprendre afin de les citer à tous ceux qui manquent de modestie Oups
10 janvier 2012 01:13
Salam,

Extrait de "L'interprète des désirs" IBN'ARABI

***************************************


Je sacrifie mon âme aux belles arabes distantes !

Commes elles se jouent de moi qui embrasse leurs demeures !

Si tu t'égares derrière elles,

L'effluve qu'elles exhalent t'indique le chemin.

Et si la nuit sans lune descend sur moi,

En évoquant leur souvenir, je chemine dans l'éclat de la lune.

Et si nuitamment je poursuis leurs montures,

La nuit devient pareille au soleil du matin.

J'en courtisai une

A la beauté suprême.

Se dévoile-t-elle, ce qu'elle montre est lumière

Comme un soleil sans mélange.

Soleil son visage, nuit sa chevelure,

Merveille d'image du soleil et de la nuit réunis !

Nous sommes dans la nuit en pleine lumière du jour,

Et nous sommes à midi dans une nuit de cheveux !

**********************************************

Ayant vu l'éclair à l'est, il a la nostalgie de l'est,

L'eût-il vu à l'ouest, il aurait eu la nostalgie de l'ouest.

Car mon amour est pour l'éclair et sa fulguration,

Non pour les lieux et terres.

La brise rapporta ce propos,

Transmis par mon chagrin, ma tristesse, ma mélancolie,

Mon ivresse, ma raison, ma nostalgie, ma passion,

Mes larmes, mes paupières, ma flamme, mon coeur:

" Celui que tu aimes est dans ton coeur,

Les soupirs le tournent et le retournent ! "

Et moi à la brise: " Rapporte-lui que c'est lui

Qui allume le feu dans le coeur !

L'éteint-il, ce sera l'union sans fin,

L'attise-t-il, qu'y pourra l'amoureux ? "

******************************************

Telle une lettre dédoublée:

Nous-mêmes lors des adieux, à force d'étreinte et d'enlacement.

Deux personnes nous sommes:

Les regards n'en voient qu'une.

Corps fondu et lumière:

N'était mon gémissement, elle ne m'aurait pas vu !



Modifié 2 fois. Dernière modification le 10/01/12 01:16 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
10 janvier 2012 23:34
Salam

Toujours avec le meme plaisirs que j'écoute et réécoute , lis et relis ses doux vers ....

[www.youtube.com]
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
E
13 janvier 2012 16:30
ça fait plaisir ! il est encore là mon post !
grinning smiley
13 janvier 2012 17:39
Citation
Emma peel a écrit:
ça fait plaisir ! il est encore là mon post !
grinning smiley

Salam aleikûm,

Ah eh bien merci à toi de l'avoir ouvert Welcome
17 janvier 2012 20:37
Salam aleikûm,

أبوالعلاء المعري

الدّهرُ لا تأمَنُهُ لَقوَةٌ


الدّهرُ لا تأمَنُهُ لَقوَةٌ، تَزُقُّ أفراخاً لها بالسُّلَيّ
********
تُضحي الثّعالي خائِفاتٍ لها، وتُذعِرُ الخِشْفَ وأمَّ الطُّلَيّ
********
إنْ يَرحَلِ النّاسُ ولم أرتحِلْ ، فعَنْ قَضاءٍ لم يُفَوَّضْ إلَيّ
********
خُلّفتُ من بعدِ رجالٍ مَضوا، وذاكَ شرٌّ لي، وشرّ علَيّ

[color=#7B68EE]Lorsque vous craignez Allah, vous ne craignez personne d'autre, mais si vous ne craignez pas Allah, vous avez peur de votre ombre.[/color]
S
17 janvier 2012 22:29
Quand annoncera-t-on la mort des Arabes ?

J'essaie, depuis l'enfance, de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement-les pays des Arabes
Pays qui me pardonneraient si je brisais le verre de la lune...
Qui me remercieraient si j'écrivais un poème d'amour
Et qui me permettraient d'exercer l'amour
Aussi librement que les moineaux sur les arbres...
J'essaie de dessiner des pays...
Qui m'apprendraient à toujours vivre au diapason de l'amour
Ainsi, j'étendrai pour toi, l'été, la cape de mon amour
Et je presserai ta robe, l'hiver, quand il se mettra à pleuvoir...

J'essaie de dessiner des pays...
Avec un Parlement de jasmin...
Avec un peuple aussi délicat que le jasmin...
Où les colombes sommeillent au dessus de ma tête
Et où les minarets dans mes yeux versent leurs larmes
J'essaie de dessiner des pays intimes avec ma poésie
Et qui ne se placent pas entre moi et mes rêveries
Et où les soldats ne se pavanent pas sur mon front
J'essaie de dessiner des pays...
Qui me récompensent quand j'écris une poésie
Et qui me pardonnent quand déborde le fleuve de ma folie...

J'essaie de dessiner une cité d'amour
Libérée de toutes inhibitions...
Et où la féminité n'est pas égorgée... ni nul corps opprimé

J'ai parcouru le Sud... J'ai parcouru le Nord...
Mais en vain...
Car le café de tous les cafés a le même arôme...
Et toutes les femmes une fois dénudées
Sentent le même parfum...
Et tous les hommes de la tribu ne mastiquent point ce qu'ils mangent
Et dévorent les femmes une à la seconde

J'essaie depuis le commencement...
De ne ressembler à personne...
Disant non pour toujours à tout discours en boîte de conserve
Et rejetant l'adoration de toute idole...

J'essaie de brûler tous les textes qui m'habillent
Certains poèmes sont pour moi une tombe
Et certaines langues linceul.
Je pris rendez-vous avec la dernière femme
Mais j'arrivai bien après l'heure

J'essaie de renier mon vocabulaire
De renier la malédiction du "Mubtada" et du "Khabar"
De me débarrasser de ma poussière et me laver le visage à l'eau de pluie...
J'essaie de démissionner de l'autorité du sable...
Adieu Koraich...
Adieu Kouleib...
Adieu Mudar...

J'essaie de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
Où mon lit est solidement attaché,
Et où ma tête est bien ancrée,
Pour que je puisse différencier entre les pays et les vaisseaux...
Mais... ils m'ont pris ma boîte de dessin,
M'interdisent de peindre le visage de mon pays... ;

J'essaie depuis l'enfance
D'ouvrir un espace en jasmin.
J'ai ouvert la première auberge d'amour... dans l'histoire des Arabes...
Pour accueillir les amoureux...
Et j'ai mis fin à toutes les guerres d'antan entre les hommes et les femmes,
Entre les colombes... et ceux qui égorgent les colombes...
Entre le marbre... et ceux qui écorchent la blancheur du marbre...
Mais... ils ont fermé mon auberge...
Disant que l'amour est indigne de l'Histoire des Arabes
De la pureté des Arabes...
De l'héritage des Arabes...
Quelle aberration !!

J'essaie de concevoir la configuration de la patrie ?
De reprendre ma place dans le ventre de ma mère,
Et de nager à contre courant du temps,
Et de voler figues, amandes, et pêches,
Et de courir après les bateaux comme les oiseaux
J'essaie d'imaginer le jardin de l'Eden?
Et les potentialités de séjour entre les rivières d'onyx?
Et les rivières de lait...
Quand me réveillant... je découvris la futilité de mes rêves.
Il n'y avait pas de lune dans le ciel de Jéricho...
Ni de poisson dans les eaux de l'Euphrate...
Ni de café à Aden...

J'essaie par la poésie... de saisir l'impossible...
Et de planter des palmiers...
Mais dans mon pays, ils rasent les cheveux des palmiers...
J'essaie de faire entendre plus haut le hennissement des chevaux ;
Mais les gens de la cité méprisent le hennissement !!

J'essaie, Madame, de vous aimer...
En dehors de tous les rituels...
En dehors de tous textes.
En dehors de tous lois et de tous systèmes.
J'essaie, Madame, de vous aimer...
Dans n'importe quel exil où je vais...
Afin de sentir, quand je vous étreins, que je serre entre mes bras le terreau de mon
pays.

J'essaie -depuis mon enfance- de lire tout livre traitant des prophètes des Arabes,
Des sages des Arabes... des poètes des Arabes...
Mais je ne vois que des poèmes léchant les bottes du Khalife
pour une poignée de riz... et cinquante dirhams...
Quelle horreur !!
Et je ne vois que des tribus qui ne font pas la différence entre la chair des femmes...
Et les dates mûres...
Quelle horreur !!
Je ne vois que des journaux qui ôtent leurs vêtements intimes...
Devant tout président venant de l'inconnu..
Devant tout colonel marchant sur le cadavre du peuple...
Devant tout usurier entassant entre ses mains des montagnes d'or...
Quelle horreur !!

Moi, depuis cinquante ans
J'observe la situation des Arabes.
Ils tonnent sans faire pleuvoir...
Ils entrent dans les guerres sans s'en sortir...
Ils mâchent et rabâchent la peau de l'éloquence
Sans en rien digérer.

Moi, depuis cinquante ans
J'essaie de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
Tantôt couleur de sang,
Tantôt couleur de colère.
Mon dessin achevé, je me demandai :
Et si un jour on annonce la mort des Arabes...
Dans quel cimetière seront-ils enterrés ?
Et qui les pleurera ?
Eux qui n'ont pas de filles...
Eux qui n'ont pas de garçons...
Et il n'y a pas là de chagrin
Et il n'y a là personne pour porter le deuil !!

J'essaie depuis que j'ai commencé à écrire ma poésie
De mesurer la distance entre mes ancêtres les Arabes et moi-même.
J'ai vu des armées... et point d'armées...
J'ai vu des conquêtes et point de conquêtes...
J'ai suivi toutes les guerres sur la télé...
Avec des morts sur la télé...
Avec des blessés sur la télé...
Et avec des victoires émanant de Dieu... sur la télé...

Oh mon pays, ils ont fait de toi un feuilleton d'horreur
Dont nous suivons les épisodes chaque soir
Comment te verrions-nous s'ils nous coupent le courant ??

Moi, après cinquante ans,
J'essaie d'enregistrer ce que j'ai vu...
J'ai vue des peuples croyant que les agents de renseignements
Sont ordonnés par Dieu... comme la migraine... comme le rhume...
Comme la lèpre... comme la gale...
J'ai vue l'arabisme mis à l'encan des antiquités,

NIZAR KABANI
S
18 janvier 2012 22:39
JE SUIS POUR LE TERRORISME



De terrorisme on nous accuse
Si nous osons prendre défense
De notre femme et de la rose
Et de l'azur et du poème
Si nous osons prendre défense
D'une patrie sans eau sans air
D'une patrie qui a perdu
Sa tente et sa chamelle
Et même son café noir.
De terrorisme on nous accuse
Si nous osons prendre défense
De la crinière
De la reine de Saba
Des lèvres de Maysoun
Des noms de nos plus belles filles,
Du khol qui de leurs cils
En pluie retombe
Comme une chose révélée.
Certes vous ne trouverez pas
En ma possession
De poésie secrète
Ni de parler énigmatique
Ou des ouvrages clandestins,
Et par devers moi je ne garde
Aucun poème traversant
La rue, caché derrière son voile.
De terrorisme on nous accuse
Quand nous décrivons les dépouilles
D'une patrie
Décomposée et dénudée
Et dont les restes en lambeaux
Sont dispersés aux quatre vents…,
D'une patrie
Cherchant son adresse et son nom…
D'une patrie ne conservant
De ses antiques épopées
Que les élégies de Khansa…,
D'une patrie
Où ni le rouge, ni le jaune, ni le vert
Ne teignent plus les horizons…,
D'une patrie qui nous défend
D'écouter les informations
Ou d'acheter quelque journal…,
D'une patrie où les oiseaux
Sont censurés dans leurs chansons,
D'une patrie où, terrifiés,
Les écrivains ont pris le pli
D'écrire la page du néant…,
D'une patrie
Qui ressemblerait dans sa forme
A la poésie
Dans notre pays
Sorte de langage égaré
Improvisé
Sans aucun lien avec les êtres
Sans aucun lien avec leur terre
Ni avec les problèmes
Dans lesquels ils se débattent vainement,
D'une patrie allant pieds nus
Et sans aucune dignité
Vers la paix négociée…
D'une patrie
Où les hommes pris de panique
Ont fait pipi dans leurs culottes
Et où ne restent que les femmes.
Le sel amer est dans nos yeux
Et sur nos lèvres,
Il est dans nos propres propos.
Notre âme a-t-elle été touchée
De stérilité héritée
Léguée par la tribu Kahtane.
Dans notre nation,
Il n'y a plus de Mu'awya
Plus de Abu Sufiane
Plus personne pour crier "Gare" !
A la face de ceux qui ont abandonné
A autrui notre foyer
Et notre huile et notre pain
Transformant notre maison
Si heureuse en capharnaum.
Il ne reste plus rien de notre poésie
Qui n'ait sur le lit sur tyran
Perdu sa virginité.
Du mépris nous avons pris
Le pli de l'habitude.
Que reste-t-il donc de l'homme
Lorsqu'il s'habitue au mépris ?
Je recherche dans les feuilles de l'Histoire
Usaman Ibn Munkid
Okba Ibn Nafi',
Je recherche Omar,
Je recherche Hamza,
Et Khalid chevauchant
Vers la Grande Syrie,
Je recherche al Mu'tacim
Sauvant les femmes
De la barbarie des envahisseurs
Et des furies des flammes,
Je recherche dans ce siècle attardé
Et ne trouve dans la nuit
Que des chats apeurés
Craignant pour leur personne
Le pouvoir des souris.
Avons-nous été atteints
De nationale cécité ?
Ou bien tout simplement
Souffrons-nous de daltonisme ?
De terrorisme on nous accuse
Quand nous refusons notre mort
Sous les râteaux israéliens
Qui ratissent notre terre
Qui ratissent notre Histoire
Qui ratissent notre Evangile
Qui ratissent notre Coran
Et le sol de nos prophètes.
Si c'est là notre crime
Que vive le terrorisme !
De terrorisme on nous accuse
Si nous refusons que les Juifs
Que les Mongols et les Barbares
Nous effacent de leur main.
Oui, nous lançons des pierres
Sur la maison de verre
Du Conseil de Sécurité
Soumis à l'empereur suprême.
De terrorisme on nous accuse
Lorsque nous refusons
De négocier avec les loups
Et de tendre nos deux bras
A la prostitution.
L'Amérique
Ennemie de la culture humaine
Elle-même sans culture,
Ennemie de l'urbaine civilisation
Dont elle-même est dépourvue,
L'Amérique
Bâtisse géante
Mais sans murs.
De terrorisme on nous accuse
Si nous refusons un siècle
Où ce pays de lui-même satisfait
S'est érigé
En traducteur assermenté
De la langue des Hébreux.


NIZAR KABANI
23 janvier 2012 18:20
Salam aleikûm,



Liberté


Paul Eluard



Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
[color=#7B68EE]Lorsque vous craignez Allah, vous ne craignez personne d'autre, mais si vous ne craignez pas Allah, vous avez peur de votre ombre.[/color]
30 janvier 2012 15:25
صَوْتُ صَفيرِ البُلْبُلِ
هَيَّجَ قَلْبَ الثَّمِلِ

الماءُ والزَّهْرُ معاً
معَ زَهْرِ لَحْظِ المُقَلِ

وأنتَ يا سَيِّدَدَلي
وسَيِّدَدِي ومُوْلَــلي

وكَم وكَم تَيَّمَني
غُزَيِّــلُ العَقَنْقَــلِ

قَطَفْتُ مِن وَجْنَتِهِ
باللَّثْمِ وَرْدَ الخَجَلِ

وقُلْتُ: بُسْ، بَسْبَسْتَني
فلمْ يَجُدْ بالقُبَلِ

وقالَ: لا لا لَــلَّلاَ
وقد غَدا مُهَرْولي

والخُودُ مالَتْ طَرَباً
مِن فِعْلِ هذا الرَّجُلِ

و وَلْوَلَتْ وَلْــوَلَةً:
وَلي وَلي يا وَيْــلَلي

فَقُلْتُ: لا تُوَلْـوِلي
وبَيِّني اللُّؤْلُــؤَ لي

لمَّـــا رَأَتْهُ أَشْمَطاً
يُريدُ غَيْرَ القُبَــلِ

وبَعْدَهُ لا يَكْتَــفي
إلاّ بِطِيبِ الوَصْلَلِ

قالَتْ لهُ: حِينَ كَــذَا
إنْهَضْ وجِدْ بالنُّقُلِ

وفِتْيَةٍ يَسْقُــونَني
قُهَيْوَةً كالعَسْلَلِ

شَمَمْتُها في أَنْفُفي
أَزْكى مِنَ القَرُنْفُلِ

في وَسْطِ بُسْتانٍ حَلي
بالزَّهْرِ والسَّرَوْلَــلِ

والعُودُ دَنْدنْ دَنْدَلي
والطَّبْلُ طَبْ طَبْ طَبْلَلِ

والرَّقْصُ قد طَبْطَبَلي
والسَّقْفُ قد سَقْسَقَلي

شَوَوْا،شَوَوْا، وشَاهَشُوا
على وَرَقْ سَفَرْجَلِ

وغَرَّدَ القُمْري يَصيحُ
مِنْ مَلَلٍ في مَلَلِ

فَلَوْ تَراني راكِباً
على حِمارٍ أَهْزَلِ

يَمْشي على ثَلاثَةٍ
كَمِشْيَةِ العَرَنْجَــلِ

والنّاسُ تَرْجُمْجُمُلي
في السُّوقِ بالقَلْقَلَلِ

والكُلُّ كَعْكَعْ كَعْكَعٌ
خَلْفي ومِن حَوْلَلَلي

لكِن مَشَيْتُ هارِباً
مِن خَشْيَةِ العَقْنَقَلِ

إلى لِقاءِ مَلِكٍ
مُعَظَّمٍ مُبَجَّـــلِ

يأْمُرُ لي بِخِلْعَةٍ
حَمْراءَ كالدَّمْدَمَــلي

أَجُرُّ فيها ماشِياً
مُبَغْدِداً لِلذَّيْـــلَلِ

أنا الأَديبُ الأَلْمَعي
مِن حَيِّ أرضِ المَوْصِلِ

نَظَمْتُ قِطْعاً زُخْرِفَتْ
تُعْجِـــزُ الأَدَبْلَلي

أقولُ في مَطْلَعِها:
صَوْتُ صَفيرِ البُلْبُل

Al asma3i

En audio www.youtube.fr



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/01/12 18:13 par 검은 숲.
« Le meilleur moyen de vivre une existence pleine d'idéal, tout en s'épargnant d'amères déceptions, est sûrement de garder son coeur pour Dieu seul. » Sabinouche ♥ OFF forever.
30 janvier 2012 15:41
إِذَا المَـرْءُ لاَ يَـرْعَـاكَ إِلاَ تَكَلُّفـاً
فَـدَعْهُ وَلاَ تُكْثِـرْ عَلَيْـهِ التَّأَسُّفَـا

فَفِي النَّـاسِ أَبْدَالٌ وَفِي التَّرْكِ رَاحَـةٌ
وَفي القَلْبِ صَبْـرٌ لِلحَبِيبِ وَلَوْ جَفـا

فَمَا كُلُّ مَنْ تَـهْوَاهُ يَهْـوَاكَ قَلْبُـهُ
وَلاَ كُلُّ مَنْ صَافَيْتَـهُ لَكَ قَدْ صَفَـا

إِذَا لَمْ يَكُـنْ صَفْـوُ الوِدَادِ طَبِيعَـةً
فَلاَ خَيْـرَ فِي خِـلِّ يَـجِيءُ تَكَلُّفَـا

وَلاَ خَيْـرَ فِي خِلٍّ يَـخُونُ خَلِيلَـهُ
وَيَلْقَـاهُ مِنْ بَعْـدِ المَـوَدَّةِ بِالجَفَـا

وَيُنْكِـرُ عَيْشـاً قَدْ تَقَـادَمَ عَهْـدُهُ
وَيُظْهِـرُ سِرًّا كَانَ بِالأَمْسِ قَدْ خَفَـا

سَلاَمٌ عَلَى الدُّنْيَـا إِذَا لَمْ يَكُنْ بِـهَا
صَدِيقٌ صَدُوقٌ صَادِقُ الوَعْدِ مُنْصِـفَا


l'Imâm Ash-Shâfi`

Le poème en audio ici www.youtube.fr
« Le meilleur moyen de vivre une existence pleine d'idéal, tout en s'épargnant d'amères déceptions, est sûrement de garder son coeur pour Dieu seul. » Sabinouche ♥ OFF forever.
1 février 2012 22:10
الغابة السوداء
عيناك..

مجهولان نائمان في عباءة المجهول.

وغابةٌ مقفلةٌ..

لا أحدٌ يعرف ما يحدث في داخلها،

فبعضهم،

يقول فيها أممٌ منسيةٌ

وبعضهم،

يقول في أعماقها، جنيةٌ

وبعضهم، يقول فيها غول...

لا أحدٌ..

يعرف ما يحدث في الغابة من عجائبٍ

لا أحدٌ يجرؤ أن يقول.

فالليل فيها ضائعٌ

والذئب فيها جائعٌ

والرجل الأبيض، فوق رمحه، مقتول...

Nizar qabani











« Le meilleur moyen de vivre une existence pleine d'idéal, tout en s'épargnant d'amères déceptions, est sûrement de garder son coeur pour Dieu seul. » Sabinouche ♥ OFF forever.
2 février 2012 17:14
لا أنام لأحلم، بل أنام لأنساك

محمود درويش

لا أَنام لأحلم قالت لَه
بل أَنام لأنساكَ. ما أطيب النوم وحدي
بلا صَخَب في الحرير، اَبتعدْ لأراكَ
وحيدا هناك، تفكٌِر بي حين أَنساكَ/
لا شيء يوجعني في غيابكَ
لا الليل يخمش صدري ولاشفتاكَ...
أنام علي جسدي كاملا كاملا
لا شريك له،
لا يداك تشقَّان ثوبي، ولا قدماكَ
تَدقَّان قلبي كبنْدقَة عندما تغلق الباب/
لاشيء ينقصني في غيابك:
نهدايَ لي. سرَّتي. نَمَشي. شامتي،
ويدايَ وساقايَ لي. كلّ ما فيَّ لي
ولك الصّوَر المشتهاة، فخذْها
لتؤنس منفاكَ، واَرفع رؤاك كَنَخْب
أخير. وقل إن أَردت: هَواكِ هلاك.
وأَمَّا أَنا، فسأصْغي إلي جسدي
بهدوء الطبيبة: لاشيء، لاشيء
يوجِعني في الغياب سوي عزْلَةِ الكون

www.youtube.fr



Modifié 2 fois. Dernière modification le 04/02/12 16:04 par 검은 숲.
« Le meilleur moyen de vivre une existence pleine d'idéal, tout en s'épargnant d'amères déceptions, est sûrement de garder son coeur pour Dieu seul. » Sabinouche ♥ OFF forever.
2 février 2012 17:16
Citation
검은 숲 a écrit:
لا أنام لأحلم، بل أنام لأنساك

محمود درويش

لا أَنام لأحلم قالت لَه
بل أَنام لأنساكَ. ما أطيب النوم وحدي
بلا صَخَب في الحرير، اَبتعدْ لأراكَ
وحيدا هناك، تفكٌِر بي حين أَنساكَ/
لا شيء يوجعني في غيابكَ
لا الليل يخمش صدري ولاشفتاكَ...
أنام علي جسدي كاملا كاملا
لا شريك له،
لا يداك تشقَّان ثوبي، ولا قدماكَ
تَدقَّان قلبي كبنْدقَة عندما تغلق الباب/
لاشيء ينقصني في غيابك:
نهدايَ لي. سرَّتي. نَمَشي. شامتي،

ويدايَ وساقايَ لي. كلّ ما فيَّ لي
ولك الصّوَر المشتهاة، فخذْها
لتؤنس منفاكَ، واَرفع رؤاك كَنَخْب
أخير. وقل إن أَردت: هَواكِ هلاك.
وأَمَّا أَنا، فسأصْغي إلي جسدي
بهدوء الطبيبة: لاشيء، لاشيء
يوجِعني في الغياب سوي عزْلَةِ الكون

Salam aleikûm,

Très joli poème, je ne le connaissais pas, merci !
[color=#7B68EE]Lorsque vous craignez Allah, vous ne craignez personne d'autre, mais si vous ne craignez pas Allah, vous avez peur de votre ombre.[/color]
2 février 2012 17:37
لا شيء يعجبني ..محمود درويش

لا شىء يعجبني
يقول مسافرٌ في الباصِ – لا الراديو
ولا صُحُفُ الصباح , ولا القلاعُ على التلال.
أُريد أن أبكي
يقول السائقُ: انتظرِ الوصولَ إلى المحطَّةِ,
وابْكِ وحدك ما استطعتَ
تقول سيّدةٌ: أَنا أَيضاً. أنا لا
شيءَ يُعْجبُني. دَلَلْتُ اُبني على قبري’
فأعْجَبَهُ ونامَ’ ولم يُوَدِّعْني
يقول الجامعيُّ: ولا أَنا ’ لا شيءَ
يعجبني. دَرَسْتُ الأركيولوجيا دون أَن
أَجِدَ الهُوِيَّةَ في الحجارة. هل أنا
حقاً أَنا؟
ويقول جنديٌّ: أَنا أَيضاً. أَنا لا
شيءَ يُعْجبُني . أُحاصِرُ دائماً شَبَحاً
يُحاصِرُني
يقولُ السائقُ العصبيُّ: ها نحن
اقتربنا من محطتنا الأخيرة’ فاستعدوا
للنزول...
فيصرخون: نريدُ ما بَعْدَ المحطَّةِ’
فانطلق!
أمَّا أنا فأقولُ: أنْزِلْني هنا . أنا
مثلهم لا شيء يعجبني ’ ولكني تعبتُ
من السِّفَرْ

Wsalam alayki ريم

Mais de rien, c'est avec plaisir :-)
« Le meilleur moyen de vivre une existence pleine d'idéal, tout en s'épargnant d'amères déceptions, est sûrement de garder son coeur pour Dieu seul. » Sabinouche ♥ OFF forever.
2 février 2012 17:43
검은 숲 , si tu veux agrandir la taille de tes textes en arabe, écris-les entre ces deux inscriptions :



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