L'attention médiatique sur la contestation au Maroc a baissé après le discours du roi du 9 mars, mais le Maroc n'en est pas moins dans une phase cruciale du processus démocratique. Les travaux sur les réformes de la constitution se font à huis clos. Aujourd'hui se pose la question : un débat sera-t-il organisé sur le texte que présentera la commission de révision? Des amendements pourront-ils être apportés ?
Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) arrive-t-il après la guerre ? Il vient de lancer un programme de consultations auprès des Marocains du monde visant à recueillir leurs avis concernant les réformes constitutionnelles... trois jours après que les auditions de la Commission de la révision de la constitution soient terminées.
Les débats sur la réforme de la constitution marocaine sont entamés, non sans différends, mais un sujet reste encore en marge des discussions : les langues. Mourad Alami, linguiste, s’y intéresse pourtant de près. Ce défenseur de l’arabe marocain, auteur de la publication récente «Loughat almaghrib alhhayya: almaghribiya wa alamazighiya», propose que la constitution soit rédigée en darija pour la
Lundi 25 avril, à Paris, s’est tenu un large débat politique sur l’avenir du Maroc et de sa constitution. À l'invitation de l'Association Maroc développement les représentants des principaux partis politiques marocains, ainsi qu’un membre du Mouvement du 20 février ont débattu pendant plus de 4 heures devant un public composé essentiellement de jeunes. Compte rendu.
Plusieurs membres de la société civile marocaine refusent de rencontrer le Commission constitutionnelle. Dernière en date, Attac-Maroc a envoyé vertement promener la Commission. Entre mise en cause de son pouvoir réel, exigences préalables à toute discussion et demande de débat public, chaque association justifie son refus.
A quelques jours de la date prévue pour leur rencontre, on se demande encore si le face-à-face entre la Commission consultative de révision de la constitution (CCRC) et une partie des jeunes du Mouvement du 20 février aura lieu. La principale exigence de ces derniers, à savoir la retransmission en direct de leur débat à la télévision risque fort de ne pas être satisfaite.
Les jeunes du 20 février n’émettent plus sur la même longueur d’ondes. Du moins en ce qui concerne leur participation aux consultations de la Commission ad hoc sur la révision de la constitution. Une partie des jeunes a décidé de répondre à l’invitation de la CCRC, alors que l’autre dit boycotter cette rencontre, car ne reconnaissant pas la légitimité démocratique de la Commission. Une
Depuis sa mise en place au lendemain du discours royal du 9 mars dernier, la Commission consultative de révision de la Constitution continue de recevoir les propositions des différentes entités socio-politiques du royaume. Les Marocains du monde ne sont pas encore de la partie et rien n’indique pour le moment qu’ils y seront. Pourtant, ce ne sont pas les revendications qui manquent.
Les manifestations se poursuivent au Maroc. Des milliers de personnes sont encore descendues ce week-end dans les rues de certaines villes du royaume pour exiger des réformes politiques et sociales. Le Mouvement des jeunes du 20 février, toujours à l’origine de ces manifestations, a été approché par le Commission consultative sur les réformes constitutionnelles pour une rencontre «informelle».
La pression continue malgré l’annonce de réformes politiques. Après la marche du 20 mars organisée par le Mouvement du 20 février, c’est autour de personnalités marocaines de diverses sensibilités politiques de se distinguer. Elles viennent de lancer un appel pour exiger des réformes politiques profondes et pousser la Commission consultative à ne pas se contenter de «réformes superficielles».