Si la protection des mineurs est au cœur des débats sociaux, juridiques et associatifs rattachés aux droits des enfants au Maroc, les premières législations modernes en la matière remontent aux années 1920. Le débat national a évolué au fur et à mesure des réformes, façonnant la réflexion et les pratiques.
Le journaliste et écrivain Hicham Houdaïfa vient de publier «Enfance au Maroc : une précarité aux multiples visages» aux éditions En Toutes Lettres, dont il est le co-fondateur. Sous forme de neuf enquêtes et reportages, il aborde la multiplicité des défis de la protection de l’enfance en situation difficile.
Veiller au maintien de l’ordre, sanctionner la délinquance ou tirer les mineurs de la criminalité ? Entre ces trois dimensions de la protection de l’enfance au Maroc, le déphasage des lois et de leur application rend difficile l’équation, censée donner la primauté à l’intérêt supérieur de l’enfant et à son insertion à une société inclusive.
Une étude passant 60 pays à la loupe classe le Maroc 34e en matière de mécanismes de protection et de prévention de l’enfance contre les abus sexuels. En effet, les efforts fournis par le royaume dans ce sens restent en deçà des exigences internationales et des mesures concrètement efficaces.
La chambre de première instance près la cour d’appel de Rabat a prononcé un verdict concernant F.K., condamné à sept ans de prison ferme et à 100 000 DH de dommages et intérêts. Il est accusé de viol sur deux frères mineurs ainsi que leur sœur, âgés de 4, 6 et 8 ans.
A la troisième chambre de la Cour d’appel de Rabat, l’audience d’une affaire de pédophilie en cours a été reportée au 18 juillet. Les avocats de la partie civile veulent en faire un dossier qui changera la procédure dans des cas similaires, pour protéger des droits des victimes de manière effective.