En prévision de l’examen, en avril, de la question du Sahara occidental par les membres du conseil de sécurité de l’ONU, le Maroc soigne son dossier des droits de l’homme. Le gouvernement Benkirane a promis de répondre dans un délai de trois mois aux plaintes des victimes de violation des droits de l’Homme, notamment au Sahara. En mai prochain le royaume sera appelé, une nouvelle fois, à passer par l’épreuve
Les prisons marocaines seront de nouveau auscultées par l’ONU. En prévision de cette visite, une partie de la société civile se mobilise. Elle s’est réunie avec le Chef du gouvernement, sollicitant son intervention sur le dossier des détenus salafistes. Benkirane n’a rien promis, en revanche il a posé ses conditions.
L’élection du Maroc, pour deux ans, au conseil des droits de l’homme de l’ONU, ne signifie pas pour autant un blanc-seing accordé par la communauté internationale. Le royaume a encore du chemin à parcourir et des examens à passer. Encore une fois, c’est Juan Mendez qui doit juger, lors de sa prochaine visite, les engagements pris par le royaume visant de mettre un terme à la pratique de la torture.
Le Belgo-marocain Ali Araas est en prison depuis 5 ans, dont trois au Maroc. Condamné pour terrorisme, il accuse le Maroc de lui avoir extorqué ses aveux par la torture. La CEDH et le rapporteur des Nations Unies sur la torture ont récemment apporté leur crédit à ces accusations.
Hasard du calendrier ou une initiative bien calculée, le rapport du département d’Etat américain sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, tombe au mauvais moment pour le Maroc et à point nommé pour le Polisario : à quelques jours de la présentation d’un projet de résolution élaboré par les services de John Kerry préconisant un élargissement du mandat de la Minurso
Le procès Gdim Izik est toujours sous les feux de la rampe. La mobilisation des associations internationales des droits de l’Homme pour rejuger les 24 sahraouis mis en cause dans cette affaire devant un tribunal civil, ne faiblit pas. C’est le cas de Human Rights Watch qui monte au créneau dénonçant les irrégularités qui auraient entaché le déroulement de ce procès.
Le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, Juan Mendez, n’a pas fait l’unanimité. La Délégation interministérielle aux droits de l’Homme s'oppose à certaines conclusions. Toutefois, le CNDH salue des recommandations formulées par M. Mendez et invite le gouvernement à en faire bon usage.
Lundi 4 mars est une journée cruciale pour les autorités marocaines. A Genève, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture doit rendre son rapport intégral sur la mission qu’il a effectué du 15 au 22 septembre dernier au Maroc y compris au Sahara. Yabiladi détient une copie du document, en voici les grandes lignes.
Lahoussine El Haski a été reconnu coupable d'association avec le réseau terroriste GICM au titre de leader spirituel et condamné, en Belgique, en 2006, à 7 ans de prison. Aujourd'hui, la cour européenne de justice condamne l'Etat belge à lui verser 5000 euros de dommages et intérêts : son procès a été inéquitable. Certains témoignages retenus contre lui ont pu être obtenu sous la torture, au
Le 12 septembre dernier, six militants du Mouvement du 20 février ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 10 mois de prison ferme pour participation à un rassemblement non-autorisé et coups et blessures sur des agents de police. Aujourd’hui, Human Rights Watch déplore un procès «qui pourrait se révéler inéquitable».