Mustapha Khalfi a exprimé, récemment, son envie d’apporter une touche religieuse à la télévision publique marocaine. Dorénavant, les deux premières chaînes marocaines se doivent de respecter leurs nouveaux cahiers des charges. Ceux-ci leur imposent de diffuser, quotidiemment, les 5 rappels de la prière. S’ajoute à cela l’obligation de diffuser l’intégralité de la prière du vendredi en début d’après-midi et les prières des fêtes religieuses. De même, la radio nationale ne fait pas exception.
Autre détail, autre mesure. Selon le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement compte interdire les publicités des loteries et autres jeux de hasard. Une décision qui n’est pas sans déplaire à Salim Cheikh, directeur de la deuxième chaîne marocaine. Selon ce dernier, la chaîne reçoit des sommes plus que satisfaisantes venant de la part de l’argent du loto. De son côté, Mustapha Khalfi a proposé d’accorder un temps additionnel de publicité à la deuxième chaîne pour permettre une certaine compensation dans ce sens et de combler ce que Cheikh qualifie de «perte».
Quant au volet linguistique, 50% de la programmation de la chaîne 2M sera diffusée en langue arabe, 30% en amazigh contre 20% en langues étrangères utilisées au Maroc. La deuxième chaîne devra, également, augmenter la durée de ses programmes religieux à 52 minutes par semaine au minimum. La programmation religieuse des deux chaînes nationales s’intéressera davantage à l’effort d’interprétation et ce, pour revoir les préceptes islamiques à l'aune de la société moderne.
En outre, les radios nationales se voient obligées de dédier 70% de leur programmation à la chanson marocaine, suivie de la chanson arabe et étrangère.