Au Mali, l’armée a obtenu le départ du président. Ibrahim Boubacar Keïta, en poste depuis les élections de 2013, a annoncé dans une déclaration télévisée diffusée dans la nuit du mardi à mercredi, sa démission, celle du gouvernement et la dissolution du Parlement. Hier, les militaires ont arrêté le désormais ancien chef d’Etat et son Premier ministre Boubou Cissé.
Les militaires qui ont pris le pouvoir ont aussitôt promis de mettre en place une «transition politique civile» et «d'organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d'institutions fortes».
Ce coup d’Etat n’est pas sans rappeler celui de 2012, parti également d’une mutinerie de soldats dans le camp de Kati, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Un putsch qui a plongé tout le pays dans la tourmente djihadiste.
Le Mali connait depuis juin dernier des manifestations réclamant la démission du président Keïta. L’armée française, présente sur le territoire malien, est soutenue par des soldats européens pour éviter que le Mali ne tombe entre les mains des groupes djihadistes.