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Cyber-espionnage : Le procès Whatsapp/NSO aura bien lieu aux Etats-Unis

Publié
La juge californienne Phyllis Hamilton / DR.
Temps de lecture: 2'

Le procès opposant WhatsApp au groupe israélien NSO, développeur notamment du dispositif de cybersurveillance Pegasus, pourra suivre son cours, dans un tribunal en Californie. En effet, la juge Phyllis Hamilton a déclaré cette semaine ne pas avoir été convaincue par l’argument de NSO, selon lequel l’entreprise n’aurait aucun rôle dans le ciblage des utilisateurs de WhatsApp.

Citée par The Guardian, la juge Hamilton a déclaré qu’il semblait que NSO «conservait un rôle» dans le ciblage des individus, «à la demande des clients» du groupe. Elle a également souligné que les faits sous-jacents à l’affaire, selon lesquels des envois de liens menant vers des logiciels malveillants en utilisant des serveurs de WhatsApp auraient été effectués, ne semblaient pas être contestés par NSO.

WhatsApp, qui a déclaré que 100 membres de la société civile à travers le monde ont été ciblés dans l’attaque «illégale» de 2019, s’est dit satisfait de la décision. Pour sa part, NSO a déclaré que son équipe juridique l’examinait, arguant que sa technologie «est utilisée pour sauver des vies, prévenir du terrorisme et de la criminalité dans le monde entier, ce qui est légal».

En 2019, WhatsApp a révélé que l’entreprise israélienne aurait employé ses logiciels espions pour cibler des journalistes en Inde, des acteurs politiques en Espagne et des militants des droits humains au Maroc. Selon les développeurs de l’application de messagerie instantanée, 1 400 utilisateurs en tout auraient été visés, sur une période de deux semaines.

Parmi les anciens clients du groupe NSO figureraient l’Arabie saoudite, le Mexique et les Emirats arabes unis, le Maroc, l’Italie et l’Espagne, entre autres.

Plus tôt dans la semaine, NSO a été blanchie par un tribunal israélien, après le rejet d’une plainte déposée par Amnesty International pour empêcher l’entreprise de vendre son dispositif à l’étranger. Dans un rapport paru en juin dernier, l’ONG a révélé que le journaliste Omar Radi a également été pris pour cible par un dispositif technologique que NSO aurait vendu au gouvernement du Maroc.

Avec la suite donnée à la phase d’instruction de ce procès en Californie, le groupe pourrait être tenu de fournir des informations précises sur ses clients et les pratiques des gouvernements avec lesquels il opère.

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