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Projet de base US à Ksar Sghir : Un eurodéputé espagnol saisit la Commission européenne

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José Ramón Bauzá, eurodéputé de Ciudadanos, est connu pour ses interventions anti-Maroc. / DR
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La formation Ciudadanos met en garde contre l'éventuel départ des Etats-Unis de la base de Rota en Espagne pour s'installer à Ksar Sghir. Le parti de centre-droit a choisi de transmettre ses préoccupations dans une question écrite signée par l’eurodéputé José Ramón Bauzá et destinée à la Commission européenne.

Elle porte sur la «possibilité de recourir à des fonds européens pour dynamiser la base navale de Rota et maintenir son activité par les forces armées américaines qui la partagent avec l’Espagne depuis 1953», a-t-il proposé.

Le parlementaire a noté que «pendant des années, l’Espagne a négligé ses forces armées et ses relations transatlantiques alors que le Maroc a intensifié l’achat d'armes des Etats-Unis, renforçant ainsi son influence auprès de Washington», rapporte Ceuta TV. En 2019, le montant des commandes marocaines en armement US a en effet dépassé les 10 milliards de dollars.

«Pour l'Espagne, il est essentiel que l'US Navy maintienne sa présence à Rota (…) non seulement à cause de l’apport de la base dans l'économie de la région, mais pour l'importance de rester un partenaire prioritaire pour les Etats-Unis face aux tentatives marocaines d’écarter notre pays», a expliqué le parlementaire.

Bauzá a aussi proposé de «consacrer des programmes de défense européens pour moderniser les installations de la base (Rota)». «L’Espagne doit saisir toutes les ressources disponibles afin de démontrer à nos partenaires américains notre attachement à l'alliance atlantique», a-t-il indiqué. «Nous ne pouvons, par ailleurs, ignorer le défi marocain à la souveraineté espagnole à Ceuta et Melilla, et ses ambitions dans les eaux des Iles Canaries», a averti l’eurodéputé de Ciudadanos.

José Ramón Bauzá est connu pour ses interventions anti-marocaines. Au lendemain de l’annonce le 16 avril de la commande marocaine de dix missiles antinavires de fabrication américaine, il n’a pas hésité à solliciter, dans une lettre adressée aux présidents des commissions des Affaires étrangères à la Chambre des représentants et au Sénat des Etats-Unis, de bloquer le contrat. «Cela constituerait un risque pour l’Espagne et affecterait négativement la stabilité dans le stratégique détroit de Gibraltar», a-t-il plaidé.

Article modifié le 07/07/2020 à 17h42

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