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Grand Angle

Le port d’Algésiras ne veut plus des bateaux Comarit-Comanav

Décidément, rien ne va plus pour le groupe Comarit-Comanav. En plus des problèmes à Sète, la compagnie marocaine s’était vue saisir quatre de ses bateaux au port d’Algésiras. Aujourd’hui, nouveau coup de théatre, on apprend que le port d'Algéciras interdira à partir de vendredi prochain le ferry de la Comarit, le Boughaz Express, qui ne pourra donc plus assurer la liaison maritime entre le port de Tanger ville et celui de Tarifa, et ce pour une durée encore indéterminée.

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Le Boughaz
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A compter du vendredi 23 mars 2012, la Comarit ne pourra plus assurer la liaison maritime entre la ville de Tarifa, au sud de l’Espagne, et Tanger. Le conseil d’administration de l’Autorité portuaire de la baie d’Algesiras (APBA), société en charge de la gestion du port de Tarifa, a décidé hier, lundi 19 mars, de suspendre l’activité du «Boughaz Express», fast ferry appartenant à la Comarit, sur la ligne maritime reliant Tarifa et le port de Tanger Ville. Dans un communiqué relayé par la presse espagnole, l’APBA explique, en effet, que cette décision fait suite à plusieurs frais portuaires impayés et autres dettes accumulées par la Comarit auprès du port espagnol.

A noter que la suspension provisoire du Boughaz Express ne signifie aucunement l’interruption de la liaison maritime Tanger-Tarifa. La nouvelle devra même profiter à la compagnie espagnole FRS Iberia, qui continuera, de son côté, à assurer seule cette liaison du détroit.

Quatre bateaux toujours à quai à Algéciras

Entre temps, la Comarit, elle, continue sa descente aux enfers. Déjà en janvier dernier, la compagnie s’était vue saisir, au port d’Algésiras, quatre autres ferries, à savoir le Banasa, le Boughaz, Al Mansour et Ibn Batouta, là encore, en raison de plusieurs impayés. Faisant l’objet d’une saisie conservatoire, les quatre bateaux en question sont toujours immobilisés au port d’Algésiras. Mais ce n’est pas tout. Près d’une centaine de marins marocains sont obligés de rester à bord, dans l’espoir de percevoir leurs salaires.

La situation est la même pour les 200 marins marocains bloqués à Sète, dans le sud de la France. Pour rappel, trois autres ferries affiliés au groupe Comarit-Comanav, le Biladi, le Marrakech et le Bni Nsar, sont à quai depuis le début du mois de janvier 2011, au port sétois.

L’Etat viendra-t-il à la rescousse de Comarit ?

Ce qui est sûr c’est que la situation financière de la Comarit ne risque pas de s’arranger avec cette dernière mauvaise nouvelle. C’est d’ailleurs pour cela que le ministère de l’Equipement et des Transports, tente depuis quelques jours déjà de trouver une solution. Aussi, une réunion consacrée à «l'examen de la situation difficile» de la société maritime marocaine, vient de se tenir à Rabat. «Le gouvernement s'active actuellement sur deux fronts. Le premier concerne la recherche de mesures permettant à ces compagnies (Comarit /Comanav) de reprendre leur activité normale et les rendre en mesure de faire face aux contraintes financières et sociales liées au personnel», explique le ministre de l'Equipement et des Transports, Aziz Rabbah, dans un communiqué rendu public hier, lundi 19 mars par la MAP.

«Le deuxième volet porte sur la mise en place des mesures nécessaires afin d'assurer le bon déroulement de l'opération de transit 2012», précise-t-on. Le ministère avait lancé, en début du mois, un appel d’offres «pour l’octroi d’autorisation à durée limitée» pour l’exploitation des lignes maritimes de transport de passagers et de véhicules». Les lignes concernées par l’appel d’offre sont Tanger Med-Sète, Nador-Sète, et Nador-Almeria en Espagne.

Mais pour l'instant, le ministère ne veut pas se prononcer sur le devenir du groupe maritime marocain en difficulté. On en saura certainement plus dans les prochains jours.

Le port d’Algésiras ne veut plus des bateaux Comarit-Comanav
Auteur : GO_anezi
Date : le 20 mars 2012 à 18h07
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