Maroc : Des ex-salariés de Sony réclament leurs primes de licenciement

Ce matin, sur l’avenue Al Massira Al Khadra, l’une des plus huppées de la ville de Casablanca, une petite foule regroupée devant l'enseigne Sony attirait particulièrement l’attention des passants. Des pancartes sur lesquelles avait été écrit, entre autres, «Shame ON You» en rouge et bleu, étaient brandies par une dizaine de manifestants. Ces derniers étaient, en fait, des anciens salariés de la société Atlantic Vision, qui représentait jusqu’à il y a quelques mois Sony Corporation au Maroc.

Le 25 décembre dernier, suite à une rupture de contrat entre la multinationale japonaise et Atlantic Vision, cette dernière décide de licencier l’ensemble de ses salariés, en leur promettant le versement de leurs primes de licenciement légales d’ici le 25 février 2012. Chose qui n’a pas été faite jusqu’à présent. Mais ce n'est pas tout.

70%, à prendre ou à laisser

«Il y avait deux équipes dont une qui ne travaillait plus depuis le 25 décembre dernier», nous explique un salarié sous couvert d’anonymat. Selon lui, cette équipe devait initialement percevoir la première vague de primes de licenciement  le 25 février dernier. Cependant, «une semaine avant le 25 février, la société nous annonce  qu’elle ne pourra nous verser que 70% de la prime légale».

Une partie des salariés concernés, n’ayant pas d’autres ressources, n’avait pas d’autres choix que d’accepter l’offre. «Ils ont profité de la situation de certains salariés qui ont des crédits à rembourser, des gens mariés, ou qui ont des enfants à leur charge», raconte-t-il.

«On est allé voir l’Inspection du travail et des syndicats aussi pour qu’ils nous aident. On a tenu plusieurs réunions mais ça n’a abouti à rien», déplore le salarié. «Aujourd’hui, on n’est même pas sûrs d’obtenir les 70%», conclut-il.

Manifestation des anciens salariés d'Atlantic Vision, mecredi 14 mars 2012 (Yabiladi.com)