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Grand Angle

Coronavirus : Dans des villages reculés du royaume, des Marocains attendent encore l’aide financière

Un certain nombre de Marocains vivant dans des zones reculées se plaignent de ne pas avoir reçu l'aide financière temporaire promise par l’Etat depuis le fonds de gestion de la pandémie du coronavirus, tandis que le ministère de l'Economie et des finances a annoncé le lancement de la deuxième phase de soutien aux familles affectées travaillant dans le secteur informel.

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Le ministère de l'Economie et des finances a révélé que la deuxième étape du soutien financier temporaire fourni aux familles travaillant dans le secteur informel débute jeudi 14 mai. Cependant, des familles attendent toujours le versement de l'aide promise de la première phase.

«J'ai une carte RAMED, et j'ai envoyé le SMS dans les délais, mais je n'ai pas encore reçu le soutien financier que l’Etat a annoncé», nous déclare Rachid, un habitant à la commune rurale de Tayfa, province de Taza. Marié et père d’un enfant, ce trentenaire gagnait sa vie grâce au commerce sur les marchés hebdomadaires. De ce fait, avec l’urgence sanitaire et la fermeture de ces espaces, il a perdu son gagne-pain. «J'attends toujours de recevoir un SMS me disant d'aller recevoir l’aide. Bien que ce soit peu d’argent, cette somme m'aidera à supporter une partie des coûts de la vie», note-t-il.

Rachid affirme ne pas être le seul. «La plupart des gens de la région n'ont pas reçu d'aides, bien qu'ils en aient désespérément besoin», assure-t-il.

Pour sa part, Ahmed, originaire du douar, est responsable d'une famille de quatre personnes. «Ils nous ont demandé de rester chez nous et de ne sortir qu’en cas de nécessité mais nous ne gagnons plus un seul dirham», dénonce-t-il. «Nous espérons qu'ils prêteront attention à nos souffrances, bien que ce montant ne serabpas suffisant.»

Plusieurs familles attendent toujours l’aide promise

A son tour, Abdellah, habitant d’un village situé à 20 km de la ville de Taza, affirme ne pas comprendre la raison pour laquelle plusieurs familles de la même contrée ne perçoivent pas cette aide.

«Ici, nous avons perdu nos moyens de subsistance, la plupart d'entre nous vendions du bétail ou des produits agricoles sur les marchés. Maintenant, nous ne pouvons plus le faire.»

Abdellah

Pour sa part, Lahcen, qui vit à Douar Ain Jir, dans la commune de Taghmart, située à environ six kilomètres de Fnideq, se moque d’une «aide dont on n’entend parler qu’à la télévision». «Je soutiens une famille de sept membres et je n’en ai plus les moyens à cause de la fermeture des marchés. Plusieurs familles ici n’ont pas encore obtenu de soutien financier», précise-t-il. Hassan ajoute que «beaucoup d'entre [eux] dépendent de la charité et des dons des bienfaiteurs».

Le ministère de l’Economie et des finances a précédemment déclaré mardi qu'une aide financière a été accordée à 3,9 millions de familles sur 4,3 millions dans le besoin. Le département a noté que ce processus se poursuivra dans les zones rurales et reculées au cours de cette semaine, et qu'une enveloppe budgétaire de 4,2 milliards de dirhams a été allouée à partir le Fonds spécial de la gestion de la pandémie du coronavirus.

Article modifié le 15/05/2020 à 19h50

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