Appartenant aux forces publiques, une dizaine de membres ont été blessées, dimanche dernier, à des degrés divers de sévérité en raison des émeutes qui ont agité Amzorn, un village avoisinant la ville de Beni Bouayach (Rif). La même source a indiqué que parmi ces blessés, certains ont dû subir une intervention chirurgicale.
Selon les mots d’un agent de police, plus de 10 personnes ont été arrêtées et ce, après l'intervention policière qui a réussi à disperser une fourmillante manifestation qui a causé un tohu-bohu intenable en plein centre ville d’Amzorn ( Beni Bouayach), mais cela ne s’était pas fait sans conséquences. En effet, une escalade dans les combats, qui s'est étendue entre manifestants et forces de sécurité n’a, hélas, pas tardé à éclater.
Des vidéos sur Youtube montrent des affrontements violents entre des jeunes qui avaient l'intention d'organiser «un mois de solidarité» avec les victimes des forces de l’ordre mais ces derniers sont intervenus pour les séparer. Les mêmes manifestants avaient aussi protesté contre la cherté de la vie et contre ce qu'ils appellent "la discrimination dans les programmes gouvernementaux", faisant allusion à l'inégalité des villes en matière de projets de développement. Selon des témoins de la région, le calme a été de retour pendant quelques jours, car ces événements ne naissent pas d'hier, mais les affrontements ont réapparu et ont repris d'une manière plus vivace.
Aussi, des manifestants sont-ils sortis, dimanche soir, pour crier haro sur ces dérapages et ce, dans les villes de Tanger, Casablanca, Marrakech et Tétouan.
Pendant ce temps, à 19 heures plus exactement, de nouvelles attaques ont explosé à Beni Bouayach. Les forces de l’ordre ont encerclé la zone, relevant de la province d’Al Hoceima et bloqué la route nationale principale au même titre que plusieurs zones du centre-ville d'Amzorn. Des témoins oculaires disent que des éléments des forces publiques ont lancé une campagne d'arrestations massives dans ce village et ont arrêté quatre jeunes hommes au moins.
Le quotidien arabophone Al Massae rapporte que Béni Bouayach a vécu, jeudi dernier, une journée sanglante mais cette fois-ci pour protester contre la hausse des factures d’eau et d’électricité. Ces incidents ont généré jusque là, une vingtaine de blessés et 10 manifestants arrêtés.
Vidéos des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants