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Grand Angle

Journalistes voilées au Maroc : Privées d'antenne

L’habit ne fait pas le moine, mais l'apparence fait la journaliste. C’est un adage qu’on dirait inventé pour certaines journalistes marocaines qui souffrent au quotidien d’une discrimination à cause de leur voile islamique. Aujourd'hui, le ministre marocain de la Communication, Mustapha Khalfi, condamne ces discriminations.

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«Aucune discrimination et aucun jugement basé sur l’habit d’une journaliste ne doivent être émis implicitement ou explicitement à l’égard de celle-ci dans le milieu du travail ou lors de l’exercice de l’une de ses activités professionnelles», affirme Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication. Il répond officiellement aux accusations des journalistes marocaines voilées qui se plaignent d'être discriminées dans le cadre de leur travail pour avoir décidé de porter le voile.

Depuis que Nadia Lyoubi, journaliste voilée travaillant pour la chaine 2M, a annoncé la victoire des islamistes à l'antenne, le public ne la voit plus. «Ce fut la première et dernière fois qu’on a vu une journaliste voilée sur une chaîne de télévision marocaine», s’insurge Nidal Chebbak, une activiste sociale sur un blog. La journaliste de 2M dont le nom revient comme une ritournelle sur les sites d’informations refuse d’être mise sur un piédestal : «il ne s’agit pas de ma lutte personnelle, la discrimination à l’égard des journalistes voilées est bel et bien le combat d’un grand nombre de mes consoeurs, à la télévision comme en presse écrite», souligne-t-elle.

Le Facebook des «boucs émissaires»

Sur Facebook, certains internautes ont appelé les journalistes à porter plainte contre les patrons des groupes médiatiques marocains qui discutent, réfutent ou rejettent le signe religieux de leurs salariées. Pour le ministre de la communication, «des négociations au sein des entreprises avec les responsables du media doivent permettre de trouver une solution».

Les activistes sociaux promettent de ne pas lâcher prise. Parmi eux, Anasse Mourid, président de la Ligue Internationale des Jeunes Journalistes reste tranchant : «notre ligue qui a longuement milité pour le dialogue civilisationnel et interreligieux ne peut que condamner les discriminations basées sur le port du voile surtout s’il s’agit d’une journaliste qui vit dans un pays musulman».

La presse écrite à l’abri ?

A 28 ans, Myriam est une journaliste marocaine pleine de volonté et de peps. Toutefois, elle a eu bien des difficultés à cause de son voile qu’elle arbore fièrement. «Avant de signer mon contrat actuel avec un mensuel de la place, j’avais vus plusieurs radios et journaux marocains qui me convoquaient sur la base de mon CV et me posaient des questions relatives à mon voile. Mes compétences professionnelles ont fini par convaincre mon actuel patron. Je fais fi des qu’en dira-t-on, je ne cherche pas à plaire à tout le monde», témoigne-t-elle.

A l’instar de Myriam, Nassima, une journaliste en presse écrite, a opté, à quelques détails près, pour la même démarche : l’indifférence. Cependant, elle se souvient d’une collègue qui lui a conseillé de quitter l’univers des médias et de la communication à cause de son signe religieux. «Tu n’iras pas loin», lui avait-elle dit. «J’ai découvert que les critiques me donnent une force démesurée. Aujourd’hui j'ai envie de dépasser mes rêves et non seulement les réaliser», garantit Nassima, avant de conclure : «tout est une question de personnalité et de volonté.»

JOURNALISTE VOILé
Auteur : zmen888
Date : le 03 janvier 2014 à 15h52
ça me choc que cela ce passe dans un pays musulman et al' occurrence mon pays d'origine... sakki je te signale que j’entends bien et je peux courir aussi vite qu'un lapin,
on en a marre
Auteur : missalgeria69
Date : le 31 décembre 2012 à 17h59
Salem aleykoum, déjà en France, nous, femmes musulmanes, nous sommes confrontés à pas mal de difficultés, beaucoup pensent à aller vivre au bled pour retrouver du soutien, mais avec ces histoires pareilles, on se demande où aller.
Réponse à sakki
Auteur : Tcha9liba
Date : le 02 octobre 2012 à 18h06
Oui sakki tu as raison je pense c'est comme les myopes ceux qui portent des lunettes ils ne devraient pas être accepté à l'antenne en cas d'incendie s'ils courent ils risquent de les faire tomber et de ne pas savoir où aller c'est dangereux, les talons aiguilles pour les femmes elles peuvent se tordre la cheville,les cheveux lâchés peuvent retomber sur le visage et géner enfin y a tout plein de choses gênantes mais bizaremment on ne parle que du voile...
et beh c'est normal je pense
Auteur : sakki
Date : le 09 mars 2012 à 20h31
un foulard c'est gênant , pour bien entendre , et les habits aussi elle ne peut même pas courir s'il y a le feu
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