Maroc : Un «appel de l’espoir» appuie les demandes de libération des détenus du Hirak

Militants politiques, juristes, artistes et intellectuels ont signé, lundi soir, «l’appel de l’espoir» en s’adressant au roi Mohammed VI pour libérer les détenus du Hirak du Rif, tout en les faisant bénéficier d’une grâce générale. Dans une première liste parvenue à Yabiladi, ils sont plus de 200 à demander, par la même occasion, la libération des journalistes actuellement en prison, comme consécration de la justice dans différentes dimensions.

Parmi ces signataires figurent, entre autres, l’ancien secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Ismaïl Alaoui, la députée Amina Maelainine du Parti de la justice et du développement (PJD), Mohamed Hafid du Parti socialiste unifié (PSU), Bensalem Himmich, ancien ministre de la Culture, le militant de gauche Khalid Bikari, la journaliste Fatima Ifriqui, ou encore l’auteur-compositeur Nouamane Lahlou.

Dans un contexte de pandémie mondiale liée au coronavirus, les signataires saluent une «prise de conscience citoyenne, individuelle et collective qui montre la société sous son meilleur visage». Pour les signataires, cet élan et ses valeurs «doivent être investis pour asseoir une meilleure cohésion sociale, un développement équitable et une justice pour tous», qui passe par le renforcement «des secteurs de la santé, de l’éducation et l’accès à un logement décent».

«Cela permettra de restaurer de nouveaux liens permettant aux gens de participer à la vie publique de manière citoyenne», énonce l’appel. C’est dans ce sens que celui-ci demande ainsi la libération des militants du Hirak du Rif. Ainsi que les signataires appellent à «une grâce royale générale pour tous les détenus arrêtés dans le cadre du Hirak du Rif, ainsi que les journalistes condamnés avec eux et ceux ayant été poursuivis».

Cet appel est rendu public au lendemain où des acteurs de la société civile ont multiplié les demandes de libération des militants du Hirak.