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Human Rights Watch appelle le Maroc à libérer les détenus d’opinion

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Photo d'illustration - Ici un déploiement des forces de l'ordre sur fond de manifestation nocturne à Rabat, à l'appel des enseignants contractuels, le 24 mars 2019 / Ahmed El Jechtimi - Reuters
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Dans une note d’information publiée ce mercredi, l’ONG américaine Human Rights Watch a estimé que le Maroc «devrait immédiatement libérer les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et abandonner les charges» à leur encontre. Selon elle, pas moins de dix personnes ont en effet été visées par des poursuites dans ce sens, depuis septembre 2019.

Citant l’Association marocaine des droits humains (AMDH), HRW a affirmé que les personnes arrêtées étaient «des artistes ou des militants qui n’ont fait qu’exprimer pacifiquement des opinions critiques via des publications Facebook, des vidéos YouTube ou des chansons de rap». Ceci a donné lieu à des poursuites pour «manque de respect au roi», «offense aux institutions de l’Etat» et «outrage envers des fonctionnaires publics».

«Aucun n’a été poursuivi en vertu du code de la presse et de l’édition, qui couvre les délits liés à toutes formes de discours public ; tous le sont en vertu du droit pénal qui, contrairement au code de la presse et de l’édition, prévoit des peines de prison», ajoute encore HRW.

«De plus en plus de Marocains utilisent les réseaux sociaux pour exprimer des opinions politiques audacieuses, notamment au sujet du roi, et c’est leur droit le plus absolu», a déclaré Ahmed Benchemsi, directeur de la communication pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch. Et d’ajouter que «face à l’autocensure qui s’érode, les autorités répriment frénétiquement dans le but de rétablir les lignes rouges».

Parmi les citoyens arrêtés, il y a eu des lycéens, des artistes, des journalistes et des militants de la société civile. Au vu des multiples poursuites depuis 2019 au moins, un comité national de soutien a fini par voir le jour. Il s’est donné comme mission d’effectuer l’identification et le suivi de ces cas, tout en dynamisant la mobilisation de la société civile pour leur libération.

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