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Grand Angle

Nabila Mounib pour une médiation avec les détenus du Hirak ?

Depuis Al Hoceima, le PSU de Nabila Mounib a lancé un appel aux «forces démocratiques» pour l’élaboration d’une nouvelle initiative en faveur de la libération des détenus du Hirak du Rif.

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Nabil Mounib / DR
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Comme prévu une délégation du PSU s’est déplacée, le samedi16 novembre, à Al Hoceima. Dans la capitale du Rif, les camarades de Mme Nabila Mounib ont d’abord animé une conférence sur le thème : «Les mobilisations sociales et la question de la démocratie au Maroc», marquée par une forte présence des familles des détenus du Hirak du Rif.

L’ «association Tafra pour la solidarité et la fidélité» a d'ailleurs transmis en direct, sur sa page Facebook, les interventions des invités à la rencontre, dont le père de Nasser Zefzafi. Les représentants de la société civile d’obédience de gauche étaient également présents, dans une salle du complexe socio-culturel de la ville comble.

Ce déplacement à Al Hoceima a été conclu par une réunion du bureau politique du PSU, sanctionné par la publication d’un communiqué. Le texte était une occasion pour le parti de réitérer son «rejet absolu des verdicts injustes contre les leaders du Hirak et ses activistes», et de dénoncer les «sanctions» prises par la Délégation des prisons contre les détenus de la prison de Ras El Ma à Fès.

Le PSU pour un dialogue avec les leaders du Hirak détenus

Le PSU a, par ailleurs, lancé un appel «à mettre fin à l’escalade dans le traitement du dossier des revendications du Rif et la libération immédiate de tous les détenus et l’ouverture d’un dialogue responsable avec les leaders du Hirak populaire». Le bureau politique a plaidé pour «une réconciliation historique avec le Rif et répondre ainsi aux demandes du peuple marocain et préserver sa dignité, ses droits et ses libertés».

Outre ses traditionnelles marques de solidarité du parti avec le mouvement populaire du Rif, le bureau politique à invité «les forces démocratiques et militantes du pays et tous les militants démocrates et personnalités nationales sincères à élaborer une initiative nationale visant à mettre un terme à la situation d'usure, de représailles, de restrictions et à sortir de la situation d’impasse par la libération de tous les détenus, et rendre justice à la région du Rif et Al Hoceima en particulier».

Toutes les initiatives qui ont fleuri dans ce sens, il y a quelques mois, ont disparu de la scène politique. Par ailleurs, le fragile fil du dialogue entre la présidente du Conseil bational des droits de l’homme (CNDH) et les familles des détenus est mal en point. En cause, le refus de Mme Amina Bouayach de considérer les prisonniers du Hirak en tant que détenus politiques.

Dans ce contexte de délitement du lien entre les activistes du mouvement populaire rifain et les représentants de l’Etat officiel ou officieux, la secrétaire général du PSU est probablement la personne la mieux placée pour rapprocher les positions des uns et des autres.

Pour rappel, elle avait déjà assumé ce rôle sur un autre dossier délicat qu’est le Sahara occidental. En octobre 2015, elle avait été appelée à corriger les erreurs de la diplomatie officielle avec la Suède. Elle avait réussi là où le gouvernement et les parlementaires avaient échoué.

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