Guerre de civilisation. Islamisation de la France. L’alliance de la kalach et de la djellaba. République islamique française. C’est un échantillon du vocabulaire belliqueux et anxiogène utilisé par Eric Zemmour, lors de la «convention de la droite» extrême organisée par Marion Maréchal Le Pen, ce samedi à Paris.
Mais bien plus qu’utiliser un vocabulaire, Eric Zemmour se transforme en leader militaire en appelant ni plus ni moins à la guerre civile en ces termes : «Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui ils méritent leur colonisation, sinon ils devront se battre pour leur libération.»
Les envahisseurs sont évidemment les immigrés et leurs descendants, tout particulièrement les musulmans, l’épouvantail préféré du polémiste Eric Zemmour, comme autrefois les juifs pour Edouard Drumont.
Déjà condamné pour provocation à la haine raciale, le journaliste du Figaro et chroniqueur chez CNews pourrait devoir s’expliquer devant un juge suite à sa diatribe de samedi. En effet, le parquet de Paris a annoncé hier l’ouverture d’une enquête, pour «injures publiques» et «provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence».
Alors, que dit cette nouvelle saillie verbale de notre époque ? Simple soubresaut du débat politico-médiatique hexagonal ou nouveau palier islamophobe d’une partie de la classe politique française ?