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Grand Angle

Jerada : La commission d’enquête parlementaire sur l’accord de 1998, dissoute

Après 10 mois de travail dans des conditions difficiles, la Chambre des conseillers a décidé de dissoudre la commission d’enquête parlementaire sur Jerada. Un mécanisme qui voulait déterrer un délicat dossier, vieux de 21 ans.

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La Commission d’enquête parlementaire portant sur ce «qu’est advenu de la convention sociale et économique du 17 février 1998 relative à la fermeture de Charbonnages du Maroc» à Jerada a été dissoute.

La Chambre des conseillers a décidé, mardi 28 mai, de tourner définitivement la page de ce mécanisme, mis officiellement en place le 10 juillet 2018 par l’élection de sa présidente Mme Touria Lahrech. Hier à l’occasion de la tenue de la session hebdomadaire des questions orales, l’institution législative a justifié dans un communiqué lu par son questeur cette dissolution par «le retard» dans la présentation du rapport de ladite commission.

Le 21 mai était en effet la date butoir pour la remise de ses conclusions. Sa présidente, Mme Lahrech (CDT), avait réclamé à la Chambre un délai supplémentaire mais sans succès. Cette commission d’enquête sur Jerada a vu le jour dans des conditions douloureuses.

Une commission d’enquête qui finit dans un cul de sac

Malgré l’adhésion de 40 conseillers, elle avait eu des difficultés à élir son président. Après une série de reports, le choix s’est finalement porté sur Mme Lahrech alors que le poste était convoité par le représentant de l’Istiqlal, Abdeslam Lebbar. Le PJD, qui ne voulait pas d'un cadeau empoisonné, s’est vu confier la mission de rapporteur de la commission, en la personne du conseiller parlementaire Abdessamad Mariami. Celui-ci a présenté sa démission en décembre dernier, arguant de l’ «absence de conditions de travail» adéquates au sein du mécanisme.

Pendant ce temps là, à Jerada le mouvement de contestation multipliait les marches et les sit-in pour réclamer au gouvernement El Othmani d’honorer les engagements pris lors de la signature de l’accord de 1998. A l’époque, l’exécutif d’Abdellatif El Filali, qui vivait ses derniers jours, s’était engagé à financer des programmes destinés à assurer un développement de la ville pour compenser la fermeture des mines de charbon, principales pourvoyeuses d’emploi dans la ville.

Ce dont les décès de deux frères dans une mine clandestine, en décembre 2017, qui ont ravivé la colère de la population de la ville minière et contraint le gouvernement et les parlementaires à se pencher sur la situation économique et sociale de Jerada. 

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