Le torchon brûle entre le Bahreïn et l’Irak. La petite monarchie est vent debout contre des déclarations à la presse, le 27 avril, du dignitaire chiite Moqtada Al Sadr appelant les autorités «du Bahreïn, du Yémen et la Syrie à renoncer au pouvoir et permettre aux Nations unies d’y organiser des élections libres».
Khalid ben Ahmed al-Khalifa, le chef de la diplomatie, a immédiatement fustigé une ingérence extérieure et proféré des insultes sur son compte Twitter à l’encontre de Al Sadr, également chef de la première force politique au Parlement irakien. Depuis, la crise a pris des proportions inquiétantes. Hier, Bagdad a convoqué l’ambassadeur du Bahreïn pour lui remettre une lettre de protestation officielle.
Face à cette dispute entre les deux pays arabes, le Maroc observe jusqu’à présent le silence. En mars 2009, en signe de solidarité avec Manama, Rabat n’avait pas hésité à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran suite à des déclarations à la presse d’un général des Gardiens de révolution islamique, portant atteinte à l’intégrité territoriale du Bahreïn.