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Grand Angle

Maroc : Selon une étude, un tiers des étudiants en médecine souffrent de troubles alimentaires

Au Maroc, les étudiants en médecine développent des habitudes alimentaires qui portent atteinte à leur santé. Une nouvelle étude s’est penchée sur la question, affirmant qu’un tiers des futurs praticiens développent des troubles alimentaires.

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Photo d'illustration / Ph. plainpicture
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Des habitudes alimentaires anormales s’observent chez de jeunes étudiants marocains, et ceux en médecine n’y échappent pas. Une étude publiée ce lundi par les éditions universitaires Dove Medical Press révèle en effet qu’un tiers des étudiants médecins au Maroc souffrent de troubles de l’alimentation.

Intitulée «Troubles alimentaires chez les étudiants marocains en médecine : connaissance et comportement», l’étude menée par un groupe de chercheurs internationaux montre que les futurs praticiens marocains font partie des personnes présentant un risque élevé de problèmes de santé liés à l’alimentation.

Ainsi, cette évaluation s’est intéressée aux comportements à risque chez 710 étudiants en médecine. Il en ressort que la prévalence des troubles de l’alimentation chez ces sujets objets de l’étude est en moyenne de 32,8% – 37,6% chez les femmes et 23,7% chez les hommes.

De plus, les résultats indiquent que «des aspects de boulimie, de perfectionnisme, d’insatisfaction corporelle et de manque d’estime de soi sont au cœur de ces attitudes observées chez les futurs médecins».

Des troubles plus fréquemment observés chez les étudiantes en médecine

L’étude établi un lien entre ces troubles alimentaires et le recours à des comportements néfastes de contrôle du poids, tels que les régimes amaigrissants ou les privations de nourriture prolongées.

«Notre enquête démontre que les usages de contrôle du poids, tels que les régimes, les jeûnes, les vomissements volontaires ou la consommation de coupe-faim sont largement répandus chez les étudiants en médecine», indiquent les auteurs.

Selon la même source, ces comportements sont principalement liés à la perception que les jeunes ont de leur propre corps et à la pression exercée sur eux par les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

L’étude ajoute que l’adoption de ces comportements préjudiciables est également liée à des facteurs, dont l’effet des médias de masse qui jouent «un rôle majeur en véhiculant des messages erronés et parfois trompeurs concernant la nutrition, en encourageant la consommation excessive d’aliments, mais en faisant la promotion de l’idéal d’un corps mince, à l’image de celui des stars et des grandes célébrités». Les chercheurs considèrent que ces troubles alimentaires sont plus fréquents chez les étudiantes en médecine, qui sont les plus ciblées par ces messages déformés de la réalité.

L’étude conclut que d’autres enquêtes doivent être menées pour mieux comprendre les comportements alimentaires des Marocains et surtout des étudiants en médecine. En effet, cette publication contredit les résultats de précédents travaux et prouve que ces attitudes à risques ne concernent pas exclusivement les femmes blanches issues de milieux occidentalisés.

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